Vendredi 16 août

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Charlotte

Les vacances, quel bonheur. Se prélasser toute la journée sans tenir d'horaire, profiter des enfants et de mon homme comme je l'entends, visiter des lieux inconnus ou rester sur la plage à courir dans les vagues, j'aime chaque instant, mais ce qui surpasse tout, mais vraiment tout, ce sont les réveils câlins et plus encore les nuits à la belle étoile. La petite maison que Manu a dénichée cette année pour nous, dans cette résidence, offre non seulement un accès direct à la plage, mais aussi une piscine privée ainsi qu'une terrasse à ciel ouvert sur le toit. Les nombreux bacs à fleurs nous assurent une certaine intimité et une fois les enfants endormis, nous nous retrouvons à admirer les étoiles. Enfin façon de parler, parce que moi les étoiles je préfère les voir dans les yeux de mon mari. Mais c'est vrai que le spectacle est surprenant.

Allongé sur le dos, Manu m'explique comment reconnaître la Grande Ourse alors que je soupire encore mon dernier plaisir. Il m'a fait jouir sous ses doigts et avec sa langue et j'avoue que là, je sombrerai bien pour le reste de la nuit, mais il n'a encore rien eu, si ce n'est quelques caresses de mes mains pour l'exciter. Il me laisse simplement reprendre mon souffle pour le dernier assaut. J'aimerais bien précipiter un peu les choses, même si j'ai eu un orgasme, son sexe en moi me manque. Il me murmure alors :

— Je me calme deux minutes. Te sentir jouir m'a presque fait venir, cette fois. Deux minutes, encore.

Mais je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je roule sur lui, écarte les cuisses et m'empale sur son mat tendu. Il étouffe un juron, pose ses mains sur mes hanches et bloque mes gestes.

— Doucement.

— Mais pourquoi ? T'es à bout. Vas-y ! Viens... Ah moins que tu préfères que je te suce, dis-je en me retirant.

Manu secoue la tête, ferme les yeux, marmonne un non sans y mettre trop de conviction et une fois son gland se frottant contre mon palais, je sens sa tige se gonfler et m'offrir son jus. En effet, c'était imminent. Satisfaite, je me lèche le coin de mes lèvres et m'aperçois à ce moment-là que Manu semble grognon. Qu'est-ce qu'il a ?

— T'es pas content quand je te suce maintenant ? tiqué-je.

— Ça n'a rien à voir, Charlotte. Mais juste une fois, prendre son temps. Ce n'est pas possible ?

— Je comprends pas !

— Tu as joui et quelques gestes te suffisent pour t'emporter. Ton plaisir semble uniquement guidé par l'orgasme.

— Ben oui, tu veux que ce soit quoi d'autre ?

— Le jeu, la séduction, les caresses, les préliminaires, la pénétration puis une pause pour faire grimper la tension et recommencer... encore... jusqu'à ne plus pouvoir s'arrêter.

— À quoi bon ? Tu as du plaisir quand tu jouis non ?

— Cela me manque, Charlotte. Tu aimes faire l'amour et nous le faisons souvent, très souvent même, mais c'est plus de la baise rapide, brutale que vraiment faire l'amour.

— Si c'est juste pour faire durer, je préfère encore recommencer totalement.

Il pose un bras sous sa tête, ferme les yeux et garde le silence.

— Pas toi manifestement.

— Si, la plupart du temps, oui. Cela me suffit. Te satisfaire me comble, mais...

— Attends ! Tu es en train de dire que c'est juste pour mon plaisir ? demandé-je en me redressant pour le fixer dans les yeux.

— Charlotte... Arrête de faire les étonnées, on en a parlé des dizaines de fois. J'aimais faire l'amour très longtemps et lentement avant de te connaître. Je me suis adapté à ton rythme et oui, lorsque je jouis j'ai du plaisir. J'en ai aussi en te doigtant ou en te léchant, mais j'aimerais... de temps en temps te montrer comment j'aime faire l'amour.

C'est chiant quand c'est lent. Évidemment je ne le lui dis pas, j'ai pas vraiment envie de le vexer. Si encore il ne bandait plus après avoir éjaculé je comprendrais qu'il veuille retarder le moment, mais c'est pas le cas et même si de temps en temps son sexe ne se redresse pas, on trouve d'autres jeux.

— Tu m'as déjà montré, on avait décidé ensemble que cela ne me suffisait pas. Je n'étais la seule à choisir.

— Ouais... Mais depuis le temps... On pourrait réessayer.

— C'est mieux avec Julie pour toi ?

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