Désolé
Recueillez, ces quelques miettes délestées ;
Par ma conscience dérangée.
Désolé de croire, à votre pardon dérisoire ;
Désolé des cris, des larmes et des vies ;
Des couleuvres servies à vos esprits avilis.
Mais mon rang appelle le sang.
Désolé, de ce purin dégobillé ;
Des printemps rabougris ;
Des larmes et des cris ;
Désolé des champs, aux mines dévastées ;
De peuples désaturés d’images occidentalisées.
Mais mon rang appelle le sang.
Vous souffrez de mon confort, mais ç’est plus simple de ne rien partager ;
Votre évolution passe par ma régression ;
Et trop installé dans la superficialité ;
Je conserve jalousement mon existence blasée ;
Les regrets ne vont jamais au-delà des mots ;
Car je préfère m’écouter penser ;
Qu’entendre le gargouillis de vos ventres affamés ;
Et qu’importe quand votre heure viendra ;
Si je ne suis plus là pour voir ça.
Car mon rang appelle le sang.

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