Juste une dernière fois

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J'ai lu ton message. Je n'y ai lu aucune réponse à mes impressions et suppositions te concernant et tu resteras donc pour moi l'homme mystérieux que tu as toujours été. C'est peut-être mieux ainsi.

Me concernant, je sais que tu as raison.

Je t'ai écrit immédiatement une réponse qui te disait adieu, mais je n'ai pas réussi à te l'envoyer.

En fait, j'ai une proposition à te faire.
Est-ce que tu pourrais faire abstraction le temps d'une dernière nuit, de mes aveux de femme amoureuse et ne me voir que comme ton amie joueuse ? J'en ai envie et ce n'est pas mon cœur qui parle mais mon ventre qui palpite toujours dès que je pense à toi, mon corps marqué par toutes ces fois où tu m'as rendue folle d'envies animales et sensuelles et où tu m'as fait jouir intensément. J'aimerais un dernier moment de plaisirs avec toi, une dernière fois avant que tu t'en ailles.

Je ne te parle plus du sauna, cela restera pour moi un fantasme inassouvi car je n'irais pas sans toi. De toutes façons, le libertinage n'est pas fait pour moi pour l'instant. Ce mode de vie finalement très solitaire ne me convient pas. J'y reviendrai sans doute plus tard.



En ce moment, je suis en train de passer d'un extrême à l'autre : du sexe sans amour à l'amour sans sexe... avec mon "platonique" dont je t'ai parlé, mon ami d'enfance que j'ai aimé et qui m'a aimé il y a longtemps. Depuis quelques temps, nous nous voyons souvent pour des soirées ciné à la maison. Il m'a fait découvrir les premiers Woody Allen, Annie Hall, Manhattan, etc. J'ai d'ailleurs entendu la réplique "Mon pire orgasme était quand même pas mal" avec laquelle tu avais répondu à ma citation d'Anaïs Nin sur l'extase mêlant le battement du cœur à celui du sexe.

Mon ami et moi avons la même sensibilité, les mêmes blessures, la même envie de compter pour quelqu'un. Lorsqu'il m'a avoué qu'il m'aimait il y a quelques années, j'ai fait la sourde oreille alors que je l'aimais aussi."Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve..." Aujourd'hui il a une copine qui ne vit pas avec lui et le rend malheureux. Moi, je suis lasse et fatiguée de "croire" que çà vaut le coup de s'investir dans des relations humaines finalement éphémères -tu m'as contaminée, je crois- mais pour lui, peut-être que je pourrais m'investir à nouveau.

Bref, je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça. Je crois que j'aime bien me confier à toi.



Dis-moi si tu veux bien que l'on se voit une dernière fois. Ne me dis non que si c'est l'envie qui te manque et pas par volonté de me "protéger".

Je vais le faire moi-même.

Après.

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