Moment de détente à Douce Brise

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Mon cœur battait la chamade en entrant dans la maison. Les chandelles étaient allumées, il y faisait une chaleur agréable, dispensée par le foyer au centre de la pièce.

— Oooh, mon thane, je suis si émue, tout cela…

— Oui, c’est pour toi, Lydia. J’ai tout préparé pour notre retour.

La jeune femme d’armes entra à ma suite. Ses yeux brillaient face à de tels étalages ; sa solde de huscarl ne l’avait sûrement pas habituée à un tel luxe. La maison était petite, mais aménagée avec soin. Je voulais que tout soit parfait.

— Vous savez, jamais personne ne m’a témoigné autant de considération, je… je…

— Allons, pas d’effusion. Tiens, assieds-toi ici. Est-ce que tu veux une infusion de lys et de givreboise ? Je l’ai achetée à Belethor ce matin ; tu sais comme il est, quand il veut vendre quelque chose…

— Oui, je vois très bien, répondit-elle en riant. Oh, oui, un infusion, avec plaisir.

— Mais non, tout le plaisir est pour moi, Lydia.

Souriant, j’allai vers le fond de la pièce où se trouvait le poêle à bois afin de faire bouillir de l’eau.

— Je ne pensais pas que vous étiez si… aisé, en or, mon thane. Je sais que le chambellan ne vend pas peu cher les maisons de Blancherive.

— Oh, j’ai récupéré de nombreux trésors, çà et là… répondis-je évasivement. Il faut bien que mes activités aient quelques bénéfices, non ?

— Oui, mon thane. Bien sûr. Vous ne voulez pas de l’aide ?

— Non ! Non, Lydia, reste assise. Je me débrouille très bien.

— D’accord. Désolé, vous savez bien, j’ai juré de porter vos fardeaux.

Nous rîmes tous les deux à cette blague, alors que je revenais vers elle avec les deux tasses brûlantes. J’apparus dans son champ de vision et elle sursauta.

— Oh ! désolé, je ne voulais pas t’agresser… dis-je avec un sourire.

— Oh non, c’est moi, ces journées sur les routes, ça me met sur les nerfs…

— Je comprends, oui.

Le pétale d’obscurcine dans le breuvage qu’elle porta à ses lèvres fit son effet rapidement, et je la sentis se détendre, et ses yeux s’alourdir.

— Tu étais soldate avant de servir le jarl, n’est-ce pas ? Raconte-moi comment c’était, lui demandais-je afin de faire passer le temps.

— Oh, vous savez… je suis parfois encore hanté par le spectre de mon passé, comme vous j’imagine. Non que je sois aussi brave et fort…

Lydia parla longuement alors que son corps s’apaisait. Je me levai alors et, de derrière l’armoire, je sortis la Lame d’Ébonite.

— Oh, voilà une jolie arme, s’étonna-t-elle, quand vous l’êtes-vous procurée ?

Lydia n’eut pas le temps de réagir quand j’abattis le sabre de Mephala sur son crane.

— Désolé, Lydia, dis-je à son cadavre ensanglanté. Mais comprends-moi, il me faut remplir la Lame du sang de la trahison. C’est pour une bonne cause. Merci pour ton sacrifice.

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