Minute 28
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Les ronces verdiront au printemps
Et j'enfilerai une nouvelle cage thoracique,
Celle du mois de mai
Hirsute d'épines,
Rien que pour me protéger
Des mots, des crises, des peines.
On m'a fait savoir qu'il me faudrait
Devenir adulte...
Et ça m'enserre, ça m'entrave, ça m'épuise.
Au fond, je l'étais déjà, toujours été.
Je n'avais pas besoin de toi pour pourrir.
Alors, mai venu, mais, venez :
Habillons-moi d'une cage thoracique
Faite de troncs gros et rugueux,
Ceux qui attendent la guerre pour servir.
Soldats de tête, soldats sans cœur ;
Le torse du moi pour les printemps quinteux.
En mai, les ronces verdiront et je brumerai.
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