11. Espoir
Aurais-je pu voir à travers ses yeux ? Ce n'était clairement pas possible.
Un mois déjà depuis sa disparition. L'arme n'a pas révélé d'empreintes ou de quoi que ce soit d'autre concernant l'enquête.
Ce soir, la pluie est la bienvenue. Les ombres des branches sur les fenêtres, le vent soufflant fortement, comme cette fameuse nuit.
Mike travaille pour oublier et est souvent absent. Je le vois dans son regard, qu'il est perdu, voir déboussolé, et je compatis face à sa tristesse.
Encore une soirée seule, où je suis censée m'endormir. Pourtant, je me décide à ouvrir un album photos, contenant nos meilleurs souvenirs avec Ambre. Chaque photo apparaissant sur les pages que je feuillettait, me projettaient dans ces merveilleux moments inoubliables, faisant couler de chaudes larmes sur mes joues froides. C'est à ce moment que ma pensée d'être une mauvaise mère disparaissait. Ambre était heureuse avec moi, avec Mike. Et ce n'est aucunement notre faute si elle a disparue. Je le savais et pourtant, je ne voulais pas l'admettre. Une photo d'Ambre fêtant son septième anniversaire me fis m'arrêter pour l'admirer. Elle était magnifique et évoquait tellement de joie. Seule une personne malsaine serait capable de lui faire du mal.
Au même instant, un bruit sourd retentit à l'étage en-dessous. Quelqu'un ouvrait la porte d'entrée. Je me levais et pris alors une paire de ciseaux disposée dans le tiroir de ma table de nuit. Je me dirigeais lentement, sans aucuns bruits, vers les escaliers, avant de descendre tout en restant sur mes gardes. J'entendais le vent pénétrer par la porte ouverte, la faisant claquer fortement. Je descendis et fermais la porte d'entrée, avant de me diriger vers la cuisine. Pourtant, personne ne s'y trouvait. Je continuais à chercher, de mains tremblantes, avant de tomber sur un papier, posé sur le dossier du canapé du salon. Avec peur et méfiance, je l'ouvris. Malheureusement, mon téléphone sonna au même moment. Je le sortis de ma poche, afin de vérifier qui m'appelerai à une heure aussi tardive. "Numéro Privé". Je décrochais et démarra finalement la conversation avec cet inconnu au bout du fil, d'une voix tremblante :
- Âllô ?
- ...
N'entendant rien, je me mis à parler plus fort :
- Âllô !?
Cette personne de l'autre côté du téléphone, faisant entendre sa respiration, sans pour autant répondre. Jusqu'au moment où elle se décida enfin :
- Bonjour.
Je ne pouvais pas l'ignorer, c'était une voix que je connaissais si bien, si parfaitement.
- C'est toi ?
- Oui maman, c'est Ambre.
J'eus à peine le temps de lui répondre, que l'appel coupa. Je poussai un cri de douleur avant de me souvenir du papier que j'étais sur le point de lire quelques minutes auparavant. Et en le lisant, je revis un înfime espoir s'épanouir en moi.
"Rendez-vous demain à la cabane, à 22h. Avec un peu de chance, vous pourrez la revoir"
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