Chapitre 93 : Le premier homme

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Nous étions repartis... Et cette fois, plus rien ne nous arrêterait. Il m’embrassa comme jamais, avec une envie démesurée, un désir palpable, qu’il pressa contre mon entrejambe. Puis sa bouche s’aventura le long de ma gorge, traça un sillon vers mon décolleté avec de prendre voracement un de mes mamelons. Je gémissais comme jamais, sous l’emprise du feu qui brûlait en moi.

Une main sur un sein, il dévorait l’autre, puis alternait. Lorsque je ne fus plus que liquide et chaleur, il descendit plus au sud. Il entrouvrit à peine mes jambes, uniquement axé sur mon point culminant. Là, je crus décéder de plaisir. Sa langue me léchait tout doucement, avec une lenteur exagérée, de celle que les petites vieilles arborent en faisant leurs emplettes. Sa caresse était tout en sensualité. J’avais l’impression que des ailes de papillon me frôlaient. C’était divin. Il s’occupa de moi longtemps, infatigable, prenant le temps de me faire monter. Je percevais mon corps se détendre, puis réagir et se mettre en branle, de plus en plus excité au fur et à mesure qu’il sollicitait mon intimité. Il insista en faisant des cercles avec sa langue, tournant sans cesse avec volupté autour de la zone de décollage. Quand mon sexe fut sur le point d’exploser, il poursuivit sur sa lancée, appuyant un peu plus, jusqu’à ce que je parte très loin, expulsée au septième ciel.

Je jouis si fort que je prononçai son prénom dans un râle rauque qui surgit de moi sans prévenir. L’orgasme me saisit, me laissant sur un nuage, au paradis. Mais j’en voulais plus. Ce n’était que le plat de résistance... ce que je voulais désormais, c’était mon dessert.

Sa bouche était encore sur mon sexe palpitant que je le suppliai déjà, haletante :

— Adam, prends-moi.

Après de longs préliminaires qui me menèrent à l’extase, je ne désirais plus qu’une chose : le sentir en moi et ne faire plus qu’un avec lui. Il attrapa un préservatif et l’enfila à la vitesse de la lumière. Pour ça aussi je remarquai qu’il était doué. Positionné à l’entrée, il commença à me pénétrer en m’embrassant de plus belle. Passée une légère résistance que je vainquis en respirant plus profondément, il s’inséra en moi pour de bon. Mes ongles se plantèrent dans sa peau. Cela dût l’alerter car il s’arrêta pour m’observer, le regard inquiet.

— Ça va ?

— Continue.

— C’est supportable ?

— Oui.

— Tu es sûre ? Tu me le promets ?

— J’en suis sûre et certaine, Adam. Je te le promets. Ça tire un peu mais ça va.

Il quitta des yeux mon visage, rassuré, et glissa sa bouche contre mon oreille. En même temps qu’il s’enfonçait en moi petit à petit, il me murmura des mots doux. Je me concentrai sur sa voix grave, sur son souffle saccadé. J’en oubliai la douleur de mon entrejambe, bercée par la tendresse du flot de ses paroles. Car il n’arrêtait plus de se raconter. Il me remercia. Oui, il était de nouveau en train de me remercier de ce cadeau inestimable que je lui faisais. Il me confiait être plein de gratitude pour la confiance que je lui témoignais en m’offrant à lui sans réserve. Il me promit d’essayer d’en être digne, de ne jamais me décevoir. J’étais tellement touchée que je sentis mes yeux se remplir de larmes. Des larmes de joie, de bonheur, une allégresse que je redécouvrais grâce lui et que je n’avais pas ressentie depuis longtemps.

Il essuya la perle qui roula sur le côté de ma joue et continua à parler. Il me susurra qu’il me trouvait belle, qu’il aimait ma peau douce, mon odeur, mes yeux verts qui lui rappelaient les émeraudes qu’il avait admiré en Amérique du Sud. Je n’en revenais pas de toutes ces louanges. Jamais il n’avait été aussi loquace. Je succombai complètement, sous le charme de cette nouvelle version d’Adam.

Plus il bougeait, plus il parlait. Ses confessions me détendirent. J’en fus la première surprise. Quelle agréable découverte. Sa voix et ses déclarations avaient un tel pouvoir sur moi... Je le sentis remuer encore plus, jusqu’à ce que son bassin soit intégralement collé à mes cuisses et qu’il plongea ses yeux dans les miens. Lèvres posées sur les miennes, il m’annonça alors, solennel :

— Tu n’es plus vierge, Anna. Je suis le premier.

Je souris. Je ne sentais aucune douleur mais percevais parfaitement mon cœur gonflé d’amour pour lui.

Dédicace à mes chères lectrices, Divgau et Attrape Rêve, supportrices émérites de cette bluette adolescente, qui vous a rendues un peu chèvres ;-) Divgau, j'espère qu'avec ce chapitre, tu m'as enfin pardonnée de vous avoir fait languir si longtemps :-D

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