Une habile activiste

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Ouvrière dans une ganterie, puis un travail rude dans les hôpitaux pendant la guerre de 14-18, ne seront pas ses dernières activités, sinon cette histoire s'en arrêterait ici, et ce qui sommeille en elle n'aurait pas pu jaillir plus tard. Le soutien de son oncle et sa persévérance lui permirent de gravir l'échelon tant convoité du brevet. Cela lui accordait avant tout une pointe de perspective d'avenir, dont elle se saisit aussitôt en entrant à l'administration publique française des Postes, télégraphes et téléphones ou PTT en 1919.

Amenée à se rendre à Paris en tant que « dame-employée » aux Chèques Postaux en 1921, elle plongea au sein du milieu militant et prit sa carte en 1924 au syndicat de la Confédération générale du travail unitaire, ainsi qu'au Parti communiste français. Cela ne représentait qu'un pâle commencement de ses prochains engagements. Par ailleurs, cette précision de « dame(-employée) » revêtait un aspect tout sauf anodin, et renvoyait au fait que Marie n'avait pas la possibilité de suivre une carrière masculine de « commis », prétendument faute de capacité.

Habile activiste, elle passa rapidement d'élue membre de la commission exécutive de la Fédération postale unitaire en 1925 à membre du bureau fédéral dès 1926. Son élection à la commission féminine confédérale unitaire au Congrès confédéral de Bordeaux de 1927 lui servit de levier pour créer une commission féminine dans sa propre fédération.

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