Il y a des gens qui sont tout simplement toxiques. Peu importe le temps que tu passes avec eux, peu importent les efforts que tu fais, ça ne leur est d'aucune utilité. Ils apprennent parfois de bonnes manières, au fil du temps, mais ça ne change rien de leur comportement.

Quelque chose en eux est cassé, que tu ne peux pas réparer.

Leur vie est une succession d'abandons et de colères. Toutes leurs relations se terminent invariablement par un clash. Et pour celles qui subsistent encore, ce n'est hélas qu'une question de temps avant qu'un désaccord stérile ne vienne les briser en morceaux. Et les

"meilleurs amis" d'hier deviennent les pires ennemis de demain, émotionnels et sans raison, comme l'amitié qui jamais ne fut.

Quelqu'un les a toujours trahis, quelqu'un leur a mal parlé, quelqu'un d'autre est toujours responsable de la misère de leur vie, car quelqu'un était forcément jaloux du soleil. C'est plus fort qu'eux, si quelque chose fonctionne ils doivent le bousiller. A commencer par eux-mêmes. Le désaccord devient désaveu, la distance une trahison. Et si tu ne partages pas leur haine du précédent ennemi, sache avec certitude que tu le remplaceras bien assez tôt. Ils n'ont pas besoin d'aide, ils ont besoin d'un miroir. Ca fait déjà longtemps qu'ils n'entendent plus rien de ce que tu dis, car pour eux les mots sont devenu des bruits qui n'ont de sens que lorsqu'ils font écho à ce qu'ils pensent déjà.

Quand tu les croises, change juste de chemin, pour ton salut comme pour le leur. Plutôt que de se fâcher ou de céder à la colère, il faut parfois apprendre à mettre de la distance.

Lorsqu'ils sont croyants, la religion devient un espace d'expression et de représentation, à l'intérieur duquel ils reproduisent les mauvais comportements qui pré-existaient en eux. Ils s'en prévalent à longueur de journée dans leur souffrance, pour s'en affranchir dans leurs fautes.

Il faut aider les autres autant qu'on le peut, jusqu'au bout de nos forces et de notre patience, sans désespérer de la condition humaine, puis il faut se faire violence et apprendre à lâcher prise, au delà de ce seuil, plutôt que de s'y abîmer, en laissant à d'autres le soin de nous remplacer auprès d'eux.

Ils seront mieux, ils sauront mieux, ils auront mieux. Car il se peut tout simplement que leur changement ne passe pas par toi.

La paix des coeurs et le silence des mots, comme la dernière manière de tenir à eux.