Mystère 1: Un tracteur nommé Christine - partie 4

3 minutes de lecture

Alex regagna rapidement son cabinet pour préparer la pièce où il réaliserait l’examen du corps qu’on aller lui porter. Les choses, ensuite, s'étaient vite enchainées. Dans les deux heures qui avaient suivi, on lui avait apporté le corps. « Pour le mettre au frais » comme lui avaient dit les pompiers. Il l'avait ausculté avec attention, mais rien ne lui avait sauté aux yeux.

D'ailleurs, il allait recouvrir le corps lorsque le capitaine Enizan entra dans la pièce sans prévenir :

— Mais, vous ne l'avez pas ouvert ? dit il, surprit.

— J'ai fait une prise de sang, nous verrons bien s'il a été drogué. Donc c'est officiel, vous enquêtez sur un meurtre ?

— Sa femme et lui... Ça n'allait pas fort. En plus, il venait d'hériter d'une tante éloignée, une grosse somme, révéla le capitaine d'un regard entendu.

— Vous croyez qu'elle a trafiqué le tracteur pour qu'il écrase son mari ? C'est possible ça ?

— Je n'en sais rien. C'est pour cela que j'ai fait appel aux experts de la base militaire. Ils nous donnent un coup de main de temps en temps. Tenez-moi au courant pour les tests, finit-il par dire tout en sortant de la pièce.

Après cette visite éclair, plus personne ne passa la porte de son cabinet, les habitants de Droche, les Droliques, ne l’avaient pas encore adoptés. Alors, plutôt que de rester attendre des gens qui ne viendraient pas, il décida de regagner la petite maison que ses parents lui prêtaient au fond de leur jardin.

Très confortable, quoi qu'un peu vieillotte à son goût, la maisonnette était pourvue d'un grand salon cuisine, d'une salle de bains et d'une mezzanine qui faisait office de chambre, le tout habillé de meubles rustiques.

Alex posa ses affaires sur la table de la cuisine et s'assit au salon, dans un canapé fleuri à ressorts qui avait fait la fierté de ses parents dans les années soixante-dix. Il prit ensuite son ordinateur et consulta ses mails. Dans sa boite se trouvait un message de Brice qui venait prendre de ses nouvelles. Alex savait très bien que son aventure dans les champs ne le laisserait pas indifférent alors il lui raconta sa journée en détail dans un mail intitulé : les mystères de Droche.

Il venait d’envoyer le message lorsque son téléphone sonna. C’était le capitaine. Il avait la voix fébrile et semblait nerveux. Un peu sur la réserve, ce dernier demanda à Alexandre de le rejoindre dans un endroit appelé le Paravent. Persuadé d'avoir un nouveau cadavre sur les bras, le jeune médecin se précipita donc au centre ville. Celui-ci n'était pas différent des autres bourgs de France : une mairie, une place avec des commerces et une église. Cependant, juste derrière celle-ci, se trouvait une petite ruelle pavée qu'Alex eut du mal à découvrir. Au numéro que lui avait indiqué le gendarme, il se trouva face à une porte blindée avec une petite trappe fermée. Il frappa, intrigué, et l'encoche s'ouvrit pour laisser apparaitre des yeux :

— La phrase magique, fit une voix féminine.

— De quoi ?

— Quelle est la phrase magique ? répéta la femme

— Tu sais quoi ? J't'emmerde, marre de ces conneries ! éclata Alex en tournant les talons.

La porte s'ouvrit alors dans un bruit sourd. Une femme, d'environ quatre-vingts ans et voutée, apparue alors sur la ruelle.

— Ben, qu'est ce que tu fais gamin, tu m'as donné la phrase, tu veux plus entrer ?

Alex poussa un soupir d'exaspération avant de se retourner pour faire face à cette femme maquillée à outrance, les cheveux courts, gris violets, et un boa doré autour du cou.

— Tu rentres mon chou ? insista t-elle du haut de ses taillons aiguille.

Le jeune homme finit par rire nerveusement et s'avança vers celle qui ne devait pas mesurer plus d'un mètre cinquante.

— Et ben voilà, c'est beaucoup mieux quand tu souris garçon, dit-elle en lui pinçant les fesses

— Géranium, qu'est-ce que tu fous ? lui demanda un homme qui avait remarqué la mine déconfite d’Alex alors qu'ils passaient la porte d'entrée.

— J'accueil ce petit mignon, tu permets ? répondit-elle en pointant Alex, mets toi à l'aise surtout. Bienvenue au Paravent, Bienvenue chez moi, finit-elle.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire La porte qui grince ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0