HESITATIONS

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Ma gourmandise : Prenons des pâtes, c’est une valeur sûre, et on adore ça.

Ma fougue : Ah ouais, des pâtes, chouette, des pâtes !!!

Mon pragmatisme : On est dans une pizzeria donc on prend une pizza.

Ma fougue (qui retourne sa veste) : Bonne idée, une pizza, c’est bon aussi, les pizzas !

Mes abdos-fessiers : On s’était promis de manger léger ce soir, pensons à notre silhouette en maillot de bain…

Ma langue de p*** : D’ailleurs, en parlant de ça, elle n’a pas un peu forci Marie ? Ou alors c’est son haut qui la boudine ?

Ma tête dans les nuages : Aaaahhh, bientôt les vacances… La mer, le sable chaud…

Mon ulcère de stress : Bon, là n’est pas le propos, le serveur va revenir, et on n’aura encore rien choisi !

Mon penchant autodestructeur : Peu importe, prenons déjà un verre d’alcool pour commencer, ça va nous détendre et nous inspirer.

Mon pragmatisme : Si on doit boire à chaque fois qu’on hésite, on va finir cirrhotique…

Ma langue de p*** : Charline a déjà commencé à nous raconter les prouesses de son bébé dans les moindres détails... Elle a le cerveau qui ramollit ou quoi ? Il nous faut absolument un verre pour supporter ça.

Ma fougue : Aaaahhh, les bébés, c’est trop mignon !!!

Mon pragmatisme : Bon, on se recentre sur le menu, s’il-vous-plaît. Ok pour UN apéritif, pas un de plus, mais sinon on en est toujours au même point : on mange quoi ?

Ma calculette : Financièrement parlant, on ne peut pas se permettre entrée + plat + dessert, d’autant plus qu’on prend un apéritif, et qu’on a déjà dépensé 235€ en billets d’avion, 25€65 en bouquins, 42€95 en crème solaire et après-soleil (il y a des paillettes d’or à l’intérieur ou quoi ?),  et 39€50 en maillot de bain ces dernières 72 heures.

Ma gourmandise (qui me perdra…) : Alors ce sera plat + dessert, il nous faut absolument un tiramisu !

Mes abdos-fessiers (qui accusent le coup) : Bon, on ne voudrait pas avoir l’air trop insistant, mais si en plus il y a du tiramisu au programme, une salade serait la bienvenue pour équilibrer la balance énergétique.

Ma fougue (moins débordante) : Une salade………… Euh……….Oui……..

Mon humour : La salade, c’est pour les tortues, et le tort… tue ! Ah ah ah !

Mon pragmatisme : Ok très drôle, on est tous morts de rire, même si on intériorise beaucoup. Focus ! On a l’apéro et le dessert, encore un petit effort et on aura le plat principal. Qui vote pour la salade ?

Ma calculette : Une voix seulement pour la salade, minorité absolue. On continue donc à tourner les pages du menu, il nous reste 12 types de pizzas et 8 sortes de pâtes à analyser.

Mes TOC : Ce menu est vraiment tout poisseux, ça nous dégoûte de tourner les pages, on n’ose même pas imaginer l’état des WC, pourvu qu’on n’ait pas besoin d’y aller…

Ma tête dans les nuages : La déco de ce restau est vraiment sympa ! Ce tableau est très joli, les couleurs sont chatoyantes.

Ma langue de p*** : Voilà qu’Audrey se plaint encore qu’il n’y a quasi rien sans viande, qu’ils ne sont pas « veggie friendly ». C’est quoi, cette mode ? Si on l’écoutait, on ne mangerait plus rien, ça me donne le cafard, tiens…

Mon pragmatisme : Par contre, vu qu’il n’y a qu’une pizza végétarienne au menu, le choix est plus vite fait, on en viendrait presqu’à regretter de ne pas être végétarien.

Mon humour : Hé, ça me rappelle une blague Carambar : quel est le fruit le plus végétarien ?

Ma gourmandise (qui est un vilain défaut…) : On aime trop la viande, on élimine la pizza végétarienne de nos choix.

Mon humour (hilare) : La pastèque ! Pas-steak ! Ah ah ah !

Mon ulcère de stress : Oh oh, le serveur regarde vers nous, viiiiiiite, il faut choisir !!!!!

Mon pragmatisme : Non c’est bon, il a été happé par une autre tablée, ce qui nous laisse un petit répit. On peut peut-être envisager de partager avec une amie, moitié pâtes et moitié pizza, le deal parfait.

Ma calculette : Non, mauvais plan, on se fait arnaquer à tous les coups, soit sur les quantités (ce n’est jamais parfaitement fractionné), soit sur le plat qu’on ne choisit pas, et ça n’est pas rentable financièrement parlant, tandis que si l’on choisit, on maîtrise notre budget.

Mon pragmatisme (récapitulant) : Ok, donc choisissons une pizza non végétarienne vu qu’on a déjà mangé des pâtes hier et avant-hier, et on oublie la salade, on fera du sport demain.

Mes abdos-fessiers (désabusés) : Bien sûr, bien sûr, c’est ce qu’on dit à chaque fois, mais après on a toujours mieux à faire…

Ma tête dans les nuages : On adore cette chanson, c’est quoi déjà ? « Ké confusioné, sara perché ti amo, ounémotzioné, ké créché piano piano, stringmini forté, éstami piou bicchino »

Mon pragmatisme : Une pizza, de la viande, du fromage, un œuf, pas de sucré-salé, pas d’anchois, pas de crème fraîche…

Mes TOC : Ils ont écrit « écrevices » au lieu de « écrevisses », on a bien envie de leur signaler, ça nous fait mal aux yeux.

Mon pragmatisme : On s’en fiche, on ne voulait pas de pizza aux fruits de mer de toute façon… On peut arrêter les digressions ?

Mon humour (à 1€) : Gressions !

Mon pragmatisme : … ???

Le serveur : Vous avez choisi mesdemoiselles ?

Ma tête dans les nuages : Tiens, on ne l’avait pas vu revenir, celui-là ! Déjà là ?

Ma fougue : Mais on n’avait pas vu qu’il était si beau le serveur, faisons-lui notre plus beau sourire !

Mon ulcère de stress (désemparé) : On choisit quoi au final, on choisit quoi ???

Ma fougue (au cœur d’artichaut) : Regardez-moi ces biceps, et ce regard intense !

Mon ulcère de stress (au bord de la perforation) : On choisit quoi, on choisit quoi ??????????

Le serveur : Vous désirez peut-être un apéritif pour commencer ?

Mes cordes vocales : Oui, pour moi ce sera un kir s’il-vous-plaît.

Le serveur : Un kir à quoi ?

Mes cordes vocales : Vous avez quoi à me proposer ?

Ma fougue (au cœur d’artichaut chaud) : S’il nous propose de l’embrasser, on dit oui !

Le serveur : Cassis ? Mûre ? Framboise ? Cerise ? Pêche ? Marron ?

Ma gourmandise (toujours la première) : Framboise !

Ma fougue : Marron, on n’a jamais essayé, ça changera !

Mon penchant autodestructeur : Prenons deux kirs avec deux parfums différents !

Ma tête dans les nuages : Il a dit quoi déjà ? Il y a myrtille ?

Mes cordes vocales (tendues à l’extrême) : Euh… Attendez… Il faut que je me concerte…

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