Un bout de terre au bord de la mer… (réponse à un défi !)
Je me souviens d'un chemin de terre, un bout, au bord de la mer.
Comme on en trouverait un peu partout, fait de rocs et de poussière.
Longeant les plages de Préfailles, ville côtière de Loire-Atlantique.
Par endroits, adultes et marmaille, s'assemblaient aux tables de pique-nique.
J'aimais flâner en cet endroit, marchant à un rythme tranquille.
Il m'arrivait même parfois, d'y vagabonder en famille.
L'odeur dans l'air si agréable, pureté mêlée au sel marin.
Un signe de tête, "bonjour" affable, aux badauds, aux riverains.
Je séjournais chez ma grand-mère, dans un pavillon accueillant.
La petite rue des carrières m'offrait un refuge apaisant.
Je me souviens du centre-ville, de la Grande Plage et son ponton.
Du manège où, garçons et filles, tentaient d'attraper le pompon.
Clairement mon refuge préféré, loin de la ville et des soucis.
Dès que je pouvais, en été, j'y allais pour prendre du répit.
Hélas ! Le temps ne fait pas de pause, pas même où il fait bon vivre.
S'en vint un jour sombre, morose, 14 Juillet, facile à suivre !
Le jour où la mort a frappé, venue faucher ma chère grand-mère.
Elle est venue sans se présenter, est repartie vite comme l'éclair.
2025, onze ans plus tard, j'y repense avec nostalgie.
Je me dis que quand quelqu'un part, beaucoup de choses s'en vont aussi.
La maison a été vendue, depuis longtemps je ne l'ai plus revue.
Rachetée par des inconnus, et ainsi la vie continue.
Je songe au chemin des douaniers, où avec joie je me promenais.
Au manège qui m'a emporté, maintes fois il y a de longues années.
À la plage où j'ai fait bronzette, à la mer où j'ai pataugé.
Au ciel bleu, au cri des mouettes, aux restaurants où j'ai mangé.
Je parle d'une autre vie, un autre âge.
Et aujourd'hui, loin du rivage.
J'y repense avec nostalgie.
À ce chemin, à ma mamie.

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