Chapitre 12

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Adonis et Chad venaient d'arriver devant le château. Ils tapèrent sur la porte pour qu'on leur vienne en aide. Ils furent surpris lorsqu'une enfant leur ouvrit la porte.

—Que voulez-vous ?

La petite les observait de la tête au pied quand elle remarqua un corps derrière eux.

—Le démon ! Que lui est-il arrivé ? S'écria-t-elle en se dirigeant vers Ash.

—Il faut lui procurer des soins en urgence !

—Entrez vite.

Sinélia referma la porte derrière eux puis elle les guida jusqu'à la chambre de la prêtresse, où était son père. La petite avait considérablement changé en quelques jours. Elle grandissait à vue d’œil car dès leurs plus jeunes âges, les anges morts vieillissent plus rapidement jusqu'à atteindre l'âge adulte. En plus de ça, sa difficulté a prononcé le "r" dans les mots avait disparu. L'enfant venait de fêter ses 7 ans en ce jour même.

—Papa, Ash a besoin de soin.

Xyféris se retourna et les deux loups purent observer des cernes logeant sous les yeux du médecin. Ils virent le corps d'une jeune femme allongé sur le lit avec un bandage gorgé de sang. Adonis reconnut Azuria, la guerrière ange morte.

—Allons l'allonger dans sa chambre.

L'ange mort les guida jusqu'à une chambre qui devait appartenir au démon d'après ses propos. Ils le soulevèrent pour le déposer doucement sur le lit tandis que Xyféris s'approcha, commençant à examiner l'énorme blessure où le sang continuait de couler. Le bras d'Ash était marqué par de multiples traces de dents, sa chair se trouvait déchiqueté par endroit. L'ange mort remarquait du pue suintant de la blessure.

—Je dois dire qu'il est vraiment dans un état catastrophique. Je crains que seule une amputation du membre soit possible.

L'homme se gratta la barbe en réfléchissant aux options qui s'ouvraient à eux. Il y en avait très peu vu l'état de la plaie. Elle atteignait sans doute des muscles ainsi que des tendons ou des veines étant donné que les morsures de léviathans se plantaient profondément dans la chair.

—Je vais vous demander de quitter la pièce, il va falloir agir vite. Sinélia, va chercher l'autre médecin, car je vais avoir besoin de toute l'aide possible.

Les deux hommes hésitèrent un instant. Ils ne savaient pas s'ils pouvaient faire confiance à cet homme, cependant il était leur seule chance pour que ce démon s'en sorte. Ils quittèrent la pièce, le coeur serré.

Le chef de la tribu partit plus loin dans le couloir où il chercha une chambre dans laquelle entrer. Il en découvrit une de libre, au bout de quelques minutes.

Il s'assit sur le lit observant l'environnement autour de lui. Il se rappela brusquement d'un souvenir.


Il était dans une chambre joliment décoré dans le royaume d'Elfagos, mais ce qu'il vit de plus beau fut la démone, Leona, se dirigeant d'une démarche féline dans une légère nuisette vers lui. Elle était de toute beauté. Elle vint s'asseoir sur les genoux du loup avant de lui caresser la joue tout en murmurant :

—à quoi penses-tu, mon beau loup ?

Il pensait que bientôt, ils allaient devoir retourner dans la tribu. Ils ne devaient rester que quelques jours pour signer le traité de paix entre eux et le royaume des Elfes sauf que les deux tourtereaux se plaisaient bien à Elfagos pourtant... Ils devaient repartir.

—Je pense au fait que nous allons devoir partir dans à peine quelques jours.

Il déposa doucement ses mains sur les hanches de la jeune femme. Il observa les lèvres pulpeuses où étaient posées une légère couche d'un rouge à lèvre rouge. Cette couleur faisait ressortir sa crinière de feu et ses yeux émeraude, qui brillaient d'un sentiment unissant les deux êtres.

—Dommage, ce royaume est vraiment sublime. Peut-être qu'un jour nous pourrions revenir vivre ici?

Cela était impensable pour Adonis, il avait dit à Leona que la tribu passerait toujours en premier après tout ce qu'il avait perdu.

—Leona...

—Ne dis rien, mon loup. Je rêve simplement d'une vie où nous n'aurions pas besoin de nous inquiéter du danger qui plane sur nos têtes. Un endroit où nous aurions pu unir nos cœurs pour l'éternité..

—Ma douce démone.. chuchota-t-il, front contre front avant de continuer. J'aurais aimé qu'on puisse vivre la vie dont tu rêves, mais malheureusement, ce n'est pas possible, la tribu a besoin de nous.

La démone le savait bien, mais cela la chagrinait car à chaque fois qu'ils étaient dans la tribu, ils ne pouvaient rester ensemble. Une distance entre eux étaient obligatoire ce qui blessait la jeune femme.

—Je t'aime Adonis.

Le loup posa ses mains de chaque côté de son visage pour l'attirer à lui et déposer un baiser passionné sur les délicieuses lèvres de l'aventurière.

Cette nuit-là fut agitée pour les deux tourtereaux, qui s'unir en une nuit de pleine lune liant les deux cœurs pour l'éternité.

Cette nuit-là, Adonis embrassa et caressa tendrement le corps de la jeune femme. Il l'observait attentivement, les rayons de pleine lune éclairaient le visage de Leona. Elle attrapa son visage pour déposer un doux baiser sur les lèvres charnues de l'homme. Leurs regards étincelaient d'une émotion qu'ils connaissaient bien. Adonis serra la main de la démone, en embrassant chacun de ses doigts tandis que son corps bougeait légèrement. Il aimait voir le plaisir qu'il lui procurait au travers des gémissement de la jeune femme alors que sa main parcourait son corps. Leona déposait un regard brûlant sur l'homme, il avait la sensation d'être emporté dans un feu ardent qui les consumaient.

Il se rappelait au moment où les mains de la démone parcouraient son torse, que la pleine lune unissait les âmes. Il souhaitait que cette histoire qu'on lui avait tant répété soit véritable, alors qu'il observait la femme qu'il aimait.

Si seulement… Le loup venait de perdre son clan ainsi que son cœur en peu de temps. Il se sentait totalement perdu n'ayant plus aucun repère auquel s'accrocher. La fenêtre face à lui donnait une vue d'ensemble sur le royaume de Lunatios où plusieurs endroits étaient enflammés. Le peuple des anges morts avaient besoin d'aide… Il se releva lentement partant retrouver Chad, qui attendait devant la porte où le démon était en train d'être soigné. Il grimaçait tout en regardant ses bottes trouées.

—Chad, nous devons les aider.

Le jeune loup observa son chef avec un regard empli d'inquiétude.

—Tu es sûr ? Adonis… Tu viens de perdre Xoka, tu n'es pas vraiment prêt à te battre..

—Il le faut ! Ils ont besoin d'aide ! Leur prêtresse est gravement blessée, les gardes du château sont obligés de rester auprès d'elle pour la protéger d'un quelconque danger mais nous, rien ne nous retient ici. Faisons-le pour Xoka, au moins…

Chad l'observait en réfléchissant, il savait bien que Xoka aurait volé au secours de n'importe qui sans réfléchir et cela lui avait coûté la vie. Adonis n'était pas en état de se battre, il fallait qu'il reste ici pour le bien de tout le monde, un loup perdant sa moitié devenait hors de contrôle.

—Adonis.. Tu dois rester ici. J'irai combattre au côté des guerrières anges mortes.

Le loup le regardait d'un regard sévère où une lueur de colère se propageait derrière la brume de ses iris. Il vit Adonis chanceler puis s'écrouler en perdant à nouveau connaissance... Chad alla trouver Sinélia qui attendait au chevet de Azuria, le jeune loup portant son chef sur le dos.

—Je dois te le laisser, petite. Je vais tenter d'aider ton peuple.

L'enfant eut un flash-back du jeune loup au pelage unique courir au côté des guerrières, mais elle le vit quelques minutes après, être attrapé à la patte tandis que le léviathans tirait sa proie, le jeune homme hurlait à la mort sans pouvoir se défendre. Sinélia revint à elle alors que Chad commençait à faire demi-tour, elle dit :

—Tu vas mourir, si tu y vas seul. Laisse-moi venir avec toi, loup.

Le loup courait à vive allure entre les rues portant sur son dos la petite ange morte qui le guidait vers les hurlements. Au bout de plusieurs rues, devant la forge, ils virent des guerrières combattre des léviathans. Leurs têtes ne possédaient qu'une immense bouche, leurs corps étaient quasiment squelettiques et d'une couleur bleuté. Leurs ongles se rapprochaient plus de griffes acérées, elle supposait qu'ils pourraient couper un membre avec ça. L'enfant hurla quand elle vit les griffes d'une de ses créatures trancher la tête de Kinétia qui tomba au sol en roulant sur les pavés des rues. Le hurlement venait d'attirer l'attention des léviathans. La peur serra l'estomac de l'ange morte tandis qu'elle voyait des ennemis sortir du puits. Ils se dirigèrent dans leurs directions, en rugissant pendant que la jeune fille était pétrifiée de terreur à la vue de leurs visages manquants. Ses mains tremblaient alors qu'elle tentait de se calmer, elle revoyait la tête de Kinétia, le bras d'Ash mais aussi, le nombre qu'ils étaient face à eux. Elle ferma les yeux en murmurant qu'on leur vienne en aide.

Chad prit l'initiative de faire descendre Sinélia pour la mettre à l'abri derrière lui. Il savait qu'il ne pourrait pas s'en sortir vivant, pourtant il se promit de protéger la vie de l'enfant, qui paraissait terrifiée de ce qu'elle voyait. Il y avait environ cinq léviathans devant lui mais d'autres étaient entrain de combattre contre les anges morts, qui faiblissaient à vu d'oeil. Qu'est-ce qu'il aurait aimé recevoir l'aide de Dragïos qui avec Sky-Fire aurait fait rôtir toutes ces créatures sauf que là, il était seul face à eux.

Chad se positionna prêt à contrer la moindre attaque. Les léviathans se mirent à le charger les griffes vers l'avant, le loup était suffisamment agile pour éviter les attaques malgré la rapidité des créatures. De là il se faufilait entre les griffes tandis qu'à certains moments il mordait les jambes de ses adversaires. Il fit tomber un des léviathans et l'exécuta à la suite alors qu'un hurlement venant de derrière lui le fit sursauter, pendant qu'une bouche emplies de dents aiguisées se dirigeait droit sur sa patte exposée au danger. Ce qui s'en suivit fut un véritable cauchemar pour Sinélia qui vit sa vision se réaliser devant ses yeux, la bouche de la créature se referma sur la patte du jeune loup sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Il tira Chad vers le puits mais cela, elle pouvait l'empêcher alors elle tenta de brandir une épée qu'elle avait trouvée sur le sol sauf que l'arme pesait bien trop lourd pour sa maigre main. La lame retomba au sol, en emportant l'enfant dans sa chute. Sinélia voulut à nouveau la soulever mais c'était tout juste si elle arrivait à la décoller du sol. Elle se sentait désemparée alors qu'elle jetait des coups d'oeil au loup qui s'éloignait de plus en plus. Elle retenta encore et encore.

—Aller ! Grogna-t-elle en serrant les dents.

La sueur coulait le long de ses tempes tandis qu'elle soulevait l'épée de toutes ces forces. Elle n'avait pas le droit d'abandonner maintenant. Pourtant, elle retomba au sol, pendant que l'espoir de le sauver s'envolait. Le cri de Sinélia fit écho aux hurlements du loup, qui devenait de plus en plus fort, déchirant la nuit étoilé qui reposait au-dessus du royaume de Lunatios.

Soudainement, un jeune garçon apparut au-travers de la brume, il avança vers un ennemi. Son corps paraissait frêle pourtant il portait une armure digne d'une guerrière ange morte. De loin, elle le trouvait plutôt petit et elle avait du mal à apercevoir les traits de son visage ou la véritable couleur de ses cheveux. Elle fut surprise lorsqu'il brandissait une épée provenant de la meilleure forgerie du royaume, elle reconnaissant le symbole des deux ailes gravés dessus et aussi, la teinture de ce métal rare. La lame dansait entre ses mains, il frappa violemment un premier léviathan, le tranchant nette. Il ne parut pas surpris lorsque le sang gicla sur lui, au contraire il continua son chemin, l'épée tournait comme si elle était une partie de lui. Il paraissait sans pitié, sans faiblesse même alors qu'il tranchait la tête de la créature qui tirait Chad. Sinélia souffla de soulagement, en sentant sa vision disparaître grâce à ce garçon, qui paraissait avoir le même âge qu'elle. Pourtant, son entraînement était celui d'une guerrière aguerrie.

La nuit finit par laisser place au lever du soleil. Les quelques léviathans vivants avaient fui Lunatios laissant un moment de répit aux anges mortes qui devaient maintenant compter les nombreux corps des défunts reposant au sol pour savoir combien d'effectifs, ils avaient perdu. Sinélia avait aidé Chad à revenir au château avec le guerrier inconnu qui avait attiré cette nuit le regard de la petite ange morte. Le visage du garçon était pâle voir livide, ses yeux paraissaient ternes et sans once de vie. La fillette s'arrêta un instant, assez surprise par le physique étrange de l'inconnu, pourtant elle ne se posa pas plus de questions que ça.

Ils retrouvèrent Xyféris attendant de pied ferme sa fille et quel fut son soulagement quand il la vit revenir sain et sauve. Les gardes récupéraient Chad pour l'amener au second médecin qui le soignerait. Il vit aussi un garçon qui devait presque avoir la dizaine maintenant s'approcher de lui en toussotant avant de parler :

—Bonjour, je souhaiterais voir Azuria.

—Qui êtes-vous ? Demanda l'homme, d'une voix neutre.

Il ressentait quelque chose d'étrange provenir de ce garçon. Il remarqua qu'il ne possédait pas d'ailes, il commença à se poser des questions, pouvait-il vraiment amener cet enfant jusqu'à Azuria ? Il paraissait presque mort... par rapport à sa couleur de peau et son regard terne, même ses cheveux prenaient une teinte blanchâtre.

—Un ami de la prêtresse, déclara le garçon.

Xyféris hésita un instant avant de prendre la décision de les guider. La guerrière s'était réveillé lorsque les premiers rayons du Soleil étaient entrés dans sa chambre.

Il frappa à la porte, en attendant qu'elle l'autorise à entrer. Il ouvrit doucement la porte, avant de les laisser rentrer.

Azuria hoqueta à la vue de l'enfant, des larmes roulèrent sur ses joues alors que son regard s'écarquillait. Elle ressentit de la joie, de la peur aussi, pleins de questions lui traversaient l'esprit alors qu'il se tenait là devant elle, en lui souriant.

—Mon petit... murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Ses yeux brillaient de bonheur. Elle avait fini par perdre espoir qu'il se réveille un jour, pourtant elle n'avait pas pu s'empêcher de continuer à prendre soin de lui.

—Tu es là... chuchota-t-elle avant d'éclater en sanglot.

Des tremblements secouaient la prêtresse alors que le garçon avança jusqu'à elle. Il l'enlaça brièvement mais suffisamment pour réchauffer le cœur de la guerrière.

Elle voulut se lever pour regarder les plaies dans son dos, lui demander comment il allait, si un médecin l'avait examiné. Xyféris l'empêcha pourtant de se mettre debout.

—Tu ne dois surtout pas faire de mouvement, il faut que tu cicatrises encore un peu avant de pouvoir bouger à nouveau. Pas besoin de me faire ce regard noir !

La jeune femme éclata de rire après avoir lancé des éclairs à l'ange mort qui lui souriait tendrement. Plus elle observait cet homme, plus elle se disait que ce n'était vraiment pas bon qu'elle reste aussi prêt de lui.

La prêtresse éclata de rire, elle le regardait avec des éclairs dans les yeux alors qu'il lui souriait. Il savait très bien qu'il énervait la jeune femme en lui donnant des ordres. Plus il restait près d'elle et plus, elle avait la sensation qu'il faisait ressortir ses émotions. Elle se sentait souvent en colère, déçu même et il la poussait à extérioriser ce qu'elle pouvait ressentir.

—Mon petit.. approche.

Le garçon s'approcha en prenant une chaise sur laquelle il s'assit face à Azuria.

—J'ai tellement de questions à te poser.. mais la plus importante est celle-ci, comment te nommes-tu ?

Les yeux de l'enfant étaient rouges, ce qui était vraiment étrange venant d'un ange mort.

—Je... Je suis Lidéos.

Le garçon ne possédait pas d'ailes. Elle remarqua cependant les deux bosses qui marquaient l'arrière de son armure.

—Enchantée mon petit, je suis heureuse de te voir réveillé et en pleine forme même si ton réveil soudain est étrange et inespéré.

—Prêtresse, j'ai simplement entendu une voix qui hurlait en demandant de l'aide, j'ai alors ouvert les yeux, débranché tous les câbles reliés à mon corps pour suivre cette voix qui criait de terreur dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi j'ai pris une arme et enfilé une armure, ni pourquoi je suis allé jusqu'à l'ange morte et le loup, mais je sentais qu'on m'appelait..

—Tout cela est étrange.. Une voix t'appelait, mais comment cela se fait-il...

Azuria comprit que la voix provenait de Sinélia, le jeune garçon l'avait retrouvé terrorisé tandis qu'un léviathan attaquait le loup, d'après ce que lui avait raconté Lidéos.

—Xyféris, je crois que ta fille est une ange morte dotée des pouvoirs de l'ancien temps. Des pouvoirs très rares mais aussi très dangereux.

Certains anges morts naissaient avec des pouvoirs particuliers. Ils pouvaient entrer dans l'esprit d'un inconnu pour le contrôler sans qu'il ne s'en rende compte tandis que habituellement les anges morts ne pouvaient seulement lire dans les pensées et voir leur passé. Quand un ange mort était particulier, la royauté avait l'obligation de l'abattre puisque cette personne pouvait relativement devenir dangereuse pour son peuple, mais aussi pour les autres sauf que Azuria ne pouvait s'imaginer devoir tuer la petite ange morte, c'était impossible pour elle.

—Ce n'est pas...possible...

Xyféris venait de s'asseoir sur l'unique fauteuil de la pièce en se tenant la tête. Son enfant un être unique ? Le monde, était-il contre lui pour vouloir lui enlever tous les êtres qu'il aimait... Le jeune homme finit par se relever en pensant à la promesse qu'il avait fait à sa fille de toujours la protéger tant qu'il serait en vie.

—Tu sais que je ne pourrai pas te laisser faire, Azuria ? Si tu veux toucher à ma fille, il faudra d'abord me tuer.

Elle l'observait d'un regard émerveillé. Cet homme n'avait peur de rien, au point qu'il venait de défier sa souveraine. La jeune femme n'était pas insensible aux charmes de l'ange mort. À chaque fois, qu'elle voyait dans son regard le réflait d'une détermination sans faille ; elle sentait son cœur battre pendant que ses yeux croisaient ceux de l'homme. Elle savait qu'il ne se soumettrait jamais à son autorité car il se trouvait être son égal, et cela, elle le sentait... sauf que la loi l'obligeait à agir donc elle décida de fermer son cœur à tout ses sentiments.

Xyféris observait les yeux de la prêtresse devenir aussi sombre que ses ailes. Il savait ce qu'elle allait dire, mais pour lui cela était impensable. Il avait appris à la connaître aux files des jours. Sous sa carapace froide se trouvait un cœur tendre mais il comprenait pourquoi elle devait se forger un caractère aussi tranchant qu'une lame. Cependant, il ne croyait pas au faite qu'elle serait capable de faire du mal à une enfant. Néanmoins, elle prononça d'une voix froide, cette phrase qui mit fin à l'espoir que portait l'ange mort.

—Alors je vous condamne toi et ta fille à une mort certaine. Je vous exécuterai moi-même.

Lidéos hoqueta tandis que Xyféris devenait livide face à l'expression glaciale de la guerrière. Venait-elle vraiment de condamner Sinélia et lui-même ? Venait-elle vraiment d'obéir à la loi en oubliant son cœur ? La déception se lut sur le visage de l'ange mort qui était déçu de s'être autant trompé sur la femme qu'il avait cru différente des rumeurs qui courraient sur elle dans tout le royaume pourtant tout était vrai.

—Gardes, amenez-le en prison lui et sa fille.

Les deux guerrières attrapèrent Xyféris, en lui mettant les mains dans le dos. Elles lui passaient une chaîne autour des poignets avant de se diriger vers la sortie. Ils croisèrent Adonis, qui allait rentrer dans la chambre.

—Bonjour… Pourquoi le médecin est-il amené par vos gardes ?

—Cela ne vous regarde pas, loup. Vous n'êtes pas le bienvenu ici !

Le loup bomba le torse et en toussotant avant de dire :

—J'étais juste venu voir comment vous alliez. Ash est toujours profondément endormi tandis que Chad se réveille doucement, la blessure de mon ami est plus superficielle qu'autre chose.

—Parfait, vous allez pouvoir bientôt repartir alors, déclara-t-elle d'un regard sévère.

—Non, Chad va devoir se remettre sur pied doucement et nous attendrons que Ash aille mieux puisque ce démon sait peut-être où est notre amie,Pheone.

Lidéos observait les deux adultes s'affronter du regard sans comprendre pourquoi une telle animosité vivait entre les deux.

—Vous avez bien dit « Pheone » ? J'attends cette petite sotte depuis un certains temps pour qu'elle récupère le démon pourtant elle n'est toujours pas venue. Qu'est-ce que j'y gagne à tous vous loger ici ?

—De la compagnie ? Nous ne vous voulons aucun mal et nous pourrions mettre nos services à vos ordres le temps que vous vous rétablissiez.

Le loup n'avait pas tort. Azuria ne pourrait pas se lever de son lit avant le lendemain peut-être mais elle ne pourrait pas combattre avant un certain temps. En plus de ça, il lui faudrait une garde renforcée pour éviter à l'avenir ce qu'il lui était arrivé. Si elle engageait ces inconnues à son service, elle se sentirait plus en sécurité comparé à des anges mortes qui pourraient tenter de la tuer pendant son sommeil.

—C'est d'accord, quand votre amie viendra, vous repartirez.

Azuria leur annonça les numéros de chambres qu'ils pourraient prendre avec Lidéos dans le château tandis qu'une nouvelle garde arrivait pour les guider.

Elle se trouvait à nouveau seule face à ses démons. On lui avait inculpé les lois de son peuple, en lui expliquant mainte et mainte fois qu'elle devrait toujours les appliquer sans faire le moindre écart. Pourtant aujourd'hui, elle ressentait du désespoir et de la culpabilité à l'idée de tuer une enfant. Azuria revoyait cette petite fille qui serrait dans ses bras, un ourson en peluche. Son cœur se serra alors qu'elle tentait la main vers l'illusion.

—Qu'est-ce que je dois faire ? Souffla-t-elle désemparée.

Si elle transgressait les règles, elle ne ferait pas honneur aux anciennes prêtresses. Toutefois, elle voulait changer les choses depuis quelques années, remanier les lois de façon plus juste. Xyféris et Sinélia étaient des innocents accusés par le système de Lunatios.

—Je ne peux pas faire ça... Ceux sont des innocents, déclara-t-elle d'une voix tremblante. Elle n'a pas demandé à porter ce fardeau.

Il fallait qu'elle trouve une solution, le moyen de donner un nouveau souffle et un espoir aux anges de la morts particuliers. Elle voulait arrêter ce genre d'exécution ou de châtiment car certains étaient envoyés à Hyndiana, sans notion de survie, ni la moindre ressource.

~~~~~~

Pheone avait rejoint l'appartement et la nuit s'était écoulée lentement pour la démone qui n'avait pu oublier le corps du loup qu'elle avait enterré hors de la ville.

Néphélis était revenu au lever du soleil ; la première chose qu'il vit, c'était son amie recroquevillée dans un coin de l'entrée tremblante. Il s'assit à ses côtés lui caressant les cheveux en disant :

—Qu'as-tu vu ?

—Un meurtre..

L'humain ouvrit grand les yeux de terreur, un meurtre s'était déroulé dans la ville ? Pourquoi personne n'en parlait ?

—Les tiens ont tué un loup, plutôt jeune.. Il était si petit, si frêle.. Je suis sortie de la ville pour l'enterrer dignement auprès de la forêt.

Le jeune homme la serra dans ses bras en la perçant tendrement tout en chuchotant qu'ils n'étaient pas tous comme ça, que ces hommes en paieraient le prix.

—Néphélis... Il faut que je retrouve les miens. Je sens que quelque chose de grave est arrivé. Ils ont peut-être besoin de moi en ce moment même...

—Alors allons-y dès maintenant. Où veux-tu qu'on se rende en premier ?

—Lunatios, dans le royaume le plus redoutable et le plus dangereux du continent.

L'humain fut traversé d'un frisson qui lui fit froid dans le dos. La jeune femme aux cheveux de feu l'observait avec un regard étincelant de détermination, elle était prête à tout pour retrouver son peuple.

Ils passèrent la matinée à préparer des sacs emplis du strict nécessaire, ils en avaient pour plusieurs jours de marches avant d'atteindre le royaume des anges morts.

Leurs pas étaient constants, ils venaient d'atteindre depuis peu la forêt qui longeait toute la ville. Ils avançaient d'une démarche assurée en se guidant à l'aide d'une carte que Néphélis avait donné à la démone. Elle espérait pouvoir retrouver la tribu, tous les membres qui lui manquaient tant...

Mais elle pensait au fait que maintenant elle ne pourrait plus agir en Enfer puisque toutes ses affaires étaient restées là-bas ainsi que Xocarès l'avait vu fuir en aidant des membres de la tribu, son royaume natal ne l'était plus, elle ne pourrait plus protéger qui que ce soit qui était là-bas.. Elle pensait Anya qu'elle laissait derrière elle sans savoir comment allait sa nourrice, elle craignait que son géniteur lui ait fait du mal.


Mais elle pensait que maintenant, elle n'avait plus aucune chance d'agir en Enfers, ni de pouvoir récolter la moindre information protéger ses amis. Ses affaires se trouvaient encore à la tribu, elle pensa au carnet de sa mère, lui amenant un sentiment de tristesse. Ses poings se serrèrent alors qu'elle se souvenait que Xocarès l'avait vu aider les membres de la tribu. Une larme coula sur sa joue, son royaume natal devait maintenant la voir comme une traître. Elle ne pourrait plus protéger Ash, Cosalys ou Anya. Pheone se demanda si sa mère adoptive était en sécurité là-bas, elle espérait recevoir un signe de sa nourrice mais elle comprenait aussi son silence. Néanmoins, elle craignait que Kolaris s'en soit pris à elle.

Alors que Pheone et Néphélis partaient en direction de Lunatios, sans savoir qu'un danger se préparait peu loin d'eux.

~~~~~~

Une adolescente aux longs cheveux cendrés courrait dans les couloirs du château. Les immenses arches laissaient fuser les rayons du soleil au travers de la pièce. Sinélia regardait derrière elle, en riant aux éclats.

Quelques pas plus loin se trouvait Lidéos, qui semblait essoufflé. Elle venait de fêter son seizième printemps. Leurs vieillissement étaient accélérés lors de l'enfance, en plusieurs mois, ils gagnaient quelques années.

—Alors, on ne tient pas la forme ? Ria-t-elle en rejoignant le garçon.

Les mains de Lidéos étaient posés sur ses genoux alors qu'il respirait comme un buffle.

—Je n'ai pas la chance d'avoir des ailes pour me propulser comme tu le fais, rétorqua-t-il.

—On a qu'à faire la course normalement, sans le moindre avantage extérieur ? Proposa-t-elle d'une voix enjouée.

Le garçon ronchonna avant d'accepter le défi. Pendant les dernières semaines qui s'étaient écoulés, les deux jeunes avaient appris à s'entendre et même à s'apprécier. Ils construisaient une relation amicale, la jeune fille passait son temps à le taquiner tandis qu'il la poussait toujours dans ses retranchement. Elle se rappela un moment qu'elle regrettait aujourd'hui.

—Lâche-moi, cria-t-elle en se débattant.

Lidéos la tenait fermement. Elle venait de quitter la pièce où elle s'était entretenue avec son père. Sa colère était palpable et rendait l'ambiance dans le couloir plutôt électrique.

—Que c'est-il passé ? Demanda-t-il en la retenant.

—Rien, ça ne te regarde pas, cracha-t-elle en le repoussant. Personne ne croit en mes rêves prémonitoires, même pas toi !

Il tenta de la retenir mais la main de Sinélia glissa hors de la paume de Lidéos. Elle sentait dans son dos, le regard de son ami. Elle aurait voulu qu'il croit en elle, en la magie qui l'habitait pourtant elle se sentait terriblement seule. Il était différent mais il ne comprenait pas les particularités de la jeune fille.

—Sinélia !

—Laisse-moi tranquille, tu n'es pas comme eux, ni comme moi, rétorqua-t-elle méchamment.

Cependant, lorsqu'elle vit le visage de Lidéos se décomposer, elle sentit son cœur se serrer. Ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, en tout cas, elle ne le pensait pas.

—Je... Je suis désolé, Lidéos, murmura-t-elle, les yeux écarquillés.

Le garçon lui tournait déjà le dos, en s'éloignant d'un pas rapide. Elle tendit la main vers lui mais aucun son ne traversa sa bouche. Elle soupira avant de se résigner à continuer sa route dans l'autre sens. Elle rejoindrait Lidéos à la nuit tombée auprès de la petite marre, qui se trouvait au milieu du château, avec un banc et de nombreuses arches tout autour.

Elle fut sortie de ses pensées par la main de Lidéos, qu'il venait de poser sur l'épaule de la jeune fille.

—Tu rêvassais, à quoi pouvais-tu bien penser ?

—À un moment où je regrettai mes propos, répondit-elle en croisant le regard du garçon.

—Je comprends. Tu es prête pour la course ? On va jusqu'à la mare.

Sinélia lui souriait, pour une fois, il ne lui posait pas de question plus approfondie sur les pensées de la jeune fille. Elle se doutait cependant qu'il finirait par lui demander, comme si c'était un besoin vital pour lui de savoir ce qui la touchait.

Ils se mirent à courir à travers les nombreux couloirs sous les rayons solaire, qui venaient caresser leurs peaux. Sinélia esquiva une servante, qui lui cria dessus alors que la jeune fille éclatait de rire. Elle sentait ses poumons se serrer et se desserrer en continue, elle avait appris à gérer sa respiration avec son père. Lidéos la rattrapé souvent en quelques enjambés car il était devenu plus grand qu'elle. Ce défi lui donnait envie de se surpasser, de pousser encore plus ses limites. Elle tourna dans un virage serré mais malencontreusement, elle glissa. Sinélia ressentit une légère douleur à sa cheville sur laquelle elle avait compensé pour tenter de se rattraper mais c'était en vain.

Néanmoins, elle fut surprise de voir Lidéos s'arrêter à ses côtés.

—Qu'est-ce que tu fais ?

—Tu t'es blessée ? Demanda-t-il, les traits tirés par l'inquiétude.

—Une légère douleur mais ce n'est rien, tenta-t-elle de le rassurer.

Lidéos l'attrapa, la déposant sur son épaule. Sa main se trouvait sur le dos de la jeune fille, qui se débattait.

—Tu aurais quand même pu faire l'effort de me porter en mode « princesse », plutôt que comme un sac à patate, ronchonna-t-elle.

Le garçon ria alors qu'un sourirait étirait les lèvres de Sinélia.


Quelques pièces plus loin,

Xyféris aidait Azuria à se lever. Il lui tenait la main en lui faisant marcher quelques pas.

—Est-ce que ça va ? La douleur est supportable ?

La prêtresse avait tendance à grimacer et garder le silence. Elle voulait rapidement être remise, pour pouvoir à nouveau manier ses armes et gérer ses guerrières. Les combats commençaient à lui manquer, elle n'était pas habituée à ne pas utiliser ses épées pendant des semaines. Elle ressentait en elle, une sorte de vide qui la laissait perplexe.

—Oui, déclara-t-elle, en faisant un pas après l'autre.

Un sourire étirait ses lèvres alors qu'elle avançait. La toute première fois, ses pas avaient été tellement douloureux qu'elle s'était écroulée dans les bras de Xyféris, qui l'avait rattrapé à temps. Elle nourrissait l'espoir de pouvoir bientôt remanier ses armes, de recommencer à s'entraîner.

—Je vais te laisser marcher seule, lui annonça-t-il en observant les pas de Azuria.

Il les voyait incertain mais il fallait qu'elle avance sans la moindre aide. Son expérience médicale lui montrait, qu'elle était sur la bonne voie pour bientôt redevenir cette prêtresse redoutable que connaissait le peuple de Lunatios.

À son annonce, il vit les yeux de la jeune femme se teinter d'inquiétude pendant que sa respiration s'accélérait. L'inquiétude se lisait à travers ses traits et il devait agir pour éviter une crise d'angoisse.

—Azuria, regarde-moi, ordonna-t-il en relevant le menton de l'ange morte. Tout va bien se passer, fait un pas après l'autre comme tu le faisais avec moi.

Elle hocha la tête, ses trais se détendaient petit à petit alors que leurs mains s'éloignaient. Elle continuait de tendre les bras vers l'avant, néanmoins elle avançait et son équilibre était plus ou moins stable. Des larmes se mirent à rouler le long de ses joues pâles, elle renifla plusieurs fois et s'arrêta.

—Je marche à nouveau... souffla-t-elle.

Elle se souvenait des premiers jours, où elle avait eu peur de souffrir en reposant les pieds au sol. Sa blessure la tiraillait à chaque mouvement, elle faisait le moins de geste possible.

Elle éclata de rire, des larmes descendaient le long de ses joues alors qu'elle attrapait les mains de Xyféris.

—Ton état s'améliore de jour en jour. Tu seras bientôt prête pour tes entraînements au corps à corps, annonça-t-il en souriant.

Malgré tout ce qu'il avait traversé, la perte de son ex-femme, il ne pouvait s'empêcher de sentir son cœur s'attendrir à la vue de la prêtresse. Il savait qu'il devait lui en vouloir pour tout ce qu'elle avait fait mais quelque chose en lui prenait une autre direction. Le rire de Azuria faisait sursauter son cœur, il l'entendait tambouriner dans sa poitrine. Plusieurs fois, ils étaient chamailler l'un l'autre, en finissant toujours par rire. Il se rendait compte qu'il commençait à s'attacher à ce bout de femme plutôt froide, qui cachait un cœur tendre à l'intérieur.

~~~~~~~

Dragïos venait de se poser à Vénusis avec Moukaï. Ils furent surpris et ébranlés de découvrir plusieurs corps encore frais, ils avaient dû être assassiné pendant la nuit. Le jeune homme soupira en avançant entre les cadavres. Il comprenait maintenant, pourquoi Vénusis avait fait sonner la cloche, ce peuple pacifique venait d'être attaqué mais c'était leurs visiteurs qui venaient d'être tués.

Tout cela le ramenait quelques années en arrière, il revoyait les siens se faire décimer sans qu'il ne puisse les sauver. Encore une fois, il se sentait impuissant. Ses mains tremblaient alors qu'il fermait les yeux d'un enfant, son souffle était saccadé et ses yeux exprimaient une tristesse profonde. Il se souvenait de Whine, de sa mort lente et sanglante, du craquement des os de Yanaris, du regard de Sotaös et de la reconnaissance de Gynavi.

Une mine chagrinée étirait les traits de l'homme. Il avançait comme un cadavre sous le regard inquiet de la kitsune. Le passé continuait d'hanté le cœur du dragon.

Il s'accroupissait à côté du dernier cadavre. Moukaï le rejoignit en déposant sa main sur son épaule. Il la regarda un instant et elle y lut une tristesse qu'elle connaissait bien.

—Elle n'est pas là, murmura-t-il d'une voix blanche.

—Alors elle est peut-être encore en vie, tenta-t-elle de le rassurer.

Il grimaça à sa réponse. Il se tourna vers le ciel, en espérant que ses amis étaient en sécurité. Il souhaitait retrouver la démone, entendre les battements de son cœur pour s'assurer qu'elle était bien en vie.

~~~~~

Le skinwalkers courrait sur les toits de Vénusis, en se mouvant dans l'ombre de l'environnement, il était invisible aux yeux de tous alors que lui les observait à la recherche de sa prochaine cible. Son précédent acheteur venait de lui envoyer une nouvelle liste où reposait quelques noms :

Adonis

Ash

Chad

Sinélia

Pheone

Il devait tous les trouver pour acquérir une somme importante et peut-être même une nouvelle quête par la suite.

~~~~~~~


Kolaris observait pendant ce temps les têtes de Cosalys, Anya et tous les autres traîtres qui lui avaient un jour tourné le dos. Il venait de faire partir Xocarès pour Oxyris en quête d'un homme redoutable et qui faisait régner la terreur dans son royaume, Zayos. Un homme ténébreux, qui faisait couler le sang et l'obscurité dans chacun des royaumes Où il était passé. Il était doté d'une armure noir et d'un casque qu'il n'enlevait jamais, un casque orné d'ailes d'ange mort et de deux cornes de démons. Son épée était la plus tranchante existante, elle dépassait de loin la forge des anges morts sauf que peu de gens étaient au courant de cela. Le roi des Enfers souhaitait que ce monstre combatte pour lui. Il envoyait en même temps une liste à un mercenaire pour qu'il tue ceux étant les plus grandes menaces envers lui.

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