Le lendemain, après une nuit sous le ciel étoilé, Kévin se réveilla en sentant l'odeur d'un feu de camp qui crépitait encore doucement. Il ouvrit les yeux et vit Zeta, debout, déjà en train de faire des pompes... à une main. L'autre main, il l'utilisait pour faire briller sa jawline légendaire. Un reflet lumineux émanait de sa mâchoire, tel un rayon de soleil perçant les nuages. Kévin soupira, se passa la main sur le visage et murmura pour lui-même : « Si c’est un rêve, j’espère me réveiller bientôt. »

Zeta, toujours enthousiaste, interrompit ses exercices pour lancer d’un ton jovial : « Kévin, mon gars, on va chasser ce matin. Il faut bien se nourrir, et puis ça te fera un peu de sport ! » Kévin fronça les sourcils. « Chasser ? Sérieusement ? Avec quoi ? Mes poings ? » Zeta éclata de rire. « T’inquiète, on trouvera bien quelque chose. Allez, lève-toi. »

À contrecœur, Kévin se leva et suivit Zeta dans la forêt. Les arbres semblaient plus grands que la veille, et chaque bruit de branche cassée résonnait comme un coup de tonnerre dans le silence matinal. Kévin marchait derrière Zeta, le regard fixé sur cette jawline incroyable qui semblait tailler l’air en deux à chaque pas. Après une bonne heure de marche, Zeta s’arrêta soudain et leva la main pour faire signe à Kévin de s’arrêter. « Chut », chuchota-t-il, « regarde là-bas. »

Dans une petite clairière, un énorme sanglier avec quatre défenses luisantes et des yeux rouges comme des braises était en train de fouiller le sol avec son museau. Kévin blêmit. « Non, mais t’es sérieux ?! Ce truc va nous défoncer ! » Mais avant qu’il n’ait pu finir sa phrase, Zeta s’élança, rapide comme l’éclair. D’un seul coup de poing – qui fit briller sa jawline d’un éclat encore plus vif – il assomma le sanglier, qui s’effondra au sol avec un bruit sourd. Zeta se tourna vers Kévin, tout sourire. « Et voilà, le dîner est servi ! »

Kévin resta bouche bée. « Ce type n’est pas humain », pensa-t-il pour la centième fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Tandis qu'ils transportaient la bête inconsciente (enfin, c'est surtout Zeta qui la portait, Kévin se contentait de regarder), ils entendirent des bruits de clochettes et des bêlements. En s’approchant, ils aperçurent un homme vêtu de vêtements simples, un bâton à la main, entouré d’un troupeau de moutons. Le berger les regarda avec de grands yeux curieux.

Zeta s’approcha de lui, son sourire toujours aussi éclatant, sa jawline brillant de mille feux sous le soleil. Il tenta de lui parler : « Salut, on est un peu perdus, tu pourrais nous dire où on est ? » Le berger le fixa, puis lâcha un flot de paroles incompréhensibles. Kévin essaya à son tour, mimant une carte avec ses mains, désignant le sanglier comme pour dire « nourriture », et montrant le ciel pour indiquer « nuit ». Le berger les regarda comme s’ils étaient fous, puis haussa les épaules et pointa du doigt une direction à travers la forêt.

Zeta hocha la tête. « Bon, je crois qu’il veut qu’on aille par là. » Kévin secoua la tête, un peu désespéré. « Je suis sûr qu’on vient de cette direction... » Mais Zeta, toujours confiant, se mit en route, le sanglier sur l’épaule, laissant Kévin le suivre en grommelant. Le berger les regarda s’éloigner, amusé, avant de retourner à ses moutons, comme si ce qu’il venait de voir était la chose la plus normale du monde.

Alors que Kévin et Zeta continuaient leur marche, Kévin ne pouvait s’empêcher de fixer cette jawline parfaite qui reflétait le soleil de manière presque surnaturelle. « Peut-être que cette mâchoire pourrait vraiment nous guider à travers cette forêt », pensa-t-il avec un petit sourire. « Après tout, c’est pas plus bizarre que tout ce qui nous arrive depuis hier. »