Minute 58

Une minute de lecture

- en entier, ça donnera plutôt ça -

Cette semaine, il fait aussi froid dans mon cœur que lorsqu'on se brosse les dents au fluor mentholé et qu'ensuite, on sort inspirer des nuages dehors. Alors, je l'étouffe de couvertures et toutes se révèlent plus glaciales encore que la falaise d'un nez en hiver.

Je croise Demain sans reconnaître sa nature, très voûté, et je ne le retiens pas, le laisse s'enterrer.

En fait, mes pieds pourraient bien s'envoler que je ne m'en rendrais pas compte, ces derniers jours. Je rêve sous le soleil et les magnolias d'ici, me vêts de rose, photographie le printemps et l'épingle arbitrairement sur la toile. Pourtant, mes nuits se font aussi arides qu'œdématiées de bleu. C'est dire si l'on s'y perd : ma conscience s'égare comme la poussière exsufflée de la soufflerie grincheuse d'une usine. Tout s'éparpille dehors et "moi" ne fait plus vraiment un.

Une bouillasse d'interrogations, voilà ce que donnent les ellipses entre minuit et sept heures ; et je ne parle plus de vrai avec mes amis. Avril est à ce point revenu en trombe que personne ne s'écoute plus. Les échos envahissent nos fréquences et on dira que c'est la pluie.

Car c'est forcément la pluie.

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