L'impression d'être dans un film.

Quelque part entre Love et Las Vegas Parano. Entre Berlin Calling et Les Lois de l'attraction. Où le temps n'existe pas. Seulement défile. Il n'y a plus de jour. Plus de nuit. Seulement du mouvement entre apparts et bars. Bars et clubs. Clubs et apparts. La boucle est bouclée. Une bière par ci. Une ligne par là. Une autre bière. Une autre ligne. Ça ne s'arrête jamais. Il faut dormir un jour me dit-on. Pourquoi faire ? C'est une perte de temps. Alors on
continue, toujours plus loin, plus fort. Comme s’il fallait battre quelque chose. Gagner. Repousser nos limites. Toujours plus. Chercher ce qu'est la conscience. Des réponses. Connaître notre corps. Notre cœur. Nos limites. Par les drogues. En recherchant l'expérimentation. La clef du bonheur par les paradis artificiels. Le manque d'amour par la défonce.
Une histoire sans fin. L'autodestruction plutôt que la construction en prenant son temps. Est-ce notre époque contemporaine ? Une époque où tout va vite ? Internet, les smartphones, les réseaux sociaux. Tout se sait. Vite. Très vite. Tout se construit et se déconstruit aussi rapidement qu'une partie de Domino Express. Comme Obélix dans la potion magique, sommes-nous tombés dedans dès le début ?
Imbibés de cette rapidité ?
Ou est-ce notre génération ? A l'instar d'un film de Larry Clark. Des éternels adolescents.
Génération Peter Pan. Qui ne veut pas grandir. Refuse l'avenir. La décadence, l'apologie du nihilisme par l'hédonisme. Plus rien n'a de sens, pas de croyances. Incapable de prendre des décisions, de faire des choix.

L'hésitation constante dans une vie inconstante.