Chapitre 3 2/2

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Pendant ce temps, Kolaris préparait un plan qui allait se dérouler dans les heures qui suivaient. Il venait de recevoir une lettre de son lieutenant démon, Ash. « Nous avons les cibles et leurs avons injecté le virus. » Son idée se déroulait à merveille. Pheone s'était trahie sans le savoir. Une puce avait été cachée dans son ordinateur portable, qui permettait à Kolaris de pouvoir la localiser. Il ne souhaitait en aucun cas tuer son seul enfant, mais il fut mis au courant par son infiltré que la démone rejoignait la tribu. Il devait passer à l'action et affaiblir ce clan quitte à l'anéantir pour que rien ne puisse entraver ses projets. Pheone devait rester dans son camp quoi qu'il lui en coûte, quitte à anéantir chaque personne à qui la jeune fille s'attachera.

La nuit tombait doucement sur la tribu, chaque personne était dans son tipi respectif...

Des heures plus tard, des hurlements se firent entendre. Du sang gicla sur des tipis et des hurlements de loups-garous enragés venaient de l'entrée du village de la tribu.

Makoïs fut réveillé en sursaut dans son lit par les hurlements de souffrance qui provenaient du village et qui résonnaient jusqu'au tipi du mage qui était pourtant le plus éloigné. Il sortit rapidement se dirigeant vers l'entrée du village où Sakina le rattrapa en chemin.

— Makoïs, que se passe-t-il ?

— J'aimerais bien le savoir, Sakina. Réveille les autres immédiatement.

La phœnix partit en direction d'autres tipis pour préparer les habitants à un combat. Le mage vit quelques mètres plus loin devant lui, une meute de loups-garous qui dévoraient des membres de la tribu sans aucune pitié, que ce soient des enfants, des femmes ou bien des hommes... Personne n'était épargné. Cette vision ramena l'homme plusieurs milliers d'années en arrière quand il avait vu son village disparaître sous l'assaut des loups-garous alliés à des démons. Son peuple s'était fait massacré ainsi que sa famille. Seul lui avait réussi à survivre car ses parents lui avaient ordonné de fuir. C'est se qu'il s'était résolu à faire.

Le mage fut sorti de ses pensées, quand un des loups lui sauta dessus, les babines retroussées lâchant des grognements. L'animal avait les yeux rouge sang, inhabituel chez cette espèce. Son comportement lui rappelait les attaques qu'il avait pu observer de loin, les seringues qu'il avait trouvé dans des buissons, il y a plusieurs années. Quelqu'un avait dû leurs injecter quelque chose, mais quoi ? Le loup griffa plusieurs fois le visage et les bras de Makoïs. L'homme se concentra pour réunir tout son pouvoir en lui malgré les coups qu'il recevait. D'un coup, un éclair descendit du ciel pour traverser le loup, qui tomba au sol inerte. Sakina le rejoignit quelques temps après, suivi d'Adonis et de tout les soldats de la tribu, pour un combat qui serait sans aucune pitié.

Le combat était rude. Adonis combattait sous sa forme de loup. Cet homme était un guerrier qui se battait avec bravoure et force. Il ne reculait pas sous les coups de crocs de ses trois adversaires. Ils furent tués d'un coup de griffes qui trancha profondément la trachée des loups. Pendant ce temps, Makoïs se fit mordre à la jambe, il chuta et se retrouva à genou face au loup-garou, la gueule grande ouverte prêt à lui retirer la vie. Cependant, il fut sauvé par les flammes, elles jaillissaient des airs brûlant vif une dizaine de loups. Le mage releva la tête et vit une ombre immense passer au-dessus de lui. Il resta hébété en voyant la créature dans les airs. Ils s'étaient éteints il y a de cela des années, alors comment cela pouvait-il être possible ? Un dragon imposant survolait le village faisant sortir de sa grande gueule des flammes d'un orange flamboyant. Makoïs ne se fit pas prier plus longtemps pour se relever et continuer de combattre aux côtés de ses compagnons.

Au bout de quelque temps, les loups-garou qui les avaient attaqués n'étaient plus que cinq. Adonis les arrêta pour les mettre dans une cage, où il pourrait les interroger sur leurs comportements plus qu'étranges. Sakina soignait les blessés, grâce au dragon, elle ne devait guérir que quelques personnes. Il venait de se poser et de prendre forme humaine, un jeune homme avec une peau hâlé, des cheveux blonds cendré et des yeux de couleur bleu-glacé. Il était plutôt grand et avec une corpulence moyenne. Il se mit en mouvement pour les rejoindre avec une démarche assez gênée. Il n'était qu'un inconnu venu les aider contre un danger qu'il avait vu dans la forêt. Les démons venaient de piquer les loups-garous aux niveaux de leur cour, leurs injectant une substance rougeâtre, ils étaient subitement devenus enragés. Il ne pouvait pas se permettre de laisser ce village être détruit comme le sien l'avait été.

— Merci de nous avoir aider, toussotait Makoïs, ton espèce n'est pas censée être éteinte, jeune homme ?

Vous n'avez pas à me remercier, j'ai fait ce que je pensais juste. J'ai remarqué les démons à quelques kilomètres d'ici, je les ai entendu et vu se servir des loups-garous, annonça-t-il timidement. Je suis le dernier de mon espèce.

— Des démons ? Si près de la tribu et nous ne nous en sommes pas rendus compte, continuait de tousser de plus en plus fort Makoïs. Sakina s'approchait du mage qui présentait une toux étrange avec quelques autres membres de la tribu.

— Makoïs, ça va ? questionna Sakina en l'examinant.

— Je... J'ai...

L'homme tomba d'un coup, ses yeux se révulsèrent et son corps fut parcouru de spasmes, puis tout s'arrêta. Le corps de Makoïs devint inerte. Sakina prit le pou, mais malheureusement une vérité crue la frappa... Le mage venait de mourir.

—Il... Il est mort, Adonis.

La voix de la phœnix était tremblante, son regard venait de se ternir. Elle affrontait à nouveau la perte d'un proche, même s'il était souvent en désaccord l'un l'autre, elle avait appris à l'apprécier. La panique se lisait dans ses yeux alors qu'elle entendait d'autres corps s’effondrer sous le regard absent d'Adonis. Il venait de comprendre que les morsures des loups agissaient comme un poison.

—Ils étaient tous mordu ou blessé jusqu'au sang, murmura Sakina d'une voix blanche.

— Il nous faut récupérer du sang des loups-garou et les analyser au plus vite. Cette substance est possiblement un poison pour les espèces surnaturelles, ordonna Adonis d'une voix grave en comptant le nombre de membres perdus.

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