Minute 32
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Sens-tu le monde s'écrouler sous tes pieds
Et ce torse qui était une partie de toi,
Avant, bien avant la guerre,
Flotter
Je rêve d'une grande demeure sans pièce
Où il n'y aurait que des tiroirs, et des portes
Des armoires et dedans : mon torse, habit d'hiver,
Sur un cintre
Sens-tu qu'on pourrait jurer, comme ça
Cracher sur ce monde
[et ta peau fleurie, échouée, luisante]
Brûler ce vieux torse qui était tien
[et sépulture de mon cœur]
On rirait de te savoir encore sobre
[et je pleurerais, parce que c'était aussi ça : la guerre]
J'imagine une grande demeure sans pièce
Où on me verrait courir sans fin, il y aurait des portes
Battantes et des armoires closes ; dedans, mon torse d'hiver
Sur un cintre
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