Plus que demain et moins qu'hier...

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Mariage. Je m'y connais. J'ai essayé. 12 ans. Je déconseille. Une promesse de toujours dans l'impermanence de la vie. On se jure l'éternité sans connaître demain. Irréaliste ! Con, même, dirai-je. Mais on y croit, bien sûr, quand on pense aimer et qu'on est jeune. On manque de confiance, jeune. On ne connaît pas la vie. On croit la connaitre. Le mariage est donc crédible. C'est beau. Surtout quand on aime. Pour le pire et le meilleur, on se jure, mais que connaît-on du pire, jeune ? Souvent le pire est à venir quand on commence la vie. Que sait-on de l'autre dans l'épreuve ? Que sait-on de son courage tant qu'il n'a pas été éprouvé ? Dans le quotidoen Eros s'errode. Devrait y avoir un temps d'essai... 5 ans, minimum. Avec délai de résiliation. L'amour est un petit bateau sur l'océan de la vie. Naviguer en eaux calmes est facile. Un conseil les moussaillons amoureux : ne signez rien avant d'avoir traversé au moins une grande tempête... Des fois tu peux découvrir que t'es tout seul à ramer...

C'est plus vieux qu'on se dit : On n'enferme pas l'amour. Le mariage est une cage à « je t'aime ». Ça rassure, peuvent pas s'échapper. C'est beau les « je t'aime », comme un aigle royal. Mettre un aigle en cage, c'est le mariage. Il ne peut plus voler. Fini la liberté. Il ne peut plus s'enfuir. Il devient triste, terne, aigri. Mais on sait où il est l'amour, là, dans la cage... Le mariage c'est une obligation d'aimer et d'être aimé. Alors des fois on se dépêche de se marier, en eaux calmes. L'autre ne peut plus s'échapper. Il sera bien obligé de ramer en tempête, on pense ! Le mariage c'est pour ne plus avoir peur. J'ai déjà dit : ça rassure. On peut dire : c'est MA femme, MON mari ! Pire, on peut dire : C'est MA moitié ! Moitié de quoi ? De ton cerveau ? De ta vie ? Tu n'es donc qu'une moitié d'humain ? Personne n'est à quelqu'un ! Le mariage est pur égoïsme. Un acte de propriété, d'appartenance, de soumission. C'est à moi ! Pas touche ! Le mariage c'est être obligé. Une atteinte à la liberté individuelle. De quoi porter plainte !

Toi, nouvel amour, parce que je t'aime, je ne te marierai pas. Je te veux libre de m'aimer. Tous les matins me dire : « L'aime-je encore ? ». Remettre en question l'amour. Faire en sorte que tous les jours tu m'aimes à nouveau. Je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. Pas peur de te perdre, pas peur d'être aimé, par peur d'aimer. C'est la vie. Elle change. Rien ne dure. C'est comme ça. Je t'aime libre comme un aigle sauvage. Libre de m'aimer ou de t'envoler. Rien de plus beau qu'un amour qui dure dans la liberté de ne plus aimer. Aujourd'hui, je t'aime pour toujours mais je ne sais pas demain...

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