Attrape vœu

2 minutes de lecture

« Longtemps, je me suis couchée de bonne heure », le soleil disparaissant derrière la colline, embrassant le ciel. Je fermais délicatement les persiennes, gardant pour moi le souvenir de ce tableau de toute beauté. Une fois installée dans ma chambre de bonne sous les toits d'un hôtel parisien, je rentrais dans ma coquille, étendue sur le lit dans ma chemise de nuit blanche de dentelle garnie. Je patientais jusqu'à ce que le marchand de sable de mon enfance vienne à nouveau me bercer moi l'étudiante rêvant de liberté.

« Longtemps, je me suis couchée de bonne heure », quel que soit le mois de l'année. J'aimais cette quiétude juste avant la nuit, qui venait me draper de cette douce chaleur, synonyme d'un repos mérité après un dur labeur d'école étant jeune fille, ou aujourd'hui que je suis devenue une femme. Quel plaisir jouissif de pouvoir se lover auprès de son âme sœur et ainsi retrouver le bonheur d'être dans ses bras. Un moment que l'on souhaite éternel et qui aux premiers battements de cil annonçant le sommeil, devient un doux songe.

« Longtemps, je me suis couchée de bonne heure », pour laisser la nuit me caresser de cette paresse qui m'apportait ce bien-être de rêver sans être dérangée. Quelle délicatesse que de pouvoir offrir à son enfant cet instant magique de quelques pages lues, allongée à ses côtés. Ce moment de partage si fort, privilège dont on perçoit enfin le bénéfice exceptionnel qui se diffuse en nous comme une ondée de tendresse. Et une fois que ses yeux se ferment on est tellement fière du devoir accompli que l'on peut à son tour se reposer.

« Longtemps, je me suis couchée de bonne heure » et pourtant ce soir je veux profiter de la douceur de cette soirée d'été où je songe. Assise sur la terrasse, je rêve les yeux ouverts et la bise qui court dans mes cheveux éveille ma plume qui se fait rebelle sur le clavier. Mes idées se sentent pousser des ailes et j'erre dans ce monde merveilleux où mes histoires prennent vie peu à peu, sans limites, et sans peurs. Au-dessus de ma tête, les étoiles éclairent mon âme qui s'enflamme au rythme de mes pensées au fil de l'eau à celles qui se veulent plus coquines. Les grillons jouent une mélodie entraînant mes doigts qui ne cessent de s'agiter à l'envi.

Longtemps, je me suis couchée de bonne heure

Espérant que mes cauchemars ne seraient qu'un leurre.

Depuis j'ai grandi et la nuit ne me fait plus peur.

Alors quand je ferme doucement mes yeux

Des rêves viennent tapisser mon âme peu à peu.

Et derrière cette femme se cache une attrape vœu.

Attrape rêve

Défi "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" Mac Aroni

"Longtemps, je me suis couché de bonne heure" ("À la recherche du temps perdu de Proust"), est l’un des incipit les plus célèbres de la littérature française.

Tout simplement, je vous propose de partir de cette phrase afin de nous raconter une petite histoire qui ne devra pas dépasser 2 minutes de lecture, soit 500 mots maximum.

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À vous lire !

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