Conclusion

2 minutes de lecture

« Où suis-je ? » demanda la voix affaiblie, d’une jeune fille à peine adolescente.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se rendit compte qu’elle était tombée. Pourtant, elle ne faisait que jouer avec son frère dans la forêt. Son regard se porta au-dessus, et elle remarqua le trou au sol au milieu de la terre et des feuilles. La douleur dans sa jambe, ses larmes se formèrent. Pourtant, alors qu’elle allait pleurer, alors qu’elle allait paniquer, une main se posa sur son épaule.
Un regard vert comme l’émeraude, un sourire doux et amical. Une chevelure d’un brun foncé un peu désordonné. Un teint hâlé par le soleil. L’homme qui venait de l’approcher était vêtu d’une étrange façon. Comme venant d’un autre temps. Mais, elle ignorait pourquoi, elle n’avait pas peur.

« Vous êtes perdue petite dame ? » demanda-t-il d’une voix grave, presque envoûtante.

Elle ignorait comment réagir et se contenta de hocher de la tête. Il la prit alors dans ses bras, et suivit un chemin délabré. La pénombre, l’odeur de terre et de racine étaient constant. Pourtant, le soleil vint de nouveau éclaircir le regard bleuté de la jeune damoiselle. Et quant elle fut reposée au sol, elle osa enfin reparler :

« Merci monsieur. Je… »

Un index se posa sur ses lèvres, alors qu’un murmure lui chuchota de n’en dire plus. La voix d’un jeune homme la fit se retourner. Il arriva en panique, la prenant dans ses bras et cherchant à savoir comment elle se portait. Son téléphone portable abandonnait au sol dans la précipitation.

« Julieta ! Tout va bien ?! Où étais-tu ?!

— Je suis désolée, Mario… Je suis tombée, mais ce monsieur m’a… »

Mais il n’y avait plus personne à ses côtés. Aucune trace. Seulement les vieilles ruines d’un manoir délabré que le feu, les intempéries et le temps avaient achevé. Pourtant, les rosiers sauvages au milieu des hêtres et des ronces, plus loin, lui semblait si beau. Elle fut alors emmenée loin, vers sa ville en contrebas. Dans les ruines, là où elle fut tombée, un être eut un sourire tout en jouant avec un crâne qu’il embrassa sur le front.

« Elle reviendra, ne t’en fais pas Natan. Et le jeu reprendra. Comme pour Antonio et toi. La foudre reviendra sur ces terres, il me tarde de reprendre la partie ! »

Alors, son rire résonna en écho avec l’orage ayant recouvert les cieux. Au même instant qu’un cri désespéré quittait la gorge d’une jeune femme, face au corps mort de son ami et aimé que la Mort venait de faucher d’un éboulis.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Lou Ainsel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0