Chapitre unique

Une minute de lecture

Les Reines déviantes

Qui de plus tard, qui depuis le commencement

Qui ont le nom de la Terre

Et tous les noms de la Terre

Et s’emmêlant dans mes cils de leur voix menue

Dont le parfum capiteux m’élève

Les femmes de la nuit

Que le réveil effondre

Chutent de mes bras

Et d’émoi m’enchantent

Les feux s’effritent au loin

En gerbes dorées

Car tout est ici

Dans l’œil mi-clos

De la sage aux mille visages

Elle avait passé la fenêtre, portée par le vent froid d’un hiver lointain, traînant derrière elle la ribambelle de souvenirs givrés qui d’ordinaire écrivaient le ciel. Méticuleusement elle en avait fait un collier dont elle avait ceint la fillette assoupie. La fièvre gagnait l’enfant, mais bientôt ce furent des flames qui l’agrippèrent toute entière. Puis lorsque tout fut emporté, que l’auréole rougeâtre de l’horizon rejoignit l’incendie de la chambre, qu’elle-même fut consumée, tous purent lever les yeux vers l’aube nouvelle. Et ce fut beau.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Ella T. ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0