Chapitre 26. Qui est Marc ?

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### Corina ###

Comme promis il vint me voir dimanche soir, encore vêtu d’un beau costume gris cette fois ! Il était vraiment craquant !

J’allai lui demander s’il avait mangé, lorsque comme un prestidigitateur, il me montra un sac d’un restaurant chinois qu’il tenait derrière son dos.

– J’ai pris au hasard, ne connaissant pas (encore) tes goûts !

– J’aime tout sauf les testicules cuits ! dis-je en m’esclaffant

– Ce n’était pas au menu !

Je me mis sur la pointe des pieds pour l’embrasser, j’eus un flash rapide, c’était le premier homme qui venait dormir avec moi ici, depuis Dorian !

C’était une bonne occasion pour chasser les fantômes !

Je portais encore le short destroy qu’il m’avait acheté en grande surface mais j’avais changé le t-shirt qui sentait encore la crème de bronzage et le sel marin contre un top en dentelle sans manches et profondément décolleté acheté il y a longtemps à Mykonos. C’était léger, juste immettable en public car trop transparent surtout que je le portais sans soutif ! Mais secrètement j’espérais qu‘il serait émoustillé par la vue. Moi, rien que d’y penser, je voyais mes tétons percer le tissu lorsque je passais devant mon grand miroir qui se trouvait dans mon living !

Je disposai ses achats sur la table, ils étaient encore chauds ! donc on entama immédiatement de piocher avec appétit dans le poulet aigre-doux, les boulettes de porc et les rouleaux de printemps ! que des délices !

J’avais heureusement du vin au frais, bouteille déjà ouverte mais à peine entamée. Marc se mit à son aise, enleva son veston et retroussa les manches de sa chemise blanche, il était toujours beau (même tout nu !) mais son regard dardait sur mon top et je devinais que son pantalon devenait trop étroit !

J’avais déjà vu ce regard, au début de la croisière lorsque j’avais enlevé le top de mon bikini, je souriais discrètement, en pensant qu’après le repas je lui ferai la fête car je ne le laisserai pas partir ; je veux mon doudou dans mon lit !

En mangeant Marc me raconta sa journée et donna un peu plus de détails sur l’œuvre philanthropique à laquelle il participait.

– En fait cette œuvre a été créée par ma mère, qui un jour visitant un hôpital pour enfants découvrit le nombre incroyable d’enfants handicapés à vie par des accidents de la route et qui souvent étaient orphelins, leurs parents étant décédés dans l’accident. Elle apprit que souvent ils ne recevaient que les soins de survie, car personne ne réclamait l’assistance financière à laquelle ils avaient droit via les assurances et l’assistance juridique. Maman mit en place une petite équipe de juristes et de médecins qui prirent la défense de ces enfants et qui forcèrent les assurances à honorer leurs engagements. Très rapidement il apparut que tous les enfants ne pouvaient pas avoir recours aux assurances soit parce que les auteurs n’étaient pas connus, soit parce que les auteurs n’étaient pas ou plus assurés.

Mes parents mirent donc en place une fondation qui vint assister ces enfants. Les fonds provenaient en grande partie de dons récoltés lors de soirées philanthropiques qu’ils organisaient en Europe et aux États-Unis.

Aujourd’hui, cette petite équipe a grandi et compte plus de deux cents collaborateurs souvent bénévoles. La réunion qui aura lieu prochainement sera la première organisée en Grèce à Athènes. Je tiens beaucoup à la réussite de cette soirée, car je compte rester en Grèce et donc Athènes devrait devenir le centre européen de la fondation !

– Tu comptes développer encore l’activité de la fondation ?

– Oh oui, en plus des soirées je voudrais organiser des visites d’hôpitaux et d’orphelinats plus intensément pour trouver les cas à aider !

– Tu veux mon aide ?

– Oui, Corina mais je n’osais pas te le demander ! Cela va te demander plusieurs jours par mois et c’est du bénévolat sauf pour les dépenses que tu ferais dans le cadre de ton intervention. Corina j’apprécierais beaucoup ta présence ! Mais tant qu’on parle de la fondation, j’ai un plus grand service à te demander…

– Je t’écoute Marc ! Mais je devine… j’ai envie de dire non…

– Tu vas dire non à quoi darling ? Allez, ne tournons pas autour du pot, je cherche une présence féminine à mes côtés et je ne peux pas faire appel à Alexia qui sera au bras de Panos et je ne connais personne d’assez fiable et qui m’aime assez pour cette corvée. Ne réponds pas maintenant ! car tu pourrais me dire que ce n’est pas ton environnement habituel et que tu n’as rien à te mettre à part un jean troué !

– Tu as tout compris Marc, je regrette. Je vais me retrouver sous les flashs des photographes, je n’aurai plus de vie privée !

– Tu as raison, je comptais t’offrir une robe à chaque prestation ! car la robe verte tu ne pourras plus la mettre…

– Non, Marc, s’il te plaît !

– Bon, je n’insiste pas. Je chercherai une pin-up célèbre qui ne demandera pas mieux que d’être à mon bras… tu as le temps de me répondre. Et puis je serai déjà heureux si tu m’aides pour les orphelins et les hôpitaux.

– Oui, mais en toute discrétion !

– D’accord, à propos j’ai été averti que la réunion demain pour le contrat russe a été avancée d’une heure, je te dépose en ville à 14 heures pour la réunion et je te récupère à 16 heures et ensuite on ira à l’hôpital Pédiatrique Sainte Sophie, c’est à 10 minutes de chez toi !

– Je ne veux pas faire du chantage mais alors tu dors avec moi cette nuit et demain soir aussi !

– D’accord ! Je vais juste chercher mon sac dans la voiture car je ne vais pas rester en costar dans ton lit.

Je voyais très bien où Marc voulait m’amener, il voulait m’entraîner dans toutes ses activités philanthropiques, je n’aurai plus de vie privée !

### Marc ###

Je descendis rapidement vers ma voiture, pour récupérer mon « baise-en-ville » et mon laptop. La valisette contenait juste du linge de rechange, une tenue plus relax : un jean et quelques polos et des affaires de toilette.

Corina était vraiment superbe dans son top qui ne cachait rien de ses seins, j’avais déjà eu du mal pendant le repas, je devais fréquemment réajuster ma verge dans mon pantalon et je n’allais plus pouvoir tenir longtemps.

J’étais déçu mais je comprenais fort bien qu’elle ne voulait pas être à mes côtés pour les soirées ; j’étais déjà heureux qu’elle voulait bien venir avec moi voir les enfants. Je suis sûr que son sourire fera du bien aux enfants souffrants dans leur corps et souvent aussi dans leur âme de la perte de un ou deux de leurs parents. Peut-être changerait-elle d’avis en voyant les enfants !

Mon portable avait vibré plusieurs fois durant le repas m’annonçant des messages et je comptai encore jeter un coup d’œil à ma messagerie avant de me laisser aller dans les bras accueillants de Corina.

En ouvrant mon laptop, Corina vit immédiatement sa photo sur ma page de garde privée, heureusement que j’avais deux sections bien séparées. Ma page de garde « professionnelle » était beaucoup plus sobre et montrait le logo de ma société et une petite photo de mes parents.

Corina était donc penchée par-dessus de mon épaule en souriant vers sa photo montrant son visage dans le soleil couchant de Alonisos !

En activant mon mot de passe avec mon empreinte digitale, un message d’Alexia s’ouvrit automatiquement avec le titre : « belle robe et magnifique sourire » suivit d’une annexe d’un article de journal de Closer titré : « Après une longue absence le milliardaire retrouve le sourire au bras d’une belle inconnue » avec une photo de nous deux à la sortie du restaurant ! Sur le cliché Corina toute souriante me regardait mais s’était bien arrangée pour que rien ne se trouve entre son visage et l’objectif du photographe !

J’éclatais de rire ; sacrée Alexia ! Toujours grande lectrice de ce magazine elle n’avait pas résisté à me communiquer l’article et la photo. Elle avait ajouté un commentaire personnel : « J’ai bien choisi sa robe ? Alors la soirée ??? »

Corina par-dessus mon épaule était silencieuse ! Je me tournai vers elle pour rire avec elle du commentaire d’Alexia, mais je vis plutôt un visage angoissé !

– Il y a un problème ? demandais-je.

– Oui Marc, ce n’est pas possible, je ne veux plus !

– Qu’est-ce qui se passe ?

– Tu as lu le titre de l’article ?

– Oui, mais c’est gentil !

– Ah oui ? « Après une longue absence le milliardaire retrouve le sourire » ; LE MILLIARDAIRE ! cria-t-elle.

Je n’avais pas vraiment fait attention au qualificatif du titre étant plus attiré par le sourire sur la photo. Merde ! Ce n’était pas le moment !!!

– Les journalistes exagèrent toujours ! Je ne suis pas Onassis !

– Non, tant que ton laptop est connecté, puis-je faire une petite recherche ?

– Oui, vas-y !

Elle se rendit sur le site de Closer et retrouva immédiatement l’article et la photo ; en dessous de cet article il y avait une série de titres se référant à moi : relatant une sortie avec Alexia, avec d’autres jeunes femmes très jolies et un article sur la mort accidentelle de mes parents.

Elle cliqua sur ce dernier article qu’elle lut calmement dans son entièreté. Il régnait un silence angoissant dans la pièce. Il y avait quelques inexactitudes dans l’article mais dans l’ensemble, c’était correct ! Après le récit de l’accident d’hélicoptère, il y avait une longue énumération de la fortune de mes parents et la mention que j’étais le seul héritier !

Elle sortit du site de Closer, pour faire une recherche Google sur mon nom entier dans la rubrique « actualités » et là tout lui explosa devant ses yeux.

Je mis doucement ma main devant ses yeux et refermai l’écran du laptop, puis je pris son visage très doucement dans mes mains et lui demandai de me regarder. Ses yeux étaient pleins de larmes !

– Tu m’as trompé tout ce temps ! Laisse-moi, rentre chez toi ! Oublie-moi, je ne veux plus te voir, ni t’entendre !

– Non Corina, laisse-moi te donner quelques explications ! Ce que tu viens de lire, je savais qu’un jour, toi ou quelqu’un du club allait tomber dessus. Je me suis inscrit au club sous mon nom certes mais tronqué, tu viens de lire mon nom complet mais pas encore totalement, je te montre mon passeport et tu verras qu’il est beaucoup plus long avec encore une rajoute à particule.

– Seigneur ! tu es vicomte ! Et milliardaire !

– Corina, oui en fait je suis vidame* ; ce qui aujourd’hui est assimilé à vicomte ; je suis binational, la constitution américaine n’acceptait pas qu’un citoyen américain ait un titre de noblesse suivant un amendement de 1810 de la constitution américaine ; cet amendement n’a jamais été ratifié par les trois quarts des États américains. Oublie mon nom, puis-je te rappeler que tu me connais sous une partie de mon nom et je ne suis pas le seul à agir ainsi. Même la presse et Google ne connaissent pas mon identité complète, ni celle de mes parents ! Je te demande pardon pour ce mensonge ! Mais mes sentiments pour toi sont inchangés ! Corina, s‘il te plaît regarde-moi, pardonne-moi, ne me quitte pas ! Je te protégerai de tous les harcèlements que tu crains. Non, ce n’est pas un conte de fées, tout à l’heure je voulais te demander d’être à mes côtés pour l’œuvre de mes parents, je me doute que cela t’effraie, mais donne-moi une chance demain pour te montrer quelques enfants à l’hôpital que nous aidons. Je voulais te mettre au courant progressivement au fur et à mesure que nos liens se renforceraient. Je ne t’oblige à rien, tu gardes tes amis, ton travail, ton logement ! Rappelle-toi je t’ai demandé un an pour nous apprendre à nous connaître ! Tu es la seule dans le secret ! Ni Panos, ni Alexia et surtout ni Annie ne sont au courant. Il était prévu que je révèle à Annie mon identité et le reste, à mon retour de voyage et heureusement, je ne l‘ai pas fait !

Demain tu verras mes « associés » eux, ils sont au courant de tout bien entendu mais pour toi et le monde extérieur je suis juste un homme lambda qui dépense son argent à des œuvres et qui se promène de par le monde.

– Marc j’ai peur ! Je découvre soudain une partie de toi qui n’est pas l’étudiant charmant en Suisse qui baisait un volcan !

– Non bien sûr, je crois que Etna aurait brisé son contrat si elle avait été au courant ! dis-je en riant. Je suis toujours ton équipier de voile et de plongée et qui te demande un coup de main pour rendre des enfants heureux !

Je vis un sourire timide fleurir sur son visage, je savais que ce n’était pas encore gagné mais les ponts n’étaient pas coupés !

– Corina, pour ce soir, on a assez parlé, si tu es toujours d’accord, je voudrais coucher avec toi car depuis mon arrivée tu me fais bander !

– Marc, tu n’es pas sérieux ! Je suis en train de pleurer car tu m’as menti depuis que je te connais et toi, tu ne penses qu’à me baiser ! me dit-elle en riant jaune.

– Parce que c’était voulu ! C’est un mensonge par omission, il n’y a aucune malice dans mon mensonge, juste pour me protéger.

### Corina ###

OMG ! Je ne savais plus quoi faire ni penser ! Cela faisait plus d’un an que je côtoyais un milliardaire qui n’avait jamais fait la moindre allusion à sa fortune. Ses vêtements étaient ordinaires, pas de bijoux, sa montre étanche était une marque courante. Lorsqu’on sortait après la plongée ou la régate, il payait de temps à autre sa tournée comme tous les garçons. Jusqu’à présent rien n’eut pu le distinguer des autres copains.

Son attitude avec les filles était discrète, et c’est moi qui l’avais attiré dans mes bras comme une conne ! Je ne voulais pas de son fric ! Je voulais juste baiser ce garçon qui me donnait envie, qui était beau comme un dieu sur le Zéphyr.

Il me prit dans ses bras et me berça comme un enfant qu’on veut consoler après un bobo, Je vis dans ses yeux qu’il était sincère ! Je ne pus plus retenir mes larmes et pleurai en mouillant sa belle chemise. Il me laissa pleurer sans parler, me tenant pudiquement par les épaules. En regardant l’heure sur sa montre que j’eus devant les yeux, je compris soudain que cela faisait plus d’une heure que mon environnement était bousculé !

Ses excuses étaient sincères, je pris donc mon courage à deux mains, essuyai mes larmes.

– Tu es un salaud de première, tu as joué avec mon cœur, mais si je ne te quitte pas ce n’est pas pour ton argent ! Je n’en veux pas, avec mes parents je n’ai jamais jalousé des gens riches, mais je te crois lorsque tu dis que tu m’aimes ! Marc, fais-moi l’amour comme le gars que j’ai connu jusqu’à présent. Je veux continuer à vivre comme avant dans ma bulle de bonheur avec toi…

Il me souleva comme un bébé et me porta sur mon lit dans ma chambre. Je riais en pensant qu’on serait un peu serrés ! mais je croisai mes jambes dans son dos et sentis son sexe tendu contre mon ventre. Il glissa ses mains sous le tissu fragile de mon top et le fit passer par-dessus ma tête. Il prit mes seins avec sa bouche, déclenchant un tsunami de vibrations dans mon corps ! Oh oui ! Je ne pourrai pas le chasser, il pouvait me prendre et me faire jouir ! Je tendis ma main vers son mât de misaine et le caressais doucement. Il défit le bouton de mon short et constata que j’étais nue sans culotte ni string ! Je sentis ses doigts se glisser dans mon intimité puis les porter à sa bouche avec un soupir de jouissance, il refit la même caresse mais cette fois mit ses doigts dans ma bouche. Je n’avais encore jamais goûté ma cyprine à moi ! Elle me paraissait plus sucrée que celle de filles que j’avais aimées. Je pensai soudain à Sofia, qui devait être rentrée à Athènes. Je pris la main de Marc pour garder ses doigts en bouche et poussai mon ventre contre son sexe qui me pénétra sans problème avec une douceur inhabituelle. J’eus des vibrations comme un petit orgasme ce qui m’incita à prendre mon plaisir en massant son pieu entre mes jambes jusqu’à l’explosion et encore quelques mouvements de plus et je sentis le jet de son sperme dans mon vagin accompagné d’un râle de jouissance.

Quelle journée, je ne résistai pas au sommeil qui me prit par surprise…

NDA : * Le vidame est à l'origine la personne qui mène l'armée et perçoit les redevances féodales d'une seigneurie ecclésiale dont le titulaire appartient au clergé régulier ou séculier. Il exerce au nom de celui-ci un certain nombre de droits féodaux. À l'époque moderne, le titre de vidame est intégré à la hiérarchie nobiliaire considéré comme équivalent à celui de vicomte.

Quelle révélation pour Corina !

J’espère que cet épisode vous a plu, désolé si j’ai ajouté un peu de romantisme mais il fallait bien donner une occupation à Marc et j’aimais bien son œuvre pour les enfants !

N’oubliez pas de voter ! Merci pour l’auteur qui essaye de vous divertir !

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