Le teint diaphane, la tête haute, elle était belle, là, nue. Ses cheveux noirs en bataille venaient  coller à son front moite de transpiration. Son visage de porcelaine paraissait ne pas avoir subi les assauts du temps, pas une ride, pas une cicatrice, on aurait dit qu’elle n’avait jamais vécu.

Son regard noir, et  ses grands yeux tels 2 billes d’hématite semblaient pouvoir sonder le moindre recoin votre âme.

Sa bouche était fine et pâle, un creux léger à la commissure de ses lèvres lui donner un petit air moqueur ou aguicheur parfois. Son nez était petit légèrement retroussé, ses sourcils délicatement dessinés.

Elle était assise, là par terre, en tailleur à rêvasser, ses longues jambes blanches doucement entrelacées. Je ne pouvais la quitter des yeux, elle était belle là, nue. Une fine chaine décorait sa cheville, un tatouage discret ornait la base de son mollet.

Ses bras croisés elle attendait. Je ne voyais plus que ses courbes douces, on l’aurait cru sortie d’un cahier de croquis de Klimt. Ses doigts étaient longs à n’en jamais finir.

Ses épaules rondes étaient parsemées de grains de beauté. Qui avait pu les semer ?  Il avait dû en mettre quantité pour que pousse une femme si belle.

Sa poitrine était comme deux fruits blancs, défendus, sur lesquels deux papillons pourpres seraient venu butiner. Telle la rosée une goutte de sueur venait perler sur l’aréole granuleuse de son sein. Son ventre lisse était comme un doux oreiller sur lequel ma tête aimer se poser. La courbe de ses hanches si bien dessinée. Le creux de ses reins laissait entrevoir une petite cicatrice encore brune et fraiche, preuve de sa réalité.

Tout n’était que douceur en elle, ses mots, ses souffles chauds, ses sautes d’humeur.

Elle était si belle, là, nue. Elle n’y est plus.