Sur un lit de roses noires, rouges et blanches repose le corps d'un jeune homme. D'une beauté à couper le souffle. Ces long cheveux blancs contrastent avec le brun de sa peau. Son nez est droit, son menton volontaire. Ses mains sont ramenées sur sa poitrine nue barrée d'une croix gravée à même sa peau et ses doigts sont entrelacés. Fascinée, j'approche ma main de son visage. Je ne l'ai même pas touché que je sens la froideur de son épiderme.

Soudain, sa main agrippe mon poignet. Je pousse un petit cri de surprise avant d'être réduite au silence par ses yeux. Je ne peux plus émettre un seul son. Mon corps s'est engourdi sous l'effet de son regard. Ses prunelles sont d'un rouge profond et sa pupille de couleur dorée est toute en longueur, comme celle des chats. Ce rouge est d'autant plus lumineux qu'il n'est pas entouré de blanc mais d'un noir de jais.

Il s'assoit, sans me lâcher, ni des yeux ni mon poignet. Je suis complètement sous son emprise... Mais je ne ressens pas de peur. Ce qui m'effraie le plus est justement mon manque de sentiment. Je ne suis que sensations : sa main a quitté mon poignet pour ma main. Elle se réchauffe tout doucement. Mon propre corps me brûle. Il m'attire contre lui et je bascule dans son cercueil. J'ai le souffle court.

Un sourire carnassier apparaît sur ses lèvres avant qu'il ne prenne possession de ma bouche. Ses bras puissants ensserre ma taille, je ne peux m'échapper. Je n'essaie même pas de le faire ni même de l'empêcher de me toucher, je ne songe même pas à me débattre. Je le laisse faire, poussant même le vice à m'accrocher à lui, à presser mon corps contre le sien. J'entends un petit rire guttural. Ses yeux sont tellement magnifiques...

Il se met à déchirer ma robe. Ma jupe de mousseline valse sur l'autel, mon jupon de dentelle le rejoins. Il est au dessus de moi, à genoux entre mes jambes écartées, posées sur les rebords du cerceuil. Je remarque une bosse sous le tissu de son pantalon... Sans savoir pourquoi, j'ai soudain la gorge sèche et ma respiration s'accélère... Il me regarde à nouveau dans les yeux et rit. Ce rire est guttural, profond et il a sur moi un effet insoupçonné... Une chaleur moite se crée entre mes jambes, au niveau de mon... Il empoigne ce qui reste du haut de ma robe et arrache le tout, corset compris. Je suis au trois quart nue devant cet inconnu... et je n'éprouve pas la moindre honte. Il ne me reste que ma culotte.

Il a l'air d'apprécier ce qu'il voit : il prend le temps de me détailler avant de baisser son pantalon. Je déglutis. Que va-t-il me faire ? Je vois son phallus, énorme, droit... Il l'empoigne, s'allonge sur moi... Je sens qu'il le dirige vers là... Lorsqu'il entre en moi, je hurle de douleur. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive... J'ai mal, si mal... Il se met à remuer... en avant, en arrière, en avant, en arrière... La douleur laisse place à une sensation inédite. Les larmes que j'ai versée se tarrissent vite et je gémis de plus en plus fort.

C'est bon, c'est si bon... Je vais à la rencontre de son phallus, j'ondule sous lui. J'ouvre les yeux et lorsque je rencontre ses prunelles rouges une onde de chaleur remonte le long de mon échine, je ressens comme une explosion au creux de mes reins. Je crie. Il ne s'arrête pas et continue ses mouvements de va et vient. Je sens son phallus grossir encore et il finit par pousser un râle avant de s'affaler sur mon corps en sueur.

Je sens encore un brasier brûler au fond de moi.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

" Tu en veux encore hein... Ne serait-ce pas péché par luxure jeune demoiselle ?"

Il a murmuré ces paroles au creux de mon oreille... J'en frissonne... Sa voix est suave et envoûtante... Je sens un liquide chaud glisser lentement le long de mes cuisses... Je me cambre malgré moi...

" - Nous allons faire les choses bien cette fois ci...

- Bien ? Ahhh..."

Il a pris mon sein menu dans sa main et en titille le bout : la sensation est indescriptible, je me cambre sous ses mains expertes. Je sais au fond de moi que ce nous faisons est réprouvé par la morale... mais mon corps me trahit, mes sensations sont maîtresses de ma volonté... Ses doigts parcours mes jeunes courbes et chacune de ses caresses me transportent dans un monde de volupté...

Il se met à promener ses lèvres sur ma peau frémissante tout en me couvant d'un regard rempli de malice. Je n'en peux plus, je me tortille sous ses caresses... Je sens comme un manque...

" Mais c'est que mademoiselle est vorace. Très bien, très bien..."

A nouveau, il enfonce son phallus en moi : cette fois-ci, je ne ressens aucune douleur. Seulement du plaisir. Du plaisir. J'aime ce qu'il me fait. J'aime le sentir en moi, sentir sa domination... Il bouge. D'abord lentement puis de plus en plus en vite. Je ne retiens pas mes cris. Je hurle mon plaisir. La douce sensation remonte petit à petit... jusqu'à exploser à nouveau au creux de mes reins...

Il se retire de moi, l'air satisfait. Son sourire ferait peur à n'importe quelle femme. Mais pas à moi. Non. Il ne me fait pas peur...

Je somnole.

"- Avant de sombrer dans le sommeil... Sache jeune péronnelle que tu viens d'offrir ta virginité à Néméros, troisième fils bâtard de Lucifer. Et par cet acte tu m'appartiens. Corps. Et. Ame.

- Soit, Néméros. Je suis à toi. Corps. Et. Ame."

Je sombre sur le sourire carnassier de mon nouveau maître.