Chapitre 9
Ce soir là, groggy par toutes ses révélations, je m'étais beaucoup confiée à Naphaël, il était toujours de bonne écoute et de bon conseil. Même si je sais qu'au fond, lui aussi avait été secoué par cette histoire. J'avais toujours aimée ce mélange de force et de douceur en lui. Depuis le début, nous nous étions beaucoup rapprochés, je savais que mes sentiments allaient au delà de la simple sympathie entre coopérateur mais je ne savais pas s'il ressentait la même chose. Pourtant, lorsqu'il me prit dans ses bras et me serra intensément, j'eus la sensation que nous partagions le même attachement. En réponse à son étreinte, tout mon être se détendit, je n'avais jamais éprouvée une telle sensation de chaleur avec un autre homme. Tandis que mes joues s'empourprèrent, j'enfouissais ma tête dans le creux de son bras et restais un long moment ainsi à écouter son cœur battre. Après les récents événements, cela me paraissait tellement agréable et appaisant, que j'aurais aimé que le temps s'arrête. Était-ce ce que l'on ressentait lorsque nous étions amoureux ? Je connaissais pas cette emotion et bien souvent j'enviais ceux qui la côtoyait tous les jours.
Au diable toutes ces questions ! Il était temps de vivre cette vie pleinement, je voulais moi aussi épprouver cela. Je savais que si je n'agissais pas maintenant, je ne le ferais jamais. Je pris alors mon courage à deux mains, levais la tête et le regardais dans le bleu de ses yeux, au passage, mon dieu qu'ils étaient beaux ! Enfin je me lançais. Je pris la sienne dans mes mains et l'embrassais langoureusement. Il ne me rejeta pas et me répondit même en me serrant d'avantage tout en me caressant le visage. Au bout de quelques minutes, celles-ci devinrent plus pressantes, et ne s'en tenaient plus qu'au visage. Ses mains ainsi que les miennes se baladèrent sur les formes de nos deux enveloppes charnelles. sans un mot, nous entamions une danse sensuelle et érotique, nos habits ne résistèrent pas longtemps. J'observais chaque parcelle de son anatomie, qu'il était beau mon Naphaël ! Pensais-je. Cette danse enivrante nous envahie toute la nuit, nos corps l'un contre l'autre continuèrent leur chorégraphie jusqu'à l'épuisement et nous nous endormirent l'un contre l'autre heureux de ce dénouement.
Je n'avais pas aussi bien dormi depuis un long moment, cependant la nuit avait été courte. Lorsque j'emergeais enfin de mon sommeil, mon compagnon n'était plus dans le lit. Je sentis alors une légère odeur de pancake, je m'en delectais d'avance. Quand je descendis, je vis Naphaël au fourneau habillé que d'un petit tablier... quelle belle vue au réveil, il savait comment s'y prendre pour raviver les émotions et sensations de notre nuit passé. Je le serrais dans mes bras et piquais un pancake au passage avec un sourire espiègle avant que l'ustensile dont il se servait ne fouetta ma main d'un petit coup bref. Je ris et il me prit dans ses bras en m'embrassant.
- Attends que ce soit fini ! me chuchota-t-il à l'oreille.
Je frémis en sentant son souffle contre ma nuque. J'aurais aimée remettre le couvert mais au vue de l'heure, je me devais d'être sérieuse et de ne pas arriver en retard chez mon arrière grand-mère. Ma gaieté se dissipa lorsque je repensais à la veille et l'euphorie que j'avais pu ressentir depuis hier soir fut emportée aussi vite qu'elle était apparue. Mon amant vit mon regard s'assombrir et me demanda ce qui me chagrinait. Je lui révélais que j’appréhendais la journée et lui fis également part du mauvais pressentiment qui me tenaillait.
- Tu n'as aucunes raisons de t'inquièter. Souviens-toi, tu as toujours ton pendentif en cas de problème. Je ne suis jamais loin, me dit-il en me caressant la joue.
j'acquièsçais mais non sans mal, cette mauvaise impression ne voulait pas me lâcher.

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