Chapitre II - Georges et sa nounou.

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C'est l'histoire d'un jeune enfant de grande famille. Sa mère était décédée en lui donnant naissance et son père s'était lancé dans la bourse pour subvenir à leurs besoins et il en était ressorti grandi. Surtout sa fortune qui lui permettait de demeurer dans un palais au beau milieu d'un terrain de quelques hectares avec son fils et son personnel de maison que ses voisins enviaient tant et de posséder pas moins de trois voitures de grande marque.

Trois coups fermes mais rapides se firent entendre à travers la grande double porte d'entrée. Le père de l'enfant se précipita dans le hall lumineux afin de l'ouvrir avant le portier qui le regardait, éberlué. Il savait que ce n'était pas dans son habitude mais Monsieur L'Hermine était pressé en cette matinée.

- Anita ! Entrez, je vous prie. Georges est déjà réveillé. Il petit-déjeune en ce moment-même dans la cuisine.

Et ce fut un échange qui se fit sur le pas de la porte sous le regard bienveillant du majordome. La femme entra calmement en saluant Stanislas qui inclina la tête poliment tandis que le maître de maison sorti à la hâte, en ne manquant pas de récupérer sa serviette auprès de son complice à l'entrée qui prit soin de refermer la porte après ce trafic.

Georges pouvait reconnaître les pas de la domestique entre mille et cela le fit sourire. Il se retourna avant même qu'elle ne passa sa tête pour le prévenir de son arrivée.

Elle était principalement engagée comme nounou pour la semaine mais le Lundi, elle s'occupait également des tâches ménagères car c'était le jour de congès de Marta qu'elle remplaçait de ce fait.

Georges aimait bien Anita. Un peu trop même. Il se voyait déjà marié avec alors qu'il n'avait que six ans et lui arrivait à peine au dessus des genoux étant donné qu'elle portait des chaussures à talons. Mais ce jeune avait la détermination de son père. Il n'abandonnait jamais !

Il pencha sa tête et la vit. Il l'observa. L'admira. S'imagina... Ni une, ni deux, il s'empara d'un roman de plus de six-cent pages, posé sur le guéridon en marbre de couleur crème, disposé contre le mur dans le couloir. Il pénètra dans la pièce d'un pas assuré où celle qu'il convoitait s'y trouvait et s'approcha d'elle.

- Attention, Georges ! Je repasse et vous risquez de vous brûler. Vous devriez aller lire ailleurs.

Il s'en alla, tête baissée.

La tâche accomplie, il la retrouva dans la salle de bain, un bidon de Javel dans la main droite et une éponge dans la main gauche, le corps courbé au dessus de la baignoire. L'écart se fit court à présent. Elle se redressa et le bouscula involontairement, mouillant ainsi le gros livre qu'il serrait entre ses bras.

- Georges ! Je vous ai dit de ne pas rester près de moi quand je travaille. Cela peut-être dangereux.

Il sorti de la pièce, dépité.

La corvée terminée, il la retrouva dans le couloir, nettoyant les sols. Il faillit glisser.

- Enfin, Georges... Je vous conseille vivement de vous installer dans le fauteuil pour votre lecture.

Il passa prudemment à côté d'elle, veillant à ne pas tomber et huma la fragrance sucrée et florale de la belle au passage.

Il s'installa dans le salon comme préconisé, ouvrit le livre en équilibre sur ses genoux et le lit là.

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