Êtes-vous un humain ?

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Telle est la dernière question du questionnaire Scribay.

Pour avoir épluché, impitoyablement, pas mal de ces questionnaires, j'ai remarqué que dans la grande majorité des cas, les profils revendiquaient une autre nature, et parfois, semblaient même renier avec dégout leur humanité.

Si c'est drôle parfois, je ne peux m'empêcher de trouver dommage cette détestation de soi généralisée. Elle est si représentative de notre époque, de la culpabilisation du tout qui nous pousse à nous diviser pour nous réfugier dans des niches identitaires de plus en plus étriquées et privées. Nous éloignant davantage d'un terrain d'entente, une réconciliation sous une bannière universelle.

Je trouve cette attitude semblable à celle du regard qui voit le verre à moitié vide. Pourquoi toujours se focaliser sur le négatif ? Les humains qui tuent plutôt que ceux qui sauvent ? Ceux qui détruisent plutôt que que ceux qui construisent ? Ceux qui divisent et non pas ceux qui rassemblent ? Ceux qui prennent et non pas ceux qui donnent ?

Pourtant certains semblent passer à côté de l'évidence en mettant tout le monde dans le même panier : Cracher sur les humains, c'est cracher sur soi et ses semblables en même temps. Mais se placer soi-même dans le sac que l'on frappe n'est-ce pas un moyen pratique et "légitime" de s'adonner à ses pires instincts ? Laisser libre cours à la haine et la violence que nous voyons si bien dans l'oeil du voisin, ce vil humain ! Que doit-on comprendre d'un discours qui prétend honnir les humains ? "Je peux légitimement cracher sur toi puisque nous me dégoutons", "Je me déteste, alors pourquoi t'aimerais-je toi qui es comme moi ?"

Au mieux cela n'est qu'un aveu de manque de confiance en soi. Un désir d'être différent, particulier, pour pouvoir s'illustrer toujours pour les même raisons : Le manque d'amour. Ça n'est pas condamnable, car c'est pratiquement inévitable, mais malheureusement ce n'est pas en s'inventant une nouvelle identité que l'on s'épanouit. Au contraire, on devient plus fort en assumant qui on est, et la force intérieure rayonne comme un soleil, elle attire inexorablement le regard.

Au pire, ce refus de voir au delà des généralités est motivé par une autre raison : C'est une suprême excuse pour rester coucher sur ses défauts. En effet, si je suis vil et détestable par nature, alors aucun autre ne peut-être meilleur que moi. Je n'ai donc pas à me préoccuper de faire mieux, ou devenir meilleur, car les humains sont mauvais sans exceptions. Ainsi soit-il.

J'admire les gens qui n'ont ni peur, ni honte d'être humains. Ceux qui voient encore le potentiel de leur beauté, et qui travaillent pour s'améliorer en même temps que le monde.

À ceux qui font pencher la balance du bon côté, merci de votre humanité.

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