[WoW] L'éclipse -18

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[Dans cette nouvelle, nous reprenons l'histoire d'Ylsia et Märidah, deux jumelles Sin'dorei au lourd secret quelque peu malsain ... ]

D'un déclin diurnal, Azeroth vêtue d'un voile nébuleux ne pouvait cependant se passer de ses deux astres. La dame blanche caressant les terres et l'enfant de ses rayons d'argent, personne ne semblait indifférent aux étoiles surplombant ces êtres aussi infimes faces à la voie lactée. Ô combien les loups pouvaient chanter en leurs mémoires, la nuit en paraissait presque éternelle. En Lune d'Argent, le crépuscule avait accompagné les elfes à se mouvoir auprès des auberges, ainsi qu'une place de convoitise.

Auprès de cette ruelle que l'on appelait, l'allée du meurtre, deux elfes semblables vivaient. Elles étaient toutes deux les enfants d'astres, d'une prophétie ou d'un ouvrage autrefois réalisée. Ylsia se présentait tel le soleil, à l'inverse de Märidah qui n'était que Lune. D'or et d'Argent, elles n'étaient cependant opposées, relevant l'une et l'autre d'un secret partagé.

Les rires transperçaient la ruelle d'homicide factice, attirant le regard de certains elfes à l'extérieur de l'Auberge de Lune d'Argent. D'une téléportation impromptue, Märidah et Ylsia l'une contre l'autre plus rien ne semblait pouvoir éteindre cette flamme de vêpres.

L'après-midi s'était amorcée d'un simple verre à l'Auberge du Voyageur puis... Assise sur ce banc auprès de la Fontaine, place du Bazar, Märidah aurait pu y laisser toute raison. Une bague passée à l'annulaire, tout n'avait semblé qu'être SuperNova à ses yeux, d'une explosion sanguine en son seint. Le soleil avait commencé à la consumer de cet amour partagé. C'était chaque seconde que la Lune observait cette étoile à son annulaire gauche, un sourire éternel gravé sur ses lèvres à tout jamais.

Rejoignant la cuisine de leurs demeure après un instant de quiétude auprès des rives du bois des chants éternels. Elles s’étaient toutes deux vêtues de chemises, cuisses dénudées et personne ne pouvait nier quant aux capacités culinaires d'Ylsia.

D'une viande baignant dans son nectar autrefois de vie, l'odeur eu bien rapidement prit possession de cette demeure familiale dont les deux jumelles avaient hérité. Le fléau avait tout emporté sur son passage, anéantissant une famille du nom de Murméclipse, mais liant à tout jamais les deux enfants.

Qui aurait pu l'imaginer ? Deux sœurs jumelles s'aimant d'un amour inconcevable mais immortel. Ce même amour passé, ayant repris source le soir d'un solstice d'été. Victimes de la providence, elles n'avaient que trop souffert de ce secret pourtant mutuel. Toutefois, personnes ne pouvaient nier ce dicton: Tout se sait un jour. Mêmes elles, ravivant la flamme d'un ouvrage passé.

« C'est lorsque la lune et le soleil se rencontre lors d'une éclipse que leur baiser en devient preuve de leur amour éternel. Et quel que soit la lune ou le soleil, l'eclipse subsistera, toujours se diront il: Je t'aime, à jamais... »

Toutefois, arrivait-il encore aux jumelles de douter, rêvaient elles simplement d'une illusion convoitée depuis des années ? Elles, dont la vie s'était métamorphosée suite à l'échange d'une sérénade angoissée, mais authentique. Ce jour-là, le soleil avait brillé... ô combien avait-il brillé.

Au centre d'une table dressée subsistait une Rose de Talandra, les doigts de Märidah caressant ses pétales comme celle qu'elle désirait réellement détenir. Ylsia avait toujours été ainsi, ardente mais fragile... Craignant les représailles auprès de ceux qui découvriront cette triste réalité... Elle aimait Märidah d'un amour sincère, mais, était terrifiée. Elles étaient sœurs, jumelles, d'un même sang... L'amour leur étant tombé dessus comme une averse au coin d'une ruelle. Märidah elle, ne craignait rien en tout cela... Respectant cependant les décisions de son aimée.

Interpellée par le soleil illuminant ses sentiers sombre, Märidah fut bientôt submergée de l'effluve du gibier présenté sous ses narines. D'un sourire caressant ses lèvres, la Lune ne pouvait s'empêcher de regarder ce même soleil, désirant d'une éclipse réelle, à chaque instant.

Ylsia ajustant le col de sa sœur, chacun de ses gestes l'hypnotisant, entraînant la Lune dans une chaleur délétère... Elle la dévorait, son regard gangrené déchirant cette chemise zinzoline qu'elle portait.

_Je t'aime Rey, prononçait t-elle, ses mains se déposant sur les hanches de celle qu'elle aimait, la cuisine disparaissant dans cette atmosphère devenue le cocon d'un réel univers, où seule Ylsia lui permettait de vivre.

_Je t'aime Kal', répondit-elle, son sourire sincère montrant ô combien l'amour inondait cette poitrine si fragile.

D'une main déposée sur l'épaule de Märidah, Ylsia avait profité que cette dernière ne se soit pas encore avancée auprès du comptoire. D'une jambe surélevée, le soleil s'était présenté face à la lune, assise sur ses genoux. Elles étaient amoureuses, amusées... Mais Märidah désirait inonder le ciel de cette éclipse... non seulement par un baiser mais aussi, une véritable danse nuptial.

De leurs prunelles d'émeraudes semblables, jamais, ne s'étaient-elles quittées. Ylsia déposant ses deux mains sur les joues de son aimé, Lui attribuant caresse de volupté. Le sourire de Märidah était comme ses rayons argentés, caressant le corps de son amour éternel.

L'éclipse à son paroxysme, n'étaient elles seulement qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, leurs paupières luttant contre l'obscurité, leurs souffles chauds s'abattant sur leurs visages respectifs. Leurs lèvres chaudes et humides s'invitant dès lors mutuellement, chacune entrouvrent leurs pétales, leurs langues entrant en contact encore timidement. Mais, la valse pouvait dès lors naître, jusqu'à minuit, la nuit, leur appartenaient.

La main de Märidah glissant sur l'épaule d'Ylsia, la seconde s'était déposé jusqu'à la fine peau de sa nuque. Ses doigts s'insinuant dans cette chevelure nouée d'un nœud bientôt à terre, la lune libéra une véritable toison d'or. D'un baiser ardent échangés, à jamais auraient elles pu rester ainsi, immortalisant la fin du monde d'un acte d'amour éternel

Le repas délaissé, Märidah entrepris de passer ses mains sous les cuisses d'Ylsia, se redressant dès lors subitement, la belle retenue de ses bras. Le dos du Soleil rencontrant bientôt la surface âpre du mur, le baiser lui, s'intensifie avec le temps... L'étincelle devient brasier. En son bas-ventre, la Lune sentait les choses papillonner... Elle désirait le soleil avec une telle intensité... Mais, Ylsia aurait-elle abandonnée ces idéaux en cette soirée mouvementée ?

De paupières entrouvertes laissant échappées, l'afflux de deux émeraudes étincelantes, les deux astres s'observent, désirante, mais incertaine. À qui ferait le premier pas... Ylsia s'était jetée dans le gouffre de la vérité la première fois, Märidah ne pouvait que perpétuer leur histoire... De douces paroles susurrées à leurs oreilles, le pourpre saupoudrant bientôt leurs joues, les cœurs des jumelles tambourinaient en leurs poitrines.

Haletantes d'un baiser qui ne semblait pas trouvez trêve dans les turbulences du plaisir, Märidah entreprit les pas d'une première danse, faisant valser sa partenaire, jonchant les escaliers où elle aura pu perdre un soulier.

Bientôt dans la chambre devenue leurs, Ylsia fut déposé sur le lit, son dos caressant dès lors la surface duveteuse du matelas. Dans une atmosphère hivernale, chacuns de leurs souffles auraient été cristallin, brûlant, s'imposant sur la peau de l'une et de l'autre.

La main de Märidah caressant avec sérénité la joue d'Ylsia, celle-ci étira dès plus beau sourire, ses doigts rencontrant bientôt ceux de sa prédatrice. Deux-cents quarante-huit ans d'existence, deux mois de relation partagés et un amour qui ne prendrait jamais achèvement, c'est en cette soirée que la Lune et le Soleil allaient enfin se donner l'un à l'autre... Pour la première fois et à tout jamais.

Chacun de leurs gestes n'étaient que caresses. Elles se découvraient l'une et l'autre : chaques courbes, chaques angles, Rien ne semblaient leurs échapper. Leurs lèvres ne pouvaient se quitter sans que celles de l'autre ne reviennent les chercher, prises dans un vortex de convoitise, les jumelles n'étaient plus que deux êtres passionnés, oubliant dès lors leurs origines, et cette vérité qui viendraient à les freiner.

S'agrippant l'une et l'autre de toute part. C'était à croire que les astres avaient peur. Effrayées que l'une échappe des bras de l'autre. Haletante, le souffle saccadé, d'un filet humide leurs lèvres s'étaient dès lors quittées. Märidah se redressant doucement, ses fesses s'étaient imposées sur le bas-ventre de Ylsia, ce dernier sans doute tout aussi frémissant que celui de la Lune.

De ses doigts caressant la mâchoire d'Ylsia, Märidah entreprit son ascension. D'un frôlement, les extrémités de ses doigts rencontrèrent bientôt la gorge de son rayon de soleil, ressentant chacune de ses pulsations, son poul s'affolant comme une bête que l'on aurait mis en cage...

Ses mains tremblantes d'anxiété, Märidah était à cette heure, tout comme Ylsia, chaste de tout. Elle s'était lancée dans cette danse effrénée, ralentissant le rythme au moment du refrain hâtif. Un rire nerveux s'échappant de ses lèvres, Märidah se sentait dès lors bien idiote de cette situation. Ses doigts continuant pourtant leurs ascensions. Jouant des boutons de cette chemise zinzoline, c'est en étirant le tissu froissés que le corps d'Ylsia fut libérée.

Mais jamais n'avait il existé une nuit éternel ou seule la lune était maître du ciel. De ses propres doigts Ylsia, elle aussi s'était engagée. Les jumelles avaient toujours surmonté les épreuves à deux, et cela, n'échappera pas à cet instant qui leur était propre. Le soleil se redressant doucement, ses mains s'étaient déposées sur les épaules de Märidah, repoussant ce premier tissu, cette première barrière.

D'un baiser humide reprenant possession de la scène, un nouveau rideau tomba, inondant le sol de deux chemisiers froissés et de ce qui avait dès lors protégé quatres monts en éruptions. Ne restait-ils désormais qu'une dernière entrave à la tenue d'Eve, deux entraves d'un tissu de dentelle ayant succombés à la montée des eau ayant noyés leurs Jardin d'Eden inexplorés.

Les mains d'Ylsia glissant dans le dos de Märidah, bientôt, furent elles collées l'une à l'autre, leurs seins se heurtant subtilement. L'atmosphère était devenue ardente et de sa langue, Märidah avait continué la danse. De la pointe de ses oreilles à creux de son cou, Ylsia avait été capturé telle une proie mais, elle était encore Maîtresse de ses actes, soupirant de complaisance à l'oreille de La lune alors que ses propres doigts descendaient le long de son dos, se rejoignant aux creux de sa croupe et venant à traverser ce dernier tissu.

D'un frisson parcourant son échine, la lune en vint à se cambrer sous les doigts de celle qu'elle aimait, l'avisant de ses émeraudes. Leurs joues étaient pourpre de gênes, elles étaient toute les deux dans le même vortex, survivant en s'accrochant l'une à l'autre.

Les soupires s'accentuent alors que la Lune avait arrêté le Soleil de ses rayons. De leurs mains désormais liées, leurs bagues respectives étincelaient sous la voie lactée de leurs sentiments. Basculée, le dos d’Ylsia avait une nouvelle fois rencontrer la surface duveteuse de leurs berceau. Les poignets capturés au dessus de son crâne, elle ne pouvait désormais qu’idolâtrer les baiser de celle qui l’aimait.

D’une seule et unique main, Märidah en était venue à retenir celle qui était en sa possession. Son autre main effleurant ses côtes du bout des doigts, ceux-ci laissant derrière eux une sensation de guerre inachevés. Les soupirs d’Ylsia résonnaient elle la complainte des canons, les accoups de son corps sous les doigts de l’astre lunaire telle le tremblement d’une foule d’effroi. De leurs coeurs battant à l'unisson, tel un battement d’aile dans l’écho du vide, chacune d’elles en avaient oubliées la gêne, se dévorent mutuellement du regard, à l'affût de la moindre possibilité. Märidah désirait Ylsia et Ylsia désirait Märidah, ainsi la valse effréné pouvait commencer.

Les rayons d’argent se déposant timidement sur un mont de volupté, celui-ci en était devenu volcan. Sous ses papilles, Märidah goûtait à cette première chaire ou un bourgeon avait durci sous l’humidité de l’atmosphère. Tel une abeille butinant des fleurs en éclosions, le pollen devenait dès lors miel. Dans un acte devenu, ascension, Ylsia fut dès lors libérées, les mains de Märidah rejoignant chacune de ses hanches, remontant d’un revers le long de ses côtes, tout cela avant que ses doigts ne prennent possession de ses seins, les cajolants d’une étreinte.

D’un soupir, Ylsia s’était redressé de ses coudes tremblant sous les accoups de son cœur affolée. Elle avisant Märidah dans son ascension, descendant toujours plus bas dans la crevasse inexplorée… D’une langue jouant de son nombril, de lèvres flattant ses hanches et de ses mains enserrant sa poitrine, Ylsia se sentait attisée du plaisir.

Les mains de Märidah agrippant dès lors les cuisses d’Ylsia, celles-ci remontèrent d’une caresse envers et contre tous. De ses fesses rebondis, la Lune se délectant, libérant celle qui lui était semblable de nom. Et enfin, le dernier tissu tomba. Écartant les cuisses d’Ylsia, les faibles résistances de gêne ne dureraient pas… La confiance était telle que le Soleil aurait pu tout confier à la lune.

Märidah avisait ce jardin, de pétales et d’un bouton de rose en éclosion. Les doigts de sa main droite avaient continués de caresser le dessous de sa cuisse, ses lèvres rencontrant bientôt son genou. Quant à l'inactive, celle-ci s’était finalement frayée chemin dans un doux champ de blé.
Au plus bas, un Eden s’était noyé, ses effluves nourrissant une chair jusque là non abreuvée.

_Kal… Souffla Ylsia à la rencontre de celle qui l’observait comme jamais personne ne l’avait vue. De ses pommettes rosies, Märidah ne pouvais que fondre devant ce soleil qu’elle aimait.

_Oui mon amour… ? Souffla t-elle à son tour, ses lèvres jouant de son genou. Dès lors, Ylsia s’était redressée.

C’est sans crier gare que la Lune fut déchu des cieux. De son corps basculant, l'éclipse en était devenue solaire. Et c’est à son tour qu’Ylsia entreprit son élévation, les soupirs de la Lune ne pouvant que la rassurer. Une danse, deux corps entremêlés qui ne cessait de devenir lunaire, puis solaire… L’éclipse ne pouvait prendre fin. Elles étaient désormais toute deux d’Eve, leurs corps brûlant sous la chaleur des limbes du désir

Chacunes leurs tours s’étaient elles délectées du nectar de l’une comme de l’autre, découvrant le ruisseau acidulé qui leurs étaient propre. De leurs pétales de roses humides et gonflées, restait-il encore ce bouton de rose que chacune d’elle finissait par délaisser à l’encontre de se posséder l’une et l’autre sans cesse…

L’une face à l’autre, leurs langues ayant trouvé une valse éternelle, leurs doigts s’étaient mutuellement hâtés. Leurs vulves flattées l’une après l’autre, la raison les avaient abandonnées, leurs souffles s'entrechoquent dans l’effluve de leurs salives liées.

Dès lors, s’étaient-elles possédées d’un premier index, ceux-ci découvrant de l’une comme de l’autre des parois étroites, révélant de la quintessence même de leurs corps. Comme la mer caressant les sables, elles venaient et s'en allaient avec douceur, leurs pouces ayant pris repos sur le rocher rose du plaisir.

D’apnées, leurs souffles se faisaient d’autant plus rares… Leurs fronts reposés sur l’épaule de l’une comme de l’autre, leurs oreilles à l’écoute du plaisir continuelles. Elles étaient devenues rossignol, et comme chacun, elles savaient que L’éclipse ne durerait…

Soudainement, la valse en devenus prompte, leur faisant perdre pied… Comme un oiseau déployant ses ailes, elles s’étaient envolés, plus haut… Toujours plus haut, s’accompagnant l’une et l’autre, ne s’abandonnant à aucun instant.

Aveuglées de la magnificence du septième ciel, elles étaient devenues anges, essoufflées d’une telle course au coffin d’un Paradis qui était devenu leurs. Ce ne fus qu’un fragment de seconde après que les Sin’dorei rejoignirent la terre, épuisées, le coeur palpitant. Le soleil et la lune s’observaient de leurs joyaux d’émeraudes, un sourire, un rire s’échappant de leurs lèvres. N’avaient elles jamais été autant heureuses…

_Je t’aime… Prononça le Soleil

_A jamais… Répondis la Lune

           L’histoire pouvait se perpétuer, l’éclipse avait existée.

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