Nasty with It
J’enfume ma nuit, c’est mon droit à l’oubli,
Sans vue de l’esprit, sans perspective de vie,
Construire pourquoi faire ? j’en vois pas l’intérêt,
J’préfère me la mettre, j’suis mal et c’est parfait.
Je noie mes fantôme sans chercher d’alibi,
Atomise mes neurones sans joie et sans merci,
Regarde toi mon gars, dis pourquoi tu fais ça ?
Dur avec moi, dur au mal, dur avec ça.
Le réveil sonne, je lui mets un vent,
J’ai la gueule en vrac et sais insidieusement,
Que n’importe comment, c’est pas le moment,
Que ce jour qui vient est comme celui d’avant.
Encore une journée, bien maitrisée,
Sans rêve, sans envie et sans regret.
Je laisse faire le pilote automatique,
Je l’ai en main le manche, mais je l’astique.
J’ai procrastiné, y’a plus qu’à tiser,
Pulsion compulsive et rien pour m’arrêter.
En place j’embarque sur un flot de sky,
La main sur Long John et le nez sur un rail.
Marie Jeanne me baise de toute mon âme,
Ma pute, mon amour, ma came.
Je plonge dans le gouffre de son con,
J’y voit la lumière mais c’est illusion.
J’enfume ma nuit, c’est mon droit à l’oubli,
Sans vue de l’esprit, sans perspective de vie.
Construire pourquoi faire ? j’en vois pas l’intérêt.
J’préfère me la mettre, j’suis mal et c’est parfait.
Je noie mes fantômes sans chercher d’alibi,
Atomise mes neurones sans joie et sans merci.
Regarde toi mon gars, dis pourquoi tu fais ça ?
Dur avec moi, dur au mal, dur avec ça.
Je vogue sur le fil de l’obscurité ;
Pas de but, pas d’espoir, pas de chemin tracé.
Parti à la dérive à la lisière du jour,
Je suis la mélodie d’un voyage sans retour.
Les sirènes dansent et la musique est douce,
Mais c’est le signe qui chante et je sombre sans secousse.
Bercé par ma nausée, la bile va valser,
C’est une question de temps et j’ai du temps à tuer.
Cadavres charriés en un rythme guerrier,
J’ai bien levé le coude, l’espace est saturé,
Mon champ de vision embué par l’abscons,
Mes sens son soumis à capitulation.
J’suis venu, j’ai su et j’ai pas combattu.
J’ai pas sauvé la face, mais personne n’a vu.
Un bon laissé aller pour un grand bon à rien,
Les armes sont rendues, on verra bien demain.
Vivre sans souffrir c’est ne rien essayer,
S’infliger tous ces vices pour ne pas y penser,
Trop de vide dans mon être pour tenter quoi que ce soit,
Comme un rat dans sa cage, je suis seul, j’me sens sale.
La nuit m’a conseillé de ne pas voir le jour,
C’est pas bien, je sais, mais le dit sans détour :
Je continuerai quand même car demain n’existe pas.
Dure avec moi, dur au mal, dur avec ça.

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