Objets inanimés, avez-vous donc une âme?

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L’homme brandit la hache au-dessus de l’enfant qui dormait à même le sol. Au moment de s’abattre, la lame se détacha et s’envola. La fenêtre s’ouvrit, la lame traversa le jardin, survola la haie et atterrit sur le pare-brise d’une voiture qui explosa en mille morceaux. Sur le siège conducteur, gisait un homme, le crâne fendu. Dans sa main, un téléphone portable affichait le message « C’est fait ! ».

L’homme dans la chambre, privé de son objet tranchant, mais encore armé du manche, ne comptait pas en rester là. Il brandit à nouveau son arme, bien décidé cette fois à en finir. L’enfant grogna, se retourna et poursuivit son sommeil. Le manche s’abattit sur l’enfant, mais au moment de l’impact avec son visage, le lit près sur lequel il dormait quelques minutes plus tôt, se déplaça et vint faire obstacle à l’agression. Le manche rebondit violemment sur la tête de lit et fit le chemin inverse, portant à l’agresseur un coup fatal. L’homme chancela, porta sa main au visage et s’écroula près de l’enfant. Celui-ci ouvrit les yeux, le regarda, sourit et se rendormit.

Une minute plus tard, la lumière du couloir s’alluma. Une ombre ouvrit la porte de la chambre, s’approcha de l’enfant, se pencha, d’un geste tendre, releva une mèche de cheveux, lui caressa la joue et le prit dans ses bras pour le coucher à nouveau dans son lit.

- Toujours cette manie de dormir par terre. Un jour les fourmis te mangeront le bout du nez, fiston.

- Les fourmis sont mes amies, papa. Elles ne me feront jamais ça. Dis, papa, tu peux me débarrasser du monsieur ? Il ne sent pas bon.

- Oui, mon cœur !

L’ombre saisit l’agresseur par les pieds, le traîna dans le couloir, lui fit descendre l’escalier. La tête rebondissant sur chaque marche fit tellement de bruit qu’elle réveilla quelqu’un d’autre dans la maisonnée.

- Chéri, s’il te plaît, tu pourrais faire un peu moins de bruit. Dit une douce voix venant de la chambre des parents.

- Excuse-moi, chéri, mais je débarrasse ! Répondit la silhouette.

- Je vois ! As-tu besoin d’aide ?

- Non, ça ira ! Merci.

La silhouette poursuivit son transport macabre jusqu’à la voiture, installa le presque mort à côté du conducteur. Il desserra les freins et poussa le véhicule dans le ravin où gisaient une dizaine de voiture calcinées.

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