Rose monta pieds les quatre étages pour atteindre son bureau. Elle préférait ça à l’ascenseur. Elle allait passer entre huit et dix heures de la journée assise, cette grimpette lui permettait de rester en forme. Même si venir à vélo depuis son domicile lui faisait bouger son du sport de temps à autre, elle gardait l’habitude de monter les escaliers tous les matins.

Sa journée débutait systématiquement par le même rituel. Elle commençait par poser son manteau. Puis elle faisait le tour des bureaux alentour afin de dire bonjour. Elle passait ensuite par la cuisine pour mettre en route la bouilloire. Elle retournait à son poste, allumait son ordinateur et ouvrait sa boite mail.

Une fois ses messages lus en diagonale, elle retournait à la cuisine et se préparait un Thermos de thé. Elle patientait trois minutes, prenait sa boisson chaude à son bureau et sa journée de labeur débutait réellement.

Rose travaillait au service informatique d’une compagnie d’assurances. Elle développait des rapports pour suivre et piloter l’activité. Quatre personnes composaient l’équipe chargée de la mise en page des données. Rose était la seule fille. Elle s’entendait avec tout le monde. Elle apportait la touche féminine aux graphismes, afin que le rendu final soit le plus harmonieux possible.

Dans ses emails, un problème avec un des rapports qui ne s’étaient pas mis à jour lui était signalé. Mais Rose avait du mal à se concentrer. Elle avait l’impression qu’elle avait oublié de faire quelque chose avant de partir ce matin. Mais elle n’arrivait pas à savoir quoi. Avait-elle remplacer la gamelle d’eau à Minette ? Ou ses croquettes ? Non, c’était autre chose.

Elle se dit qu’elle repasserait chez elle ce midi, comme cela elle serait rassurée. Ce soir, l’équipe avait prévu de sortir. Elle rentrerait probablement après le dernier métro. Elle devait voir si oui, un rapide aller-retour, et elle profiterait pleinement de sa petite fête entre collègues.

En attendant, elle s’attaquait à ce rapport qui refusait d’afficher les chiffres du jour, ainsi elle ne pensait à rien d’autre.