52. Encore...
Dans la pénombre de la chambre, leurs vêtements tombent en silence, abandonnés au sol dans un désordre complice. Ils se glissent sous les draps avec une douceur presque instinctive, leurs corps cherchant à retrouver cette connexion interrompue plus tôt.
Mathis, brisant le silence, murmure avec une tendresse taquine :
— À toi de … me remercier … puisque tu semblais y tenir.
Son regard brillant d’un mélange d’impatience et de confiance, il attend la réponse de Yohan.
Yohan réagit aussitôt à ces mots et commence à mouvoir son corps avec habileté, le frottant doucement contre celui de son amant. La chaleur de leurs peaux nues se mêle dans une caresse prolongée, chaque mouvement de Yohan révélant son désir et son intention. Il cherche à prolonger l’intensité de ce moment, à faire naître une nouvelle vague de plaisir tout en laissant à Mathis le temps de savourer chaque frisson qu'il fait naître.
Les lèvres de Mathis s’entrouvrent, mais Yohan les fait taire avec un baiser. Leurs corps s’embrasent sous l’effet d’un désir irrépressible.
— T'en a envie, hein ? souffle Yohan, sa voix vibrante d’envie.
Mathis, les yeux fermés, sourit et répond dans un souffle :
— Tu sais que oui…
Ils échangent un baiser encore plus profond, un mélange de passion et de délicatesse, un appel à revivre encore et encore. Leurs corps s’embrasent sous cette chaleur partagée. Chaque geste, chaque frisson ravive les ardeurs enfouies au plus profond d’eux, les plongeant dans une union où les mots s’effacent, remplacés par l’éloquence de leurs étreintes.
Yohan, positionné juste au-dessus du corps allongé de Mathis, pivote doucement, s’inversant pour faire face au sexe brûlant de son amant, tout en offrant le sien pour répondre à son appétit.
— Là, c’est à moi de te montrer... murmure Yohan, sa voix vibrante d’envie.
Mathis fixe intensément cet organe qui l'appelle.
— Pas question... je ne résiste pas à l'envie de te dévorer.
L'excitation, déjà intense, devient presque insoutenable, tandis qu'ils s'emparent chacun du sexe de l'autre, de ce membre si doux et exquis...
Chaque geste devient plus marqué, chaque sensation se renforce par la réciprocité de leurs corps en quête d'intensité. Ils s'abandonnent totalement à cet échange, freinant légèrement leur ardeur, comme pour demander à prolonger cet instant de plaisir partagé, intime et délicieux. Les mouvements sont mesurés, chaque caresse semble durer une éternité, l'éloquence de leurs corps faisant écho à leurs désirs croissants.
Dans l’obscurité, où la vue cède sa place, les autres sens prennent le relais, s’éveillant avec une acuité nouvelle. Le moindre souffle devient un murmure vibrant, chaque parfum s’imprègne d’une profondeur enivrante. La chaleur d’une peau, la douceur d’un contact, le goût d’un baiser volé : tout semble amplifié.
Les râles étouffés trahissent la montée du désir, soigneusement contenus pour préserver le silence de la nuit et ne pas éveiller les parents.
— Plus… je veux… encore plus… en es-tu capable ? murmure Mathis, un défi subtil dans la voix.
— Tu me fais… confiance ? répond Yohan, calme et assuré, sa voix vibrant d'une douce autorité.
Il n'attend même pas de réponse...
Puis, avec une tendresse qui ne laisse place à aucun doute, il ajoute :
— Laisse-toi faire, je vais te guider.
Ses mots, prononcés dans l'obscurité, résonnent comme une invitation à se laisser emporter, à s'abandonner totalement à son partenaire...
Yohan laisse échapper un souffle profond, tentant de dompter l'élan brûlant qui le traverse. Préparant avec soin le moment où Mathis pourra l'envahir, il humidifie ses doigts, les posant délicatement à l'endroit précis où il désire accueillir son amant, prêt à lui offrir un plaisir aussi inoubliable que total... Là, il saisit doucement le sexe de Mathis, se positionnant juste où il faut pour la recevoir. Mathis reste immobile, retenant son souffle, tandis que Yohan descend lentement, se laissant pénétrer avec douceur. Mathis est submergé par l'intensité de la sensation qui l'envahit, il en ressent chaque once au fur et à mesure que Yohan fond sur lui, chaque avancée accentuant la chaleur et la profondeur de l'étreinte qui se resserre lentement autour de son sexe.
— Ces remerciements sont-ils… vraiment à la hauteur ? murmure Yohan, d'une voix sensuelle.
— C’est pas mal, vraiment pas mal... murmure Mathis, presque hors d’haleine, ses yeux brillants de désir, conscient de l’ampleur à venir.
— Alors, accroche-toi … je commence à peine… lui répond Yohan d'une voix rauque.
Il débute alors des mouvements de va-et-vient, se cambrant en arrière, ses mains posées fermement sur les épaules de Mathis. Ses gémissements étouffés trahissent l'extase qui l'envahit, chaque émission tremblante témoignant de la montée de plaisir. Conscient que l’apogée ne tardera pas, il guide la main de son amant, l’incitant à l’aider à atteindre le sommet. Ensemble, ils se donnent du plaisir, ralentissant pour prolonger l’instant, puis reprenant encore plus sauvagement.
Mathis retient un cri, sentant son plaisir le dévorer tandis qu'il se déverse en Yohan. Il accélère alors le rythme, ses mains se mouvant avec une urgence nouvelle, guidant Yohan pour qu'il le rejoigne dans cette houle de désir. Yohan, pris dans la vague, explose en même temps, répondant à l’appel de l'extase de Mathis.
Dans un mouvement lent et maîtrisé, Yohan se penche en arrière, ses jambes toujours repliées, avant de trouver un nouvel équilibre, allongé sur le corps de son amant. Son souffle erratique,Mathis fait glisser ses lèvres le long de la peau de Yohan, mordillant doucement le lobe de son oreille, avant de lui souffler quelques mots suaves, emplis de désir :
— Tu crois qu'on est vraiment quittes ? car je n'ai jamais ressenti quelque chose d’aussi fort. Si je m'écoutais, je te demanderais de recommencer encore et encore.
Yohan lui répond d’un ton engageant :
— Qu’est-ce qui t’en empêche alors ?
Mathis ressent ces mots comme un appel et se laisse aller dans l’obscurité, ses mains effleurant avec une délicatesse presque timide le corps de Yohan, comme s'il cherchait à vérifier la vérité de ses désirs, le frôlant avec une impatience contenue...
— Qu'est-ce qui m'en empêche ? murmure-t-il, sa voix basse, chaude, presque vibrante de désir. Hummm… quelle est la bonne réponse… rien… je crois.
Yohan, sentant l’intensité de Mathis monter, laisse échapper un léger rire, sa main effleurant doucement les cheveux de son amant, une caresse furtive, comme un défi, dans l’obscurité.
— Bonne réponse… alors laisse-toi aller... on a tout le temps...
Yohan se redresse alors lentement pour se libérer. Puis il s’allonge contre Mathis, leur peau se frôlant à peine, et dans le noir, sa main se pose sur lui, guidant Mathis vers un baiser langoureux, leurs langues s’enroulant avec une lenteur délibérée. La chaleur de l'instant se fait plus tangible à chaque caresse, plus insistante. Puis, avant que la suite des baisers ne se fasse plus ardente, leurs lèvres pressées dans des échanges désireux et bruyants, remplissent l’intimité de la chambre d'une douce vibration.
Yohan guide avec soin Mathis pour qu’il se tourne sur le côté, adoptant une position presque fœtale. Leurs corps s'ajustent naturellement, et Yohan se presse contre lui, couvrant son cou de baisers brûlants. Sa main explore avec une attention experte, préparant délicatement Mathis à l’accueillir, ses doigts humidifiés revenant régulièrement à ses lèvres pour rendre chaque geste fluide et doux. Lorsque son compagnon laisse s’échapper un soupir de plaisir, il sait qu’il est prêt. Glissant un bras pour relever sa jambe, il murmure à son oreille :
— Guide-moi…
Mathis, frissonnant à ces mots, ressent la douceur du gland gonflé par le plaisir de Yohan chercher son chemin dans l’ombre. Il l’accompagne avec une tendresse confiante, laissant échapper un gémissement profond qui traduit l’intensité montante de son plaisir, tandis que Yohan se fond en lui avec une lenteur savoureuse.
Yohan commence à se mouvoir, ses hanches imprimant un rythme lent et profond, tandis que ses mains explorent le torse de Mathis. Ses doigts s’attardent sur les points sensibles, taquinant ses tétons, effleurant ses hanches, avant de descendre pour envelopper son sexe, amplifiant chaque sensation. Les frissons et les soupirs qui en résultent trahissent un plaisir qui monte encore.
Sentant l’appel brûlant de son amant, Mathis se tourne lentement sur le dos, offrant son corps avec une confiance totale. Yohan s’enfonce encore plus profondément, une intensité nouvelle dans ses mouvements.
— Approche…, murmure Mathis, sa voix haletante, fracturée par le désir. Embrasse-moi… J’ai besoin… de toi… encore plus…
Yohan répond à cet appel en capturant ses lèvres, un baiser vorace qui avale les mots et les transforme en sensations. Leurs cris, étouffés dans cette union, résonnent en vibrations intimes, se diffusant dans leurs corps enlacés. Chaque son émis par l’un semble trouver son écho dans l’autre, un murmure vibrant qui les lie encore plus profondément.
Leurs mouvements s’intensifient et leur rythme, emporté par une passion déchaînée, franchit encore une étape. Le baiser s’alimente de cette fièvre, leurs râles étouffés amplifiant leur plaisir mutuel. L’onde de leurs voix se mêle, emplissant l’espace d’une résonance unique, un mélange de plaisir brut et de tendresse infinie.
À l’apogée de leur union, leurs corps se tendent à l’unisson, laissant jaillir une jouissance irrépressible. Les dernières vagues de leur plaisir se prolongent en quelques spasmes délicieusement incontrôlables, scellant cet instant d’une intensité unique.
Ils restent là, immobiles dans cette étreinte douce et profonde, leurs cœurs battant à l’unisson. Dans le silence de la nuit, ils savourent la plénitude du moment, cette complicité totale qui les unit. Leurs corps encore frémissants, ils s’effleurent lentement, leurs gestes empreints d’une tendresse infinie. Les lèvres de Mathis retrouvent celles de Yohan dans un baiser doux et prolongé, un dernier murmure de cette extase partagée.
— Tu es incroyable…, murmure Mathis, profondément satisfait.
Yohan, les yeux mi-clos, effleure la joue de Mathis avec une douceur infinie.
— Tu sais, je pourrais te dire la même chose…, mais j'ai peur que tu m'en demandes toujours plus…
— Chiche…?
— Rhoooo, tu n'es pas sérieux… Je suis vidé.
— T'inquiète, je te taquinais juste… pour mon plaisir.
Yohan lui saute dessus et le frappe avec son oreiller.
— Chhu… uu… tt… dit-il en riant doucement, mais d'une manière contenue. On va réveiller tout le monde…arrête… pitié… pardon… termine-t-il en éclatant de rire, une main sur sa bouche pour étouffer ses éclats joyeux, savourant ce moment léger partagé avec Yohan.
Mathis, un sourire discret aux lèvres, caresse tendrement le bras de Yohan avant de déposer un baiser léger sur sa joue. Il allume sa lampe de chevet, la tamisant avec un t-shirt pour éviter que la lumière ne l’agresse.
— C’est fou, tu es encore plus beau que dans mon souvenir…
— C’est toi, cet amour dont tu m’inondes, ça t’empêche de voir clair…
— N’importe quoi, je sais ce que je vois. J’ai de la chance, tu es si… parfait.
— L’amour te rend décidément gaga, mon chéri…
— Exact, gaga de toi, d’ailleurs…
— Ha, non, arrête, je te vois venir, comme le nez au milieu de la figure.
— Juste un petit baiser, là, dit-il en désignant du doigt le sexe de son amant.
— Avec toi, un petit, ça n’existe pas…
— P'tet bien, mais j'en vois un qui aimerait te dire deux mots, plaisante-t-il en désignant son sexe qui se tend lentement.
— Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je me fais avoir… Allez, fais-toi plaisir… mon amour.
Mathis se jette sur lui et, dans la douce lumière tamisée, chaque geste semble gagner en intensité. Il se concentre sur ses mouvements, fixant Yohan dans les yeux avec une telle intensité qu'aucun doute ne subsiste. C'est immédiat, presque surnaturel : Yohan retrouve une énergie qu'il pensait avoir laissée derrière lui après leur dernière extase.
— Et si… dit Mathis, sa voix plus douce, presque timide, on recommençait, mais cette fois… doucement ? Sans se presser… juste pour sentir chaque instant… chaque frisson. Je veux te redécouvrir, encore et encore.
D'abord, Yohan fronce légèrement les sourcils :
— Je le savais, tu ne te contenterais pas d'un p'tit baiser...
Puis un sourire éclaire son visage. Il répond dans un murmure presque imperceptible :
— Comment résister… je suis prêt à tout… tant que c’est avec toi...
Mathis, sans attendre, glisse ses mains dans les cheveux de Yohan, l'attirant doucement vers lui pour l'embrasser. Un baiser tendre, puis plus langoureux, leurs langues se frôlant lentement. Les sensations s’intensifient, mais tout est lent pour respecter la direction que Mathis a choisie. Ils prennent le temps de se savourer, de redécouvrir chaque frôlement.
Mathis murmure alors, entre deux baisers :
— Je t'aime, te voir dans ce moment est encore plus savoureux…
Yohan, avec une douceur infinie, se tient à nouveau sur ses genoux, à califourchon sur Mathis, et, dans cette lumière tamisée, il lui fait face cette fois pour voir comment le plaisir se traduit dans ses traits… comment il le rend beau… fragile… si désirable…
Il essuie alors de ses doigts les traces des effluves précédentes de Mathis encore chaudes qui sont sur son ventre et s'en sert pour se préparer. Alors, il guide Mathis dans cette nouvelle exploration du plaisir. Ils sont si expressifs qu’aucun ne peut détacher son regard du visage de l'autre. Ils veulent voir chaque nuance du plaisir qui se dessine, se succédant à chaque mouvement de hanches de Yohan. Leurs corps s’unissent de nouveau, cette fois, ils se laissent emporter par la lenteur du moment. Les gestes sont mesurés, les soupirs maîtrisés, mais les regards sont brûlants. Mathis voudrait fermer les yeux, se concentrer sur le toucher, sur la chaleur, sur la pure sensation d’être en Yohan. Mais le voir dans l’action dépasse tout ce qu’il avait imaginé. Ce n’est pas juste physique ; c’est un plaisir mental qui se superpose, une sensation inconnue qui pousse leur union à un palier encore plus élevé...
Les deux amants se retrouvent dans une fusion intime, mais cette fois, le plaisir n’est pas une simple quête d’extase immédiate. C’est un voyage, une exploration sans fin, le plaisir physique devient presque secondaire, éclipsé par ce qu'ils se transmettent à travers leurs regards, une redécouverte de l’autre, de soi, de ce lien dont ils ne connaissent aucune limite. Dans cet étrange face-à-face, ils se parlent d’amour.
— Je n’ai jamais ressenti ça, dit Yohan, sa voix tremblante de désir et d’émotion. Tu me fais sentir… tout… vraiment tout… Tu es si beau que j’en vibre de plaisir…
Mathis, les yeux embués par les mots de Yohan, se redresse lentement et le serre contre lui, intensifiant les mouvements, mais toujours avec cette lenteur, cette retenue, pour savourer chaque instant.
— C’est toi qui me donnes cette sensation… Ce n’est pas juste du désir… c’est de l’amour… je ne savais pas… que… les larmes d’amour existaient…
Ils continuent de se mouvoir ensemble, sans se hâter, savourant simplement le plaisir d’être là, ensemble, dans cette union parfaite. La montée de l’extase est lente, mais douce, et quand la vague de plaisir les submerge enfin, ce sont leurs yeux qui crient de satisfaction pure.
Essoufflés, Mathis et Yohan restent enlacés, leurs corps toujours soudés, leurs cœurs battant à l’unisson.
— Merci, murmure Yohan à son oreille.
— Pourquoi ?
— Je ne me suis pas fait avoir… pour ça… merci, réaffirme-t-il en lui adressant un clin d'œil. Leurs respirations, tout juste rythmées par la douceur de l’instant, se font plus lentes, plus profondes. Mathis et Yohan sentent peu à peu le besoin de sommeil les envahir.
— Tu sais… je crois qu’on devrait s’arrêter là pour ce soir, je suis out, murmure Mathis, sa voix douce et chaleureuse. Si tu veux, on se lève discrètement et on passe par la salle de bain… juste pour se nettoyer sans faire de bruit, avant de dormir tranquillement.
Yohan acquiesce d’un signe de tête, les yeux à peine ouverts. Il se blottit un instant contre Mathis, puis essaie de se relever. Il s’étire légèrement, un sourire encore marqué sur ses lèvres, avant de retomber sur le lit.
— Désolé... je n'ai plus la force de bouger…
— Pas de souci, je m'occupe de tout…
Mathis se lève silencieusement et va chercher deux gants de toilette qu'il mouille d'eau chaude. Il passe l'un d'eux sur le savon et revient pour nettoyer son amant. Puis il s'en retourne faire de même sur lui-même. Quand il revient, il est toujours aussi subjugué par la beauté du corps dénudé de Yohan qui s'est endormi, épuisé par tant d'amour…
Il se glisse à ses côtés, éteint la lumière et s'endort blotti contre le corps de son âme sœur…
— Bonne nuit, mon amour, souffle Mathis, ses yeux se fermant lentement. Je ne savais pas qu’on pouvait ressentir autant de choses…
Mathis rejoint alors Yohan dans un sommeil paisible...
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