20. Un été plein de promesses.

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Michel est reparti chez ses parents pour souffler après ses examens, tandis que Claude, fidèle à lui-même, a choisi de rester à Paris pour soutenir Monique jusqu'à cette journée cruciale des résultats de l'admission à l'agrégation de français qu'elle a préparé à l'École Normale Supérieure (ENS).

Le grand jour arrive enfin. Monique, accompagnée de ses parents, rejoint Claude dans la cour animée de l'ENS. Une foule dense de candidats, accompagnés de proches, s’agglutine autour du tableau d’affichage. L’atmosphère est électrique, chaque regard chargé d’espoir, de nervosité ou de résignation.

Au début, personne dans leur petit groupe n’ose s’approcher. La tension est trop grande. Puis, soudain, Monique, incapable de contenir son impatience, décide de prendre les devants. Elle fend la foule, son cœur battant à tout rompre. En arrivant devant le tableau, ses yeux parcourent frénétiquement la liste. Arrivée à la ligne où son nom devrait figurer, elle s’arrête net : elle est reçue, neuvième sur 540 places disponibles.

Un instant, Monique reste figée. Elle n’en croit pas ses yeux. Lentement, elle se retourne vers ses proches, son visage illuminé par un mélange de surprise et de fierté. Ses yeux étincelants suffisent à transmettre la nouvelle.

Claude est le premier à réagir. Il pousse un cri de joie et lève les bras en signe de triomphe, attirant l’attention de quelques passants amusés. Les parents de Monique ne tardent pas à suivre, envahis par une immense fierté. Son père essuie discrètement une larme, tandis que sa mère l’enlace avec émotion.

Dans l’effervescence du moment, le père de Monique annonce :

— Cette réussite mérite une célébration digne de ce nom ! Je vous invite tous dans un bon restaurant du quartier pour fêter ça.

Le groupe se dirige alors vers un établissement élégant à proximité, où ils savourent un repas raffiné. Autour de la table, les discussions vont bon train : on évoque la dureté du concours, la discipline de Monique et les opportunités qui s’ouvrent désormais à elle. Claude, un sourire permanent aux lèvres, ne manque pas de rappeler les sacrifices qu’elle a consentis pour arriver à ce résultat si honorable.

L’ambiance est à la fête, mais aussi à la réflexion sur l’avenir. Monique, émue mais sereine, laisse entrevoir sa détermination à continuer sur cette lancée. Les plats sont délicieux : une entrée légère de saumon fumé, suivie d’un plat principal savoureux de magret de canard aux figues, et pour finir, une tarte aux fraises de saison qui clôt le repas sur une note douce et fruitée.

Plus tard, en regagnant leur appartement, les parents de Monique laissent échapper une phrase qui restera gravée dans sa mémoire :
— Aujourd’hui, tu n’as pas seulement réussi un concours, tu as prouvé que tu pouvais tout accomplir.

Claude, quant à lui, prend congé, le cœur léger, promettant de fêter davantage cette victoire dès que Monique sera prête à célébrer à nouveau dans sa province où ils sont invités.

L’été débute donc sous les meilleurs auspices pour Claude et Monique. Revenu dans sa ville natale, Claude partage la grande nouvelle avec ses parents et ses sœurs : il a brillamment obtenu son diplôme, et Monique, la demoiselle qui est entrée dans sa vie, a réussi avec éclat son concours à l'ENS. La maison familiale s'emplit de fierté et d'enthousiasme, mais Claude garde une surprise en tête.

Ne pouvant contenir plus longtemps son secret, il observe sa mère avec un mélange d’hésitation et de détermination. Assise près de la fenêtre, elle brode calmement, sans se douter de ce qu’il s’apprête à dire. Après un court silence, il se lance :

— Maman, j’aimerais te parler de quelque chose.

Elle lève les yeux, intriguée par son ton sérieux.

— Je t’écoute, mon garçon. Tu as l’air... préoccupé.

Il esquisse un sourire nerveux, passant une main sur sa nuque.

— Ce n’est pas vraiment de l’inquiétude. C’est plutôt... un projet. Quelque chose d’important.

Elle pose son ouvrage sur ses genoux, un peu plus attentive.

— Un projet ? Quel genre de projet ?

Il inspire profondément avant de parler, sa voix à la fois ferme et timide :

— Je voudrais demander officiellement la main de Monique... et organiser des fiançailles pour réunir nos deux familles.

Un silence tombe dans la pièce, interrompu seulement par le chant des oiseaux au-dehors. Sa mère reste immobile, comme figée. Enfin, elle cligne des yeux, le regard brillant d’émotion.

— Tu... tu veux te fiancer ? Avec Monique ?

Il hoche la tête, un sourire timide aux lèvres.

— Oui, m'man. Je l’aime, et j'en suis certain, j'veux faire ma vie avec elle.

Elle porte une main à sa bouche, submergée par la surprise.

— Mon Dieu, c’est si soudain... Je veux dire, tu m’as parlé d’elle, mais... des fiançailles...

Il s’empresse de répondre, son ton se faisant rassurant.

— Je sais qu'ça peut paraître soudain, mais j'y ai réfléchi longtemps. Avec ton aide, j'aimerais organiser quelque chose de simple, mais beau. Un banquet dans le jardin, sous les arbres, avec une grande table décorée de fleurs et des plats que tout le monde apprécie.

Elle le regarde, les yeux encore pleins de surprise, mais un sourire se dessine sur ses lèvres.
— Eh bien, j’ai hâte de la rencontrer, cette Monique. Elle doit être quelqu’un de très spécial pour toi.

Elle se lève et pose ses mains sur ses épaules.

— Si c’est ce que tu veux vraiment, mon garçon, alors je serai là pour t’aider. On fera en sorte que ce soit une journée inoubliable.

Claude et sa mère réfléchissent aux moindres détails : inviter toute la famille, concocter un menu à la fois festif et simple et rendre ce jour mémorable. La confiance qu'elle porte à son fils balaye ses hésitations maternelles. Elle est même ravie à l'idée de jouer un rôle essentiel. Elle lui promet que tout serait organisé en temps voulu. De son côté, Claude rédige un mot délicat qu'il adressera aux parents de Monique pour leur proposer cette réunion et les assurer de ses intentions sincères.

Ce projet, porteur d'une symbolique forte, annonce un été lumineux où l'amour et la réussite sont au cœur des réjouissances familiales.

Claude a réussi à rédiger une invitation ne divulguant pas le moment le plus fort mais partageant simplement, que tout comme eux, ses parents souhaitent rencontrer Monique et qu'il serait fier que les Deschamps rencontrent ses parents également….

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