Notre Train Quotidien
La hargne coulée dans ma 8/6, l’espoir fumé dans mon splif ;
La routine tue mon temps parce que mon temps est compté ;
Des heures, des factures et des bitures ;
Le réveil sonne et le train train bourdonne, alors j’abandonne ;
Un abonnement à vie, un ticket sans retour, un voyage sans merci ;
La machine pulse et je marche à son rythme ;
Rendez-vous bureautique, déclarations techniques, manipulations bibliques ;
Sans même y avoir songé ma route est toute tracée ;
J’ai suivi le berger, adopté les règles, mes insomnies réglées ;
J’ai beau compté les moutons, je cauchemarde éveillé ;
La tête dans le cul, cul affalé la maudite journée ;
Je vie ma paresse d’une fausse tranquillité ;
Ecrire des conneries ou déblatérer, ne rien faire d’autre pour exister ;
Il est loin le temps de changer le monde ;
Combien de fois pourtant refait après avoir trinqué ;
J’ai maudit les cons, j’ai botté des fions et fait sauter des bombes ;
Mais les secondes ont glissé, et verve restée parlotte, je ne suis qu’un raté.

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