Chapitre 4

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La journée du lundi n’ayant pas apporté d’avancées significatives, j’espérais beaucoup de ma visite à Paris. Je retrouvai mon amie en fin d’après-midi dans un bar du village de Bercy. Ambiance vaguement branchée, franchement bobo, mais pour boire un whisky à 18 heures, en compagnie d’une jolie femme, l’endroit en valait bien un autre. Je lui racontai l’avancement de mon enquête préliminaire sans trop insister sur les détails intimes, elle se montra très intéressée par la petite affaire de Lafaye.

Sarah m’expliqua qu’un de ses collègues était spécialisé dans la traque de ce genre d’entreprises qui brassaient beaucoup d’argent sans que l’État n’en perçoive le moindre euro. Le côté « morale » ne l’intéressait pas mais les revenus dissimulés étaient à ses yeux inacceptables.

Après trois verres, je savais tout ce dont j’avais besoin pour cuisiner Lafaye. L’exploration des comptes bancaires de Sylvie Perez était moins profitable. La plupart des transactions ne relevaient que de mouvements ordinaires, dépenses courantes d’une femme menant une vie aisée, boutiques de mode, restaurants, instituts de beauté, balancées par des revenus importants versés sous formes d’honoraires déclarés. Sylvie brulait la vie par les deux bouts mais si elle exerçait des activités illicites, cela n’était pas repérable à la seule vue de ses relevés de comptes. Pas de retraits de liquide importants, tous les éléments de son train de vie visiblement honorés, rien qui puisse alerter l’œil pourtant exercé d’un analyste de Bercy.

L’heure avançant, Sarah me proposa de me faire visiter quelques lieux de la nuit parisienne pouvant me permettre de mieux connaitre le milieu dans lequel je venais de mettre les pieds.

Il nous fallait tout d’abord passer chez elle pour lui permettre de prendre une douche et de se changer. Je n’avais visité qu’une fois son appartement mais j’avais gardé le souvenir d’un lieu agencé avec recherche, dans un quartier récemment réhabilité. Elle y avait apporté quelques aménagements, supprimant les principales cloisons pour les remplacer par de simples séparations symboliques, la douche se résumant ainsi à une cage de verre posée au milieu de l’espace de vie.

Sarah m’invita à me servir un verre le temps qu’elle se prépare. Il ne lui fallut que quelques instants pour se débarrasser de sa tenue de business woman et m’offrir le spectacle charmant de son corps nu derrière la vitre ruisselante. Quelques minutes plus tard, une serviette enserrant ses cheveux et une autre autour de la taille, elle vînt me rejoindre dans le coin tenant lieu de salon. Ses pieds nus laissaient des traces humides sur le parquet. Elle se servit elle-même un pur malt sérieux, les fesses appuyées sur un tabouret haut. Sa jambe gauche légèrement pliée avait fait glisser la serviette sur sa cuisse, et je sentais qu’il ne faudrait que bien peu pour qu’elle tombe. J’étais pour ma part affalé dans un vieux fauteuil club en cuir patiné, et Sarah me dominait. Elle contrôlait la situation et ce n’était pas pour me déplaire. Ses seins nus étaient d’une taille plutôt modeste, mais d’un dessin parfait, son ventre plat résultait d’une pratique sportive régulière.

Son verre à la main, elle s’approcha de moi, ses jambes écartées de part et d’autre de mes cuisses achevèrent de dévoiler son pubis à la toison soigneusement taillée. Sa main libre fit rapidement sauter les boutons de ma chemise puis se faufila sous l’étoffe, caressant ma poitrine, pinçant mes tétons. Après avoir absorbé, d'une longue gorgée, le reste de son whisky, elle plaqua ses lèvres sur les miennes pour un baiser fougueux au parfum délicieux. Puis ayant libéré mon sexe, elle le prit entre ses lèvres encore humides d’alcool fort. Mon pénis déjà gonflé ne tarda pas à devenir dur, ce qui était visiblement l’objectif car Sarah rejetant définitivement la serviette s’empala violement dessus, ses hanches se mouvant avec hâte, les seins menus dansant devant mes yeux. Dans la violence de ses mouvements, ses longs cheveux mouillés libérés à leur tour caressaient mon torse, ajoutant une douce excitation au plaisir qui montait rapidement au bas de mon ventre. Il ne fallut pas longtemps de ce régime pour que nous explosions ensemble dans une dernière convulsion et que Sarah ne se laisse aller contre moi, nos sexes toujours unis, son visage enfoui dans mon cou.

Cette fois, nous sommes retournés tous les deux sous la douche, nos mains continuant à jouer avec nos corps redécouverts, mon sexe ayant retrouvé sa vigueur cherchant un chemin entre ses fesses fermes. Sarah se refusa gentiment, me demandant d’être raisonnable et d’en garder pour plus tard.

Je me rhabillai rapidement, la laissant songeuse devant son dressing. Elle choisit un ensemble de cuir noir, veste de coupe militaire et jupe très courte, bottes à talons hauts montant au genou, rien dessous.

— Tu n’as pas vraiment le dress-code, mais avec moi, tu passeras quand même.

Je contemplais mon amie métamorphosée, Sarah B. haut-fonctionnaire du ministère des finances le jour, sex-bomb la nuit, prête à allumer le feu dans les boîtes parisiennes.

Quelques minutes plus tard, nous roulions dans Paris dans la voiture de Sarah. Il ne nous fallut que quelques minutes avant que nous n’arrivions devant la porte rébarbative d’un vieil immeuble au pied de Montmartre, ayant échappé aux démolisseurs du baron Haussmann. Sarah sonna à un interphone et après quelques longues secondes, la porte s’entrouvrit. Mon amie parlementa quelques instants et entra finalement, confiant ses clefs au voiturier. Une jeune femme avenante s’avança vers nous et reconnaissant Sarah l’embrassa amicalement avant que cette dernière ne me présente.

— Je te présente Murielle, la patronne de l’établissement.

Murielle nous proposa un verre au bar, pratiquement vide à cette heure, mais Sarah préféra me conduire directement dans une petite salle où dinaient déjà quelques couples.

— L’exercice m’a donné faim

Je dus admettre que j’avais, moi aussi, l’estomac dans les talons.

Comme Murielle nous présentais les cartes du restaurant, Sarah commanda d’autorité deux coupes de champagne. Pour être franc, la cuisine ne m’a pas laissé le souvenir d’une table étoilée. Il y avait bien un effort de présentation, mais celui-ci ne suffisait pas à masquer la banalité des plats. Sarah me fit remarquer que nous n’étions pas là pour le plaisir de la table, mais éventuellement pour le plaisir sous la table.

Elle me désigna discrètement un couple à une table voisine. Un homme et une femme ayant largement dépassé la quarantaine y dinaient face à face. L’homme portait une tenue décontractée, assez quelconque, la femme une robe ultra-courte, pratiquement transparente, ne masquant rien de son opulente poitrine.

L’homme avait ouvert son pantalon et libéré son sexe en érection que la femme stimulait de ses pieds nus. Dans le même temps, je sentis le pied de Sarah remonter le long de ma cuisse. Elle se trouva interrompue dans son ascension par l’arrivée de nos desserts.

Il ne nous fallut que quelques minutes pour terminer le repas et Sarah entreprit de m’emmener faire le tour des lieux. Le bar s’était rempli le temps du dîner, et quelques femmes dansaient sous des regards plutôt blasés. Le noir dominait. Bustiers, mini-jupes, bottes ou cuissardes, relevés de bracelets ou colliers de cuir habillaient des formes généreuses ou androgynes. Je remarquais une femme aux seins lourds, les mamelons transpercés par des anneaux reliés par une chaine. Ne portant qu’un bustier rehaussant ses seins pour seul vêtement, je pus également apercevoir des anneaux similaires frappés sur son sexe.

Sarah ne me laissa pas le temps de m’intéresser aux danseuses. Elle m’entraina plus loin en m’expliquant que ce n’était pas là que les choses intéressantes se passaient. Nous descendîmes un escalier étroit qui me rappela celui de la villa Lafaye. Je retrouvais cette même atmosphère, mélange d’ombres, de lumières tamisées et d’odeurs, odeurs de sueur et de sexe.

L’escalier débouchait dans un petit salon, un homme avachi sur un canapé rouge buvait une coupe de champagne, une femme aux longs cheveux blonds à genoux à ses pieds, totalement nue, un collier de chien et une laisse au cou. Un peu plus loin, une femme était assise sur un haut tabouret de bar, une combinaison noire lui couvrait entièrement le corps, ne laissant à découvert que ses seins et son sexe, au travers de découpes rondes. Son pied chaussé de bottes à hauts talons fins martyrisait les testicules de son partenaire allongé devant elle.

Une deuxième cave voutée s’ouvrait au fond et c’est là que Sarah m'emmena.

L’endroit était plus sombre et plus froid que le précédent.

Des porte-flambeaux en fer forgé délivraient une très faible lumière, me permettant juste de distinguer des équipements dignes de figurer dans le musée des horreurs de l’Inquisition. Des chaînes pendaient le long des murs, terminées par de lourds bracelets, une croix de bois, semblable à celle de la villa dans un angle, et lui faisant face, un chevalet auquel était attachée ma voisine du dîner.

Le haut de son corps reposait sur une courte poutre revêtue de cuir. Les jambes et pieds largement écartés, sa robe courte remontée au-dessus de la taille mettaient à nu un cul assez large, généreusement offert à un homme qui la fessait sans mollesse. De l’autre côté, un autre homme lui forçait la bouche de son sexe imposant, imprimant la cadence de ses mains sur sa nuque. Son compagnon de table observait la scène à distance en se masturbant lentement.

Sarah s’était collée dans mon dos. Je devinais plus que je ne sentais ses petits seins contre mes épaules, mais sa main s’insinuait lentement dans mon pantalon, se frayant avec peine un chemin vers ma bite qui gonflait rapidement.

Face à nous, la fessée avait fait place à des pénétrations manuelles sans douceur.

« Elle est prête » me glissa Sarah dans l’oreille. De fait, son partenaire vint rapidement prendre la place derrière la croupe offerte, la sodomisant d’une seule poussée violente. Après quelques coups de reins, il se dégagea, libérant la place à son compagnon pendant que le troisième homme lâchait un sperme épais sur le visage de la femme.

— Tu en as assez vu ? J’ai moi aussi envie de plaisir. Mais pas ici.

En remontant l’escalier étroit, je profitai d’un point de vue unique sur le magnifique postérieur de ma compagne qui prit particulièrement soin de le mettre en valeur à mon attention. Je croyais connaître cette fille, mais je dois reconnaitre que j’avais encore beaucoup à apprendre sur elle.

De retour au bar, je commandai un gin tonic, Sarah une flute de champagne. Elle n’en bût qu’une gorgée avant de se diriger vers la petite piste où un couple et quelques femmes dansaient sur un rythme disco. Je passai un moment à détailler les danseuses, délaissant rapidement quelques femmes un peu trop âgées à mon goût, en tenues outrageusement sexy, pour concentrer mon intérêt sur le couple. L’homme avait une quarantaine d’années, plutôt bien foutu, d’allure sportive. La femme était une eurasienne à la peau joliment cuivrée, portant une robe très décolletée, laissant très nettement deviner des seins fermement accrochés et parfaitement galbés, aux pointes bien visibles sous le tissu léger.

Le DJ avait maintenant changé de style, diffusant un titre beaucoup plus lent et sensuel. Je remarquais bien vite que Sarah s’était rapprochée du couple de danseurs et engageait la belle eurasienne dans une danse de séduction à laquelle celle-ci répondit immédiatement. Très vite, leurs corps harmonieusement liés se détaillèrent mutuellement, ventre contre ventre, poitrine contre poitrine, les mains explorant les contours et les formes de l’autre. Puis les bouches se trouvèrent pour un baiser terriblement érotique. Le jeu continua ainsi un moment, les caresses de plus en plus nettes, relevant l’étoffe sur des fesses rondes, dégageant un instant un sein au téton tendu ou se concentrant entre les cuisses des danseuses.

L’autre homme avait pris un peu de distance et tout comme moi se délectait du spectacle de ces deux amazones en chasse. Sarah avait maintenant le buste nu, sa petite veste sur le sol à ses pieds. Sa partenaire avait elle aussi libéré ses seins qu’elle offrait aux caresses et aux baisers de mon amie. Tous les regards étaient tournés vers elles. Sur la piste, les autres danseuses s’étaient arrêtées pour les admirer, puis la musique changea de nouveau, rompant le charme.

Sarah ramassa sa veste puis revint vers moi, suivie de sa nouvelle amie et de son compagnon. Sarah me prit la main et nous nous dirigeâmes tous les quatre vers un salon sombre dans lequel je distinguais un grand sofa circulaire. Il ne fallut qu’un instant à Sarah et à la belle eurasienne, j’avais appris qu’elle s’appelait Anaïs, pour se retrouver totalement nues et enlacées sur le sofa.

Anaïs avait un corps athlétique, jambes longues et fuselées, fesses musclées. Une mince bande de poils noirs coupés ras ornait son pubis, sous un ventre parfaitement plat. Ce corps était maintenant totalement livré aux caresses, aux baisers et aux attouchements de plus en plus marqués de Sarah. Mon amie s’était installée entre les jambes largement écartées d’Anaïs, rendant hommage de sa bouche au sexe offert.

Elle-même proposait ainsi son cul tendu aux caresses que je lui prodiguais bien vite, rapidement rejoint par notre compagnon. Quatre mains parcouraient son dos et ses fesses, s’insinuant entre les lèvres humides de son plaisir, recherchant le clitoris gonflé, excitant l’œillet qu’elle ne cherchait pas à protéger.

Soudain le corps d’Anaïs se cambra violement dans un râle de plaisir brutal. Sarah se laissant tomber à ses côtés l’embrassa à nouveau pleinement.

Après quelques instants, les deux femmes se retournèrent vers nous pour nous déshabiller. Anaïs s’occupa de moi avec une douceur infinie, ses mains avaient une douceur délicieuse et lorsqu’elle prit mon sexe entre ses doigts puis dans sa bouche, je dus faire un effort pour ne pas jouir immédiatement.

Elle massait littéralement mon pénis entre les extrémités du pouce et de l’index, montant et redescendant pendant que sa langue s’enroulait autour de mon gland, sa main libre palpant mes couilles avant de se diriger entre mes cuisses vers mon cul, me pénétrant en douceur. Je dus me dégager avec tact pour ne pas exploser dans sa bouche.

Pendant ce temps, à nos côtés, Sarah avait enfourché son partenaire, lui caressant la poitrine de ses seins, ses reins ondulant lentement. Anaïs entreprit d’explorer la rosette exposée de la langue puis du doigt, ouvrant un passage qu’elle m’offrit rapidement, guidant de sa main mon sexe tendu vers l’étroit canal. Sarah stoppa quelques instants sa cadence pour me permettre de pénétrer le saint des saints, puis ses mouvements reprirent très lentement, me permettant de sentir vibrer à travers la fine paroi l’autre membre qui partageait avec moi le plaisir de combler la jeune femme.

Cette fois, il ne me fallut que quelques minutes pour parvenir à un orgasme que je ne cherchais plus à retenir, bien calé au creux des reins de Sarah. Notre compagnon m’accompagna rapidement et je sentis les muscles de Sarah se contracter sous le plaisir, enserrant nos sexes dans une étreinte extatique.

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