4. Le capitaine

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En sortant de l'auberge, ils remarquèrent immédiatement que la vie avait repris son cours. Tous les habitants vaquaient à leurs occupations. On sentait les odeurs du marché installé sur la place en face de l'auberge, où les vendeurs s'époumonaient pour vendre leur marchandise. Les badauds s'arrêtaient aux échoppes pour juger de la qualité des produits du cru, marchander pour un prix plus raisonnable, ou tout simplement discuter avec un vendeur fort sympathique.

Dans un coin de la place, un attroupement s'était formé pour admirer un groupe d'artistes de rue qui faisaient la joie des enfants comme des adultes. Une distraction bienvenue après une journée éprouvante. On entendait les enfants rire et la foule applaudir. Même les gardes ne pouvaient s'empêcher de jeter un œil et de sourire en passant à proximité.

Jil regardait autours d'elle, humant cette bonne humeur ambiante.

— Tout le monde parait si joyeux !

— Quand je te disais que la ville avait de quoi plaire, lui répondit Kharel, souriant.

Ils commencèrent à marcher, à pas lents, en silence, comme pour s'imprégner d'une ambiance qui, comme tous les deux le savaient maintenant, pouvait changer d'un instant à l'autre.
Des enfants passèrent en courant entre les deux compagnons, jouant à un jeu dont seul eux connaissaient les règles. Ils rirent aux éclats lorsque l'un d'eux trébucha sur un pavé et s'étala de tout son long dans une flaque d'eau laissée la par la pluie tombée pendant la nuit.

A mesure qu'ils s'éloignèrent du marché, les rues se firent plus calme. Les bruits du marché avaient été remplacé par les bruits ménagers. Un homme réparait sa toiture, sa femme lui conjurant de faire attention de ne pas tomber. Leurs voisins étaient eux occupés à faire la cuisine, la fenêtre ouverte laissait sortir une odeur de soupe des plus appétissante.

Jil fût la première à rompre le silence :

— Dis moi Kharel, qui est ce capitaine exactement ?

— C'est un homme d'une cinquantaine d'années posté ici depuis plus de 10 ans, il me semble, répondit Kharel. Je ne le connais pas beaucoup mais il a l'air dédié à sa tâche et c'est un combattant aguerri. Il fait parti de l'armée du roi, comme quasiment tous les capitaines dans les villes du royaume. Malheureusement, dans une ville si éloignée de la capitale, il ne dispose pas de beaucoup de moyens en homme et en matériel. Et si ça chauffe, il faut des jours pour que des renforts puissent arriver jusqu'ici.

Il marqua une pause et poursuivit:

— J'aimerais savoir ce qu'il pense de ces attaques. Et s'il à des informations que nous n'avons pas.

— En effet, moi aussi. Mais je pense que la ville est la clé, pourquoi attaquer cette ville si elle n'a aucun intérêt ? Je pense qu'il faut nous concentrer sur la défense de la ville. Les attaques pourraient bien diminuer voire stopper, si elles ne donnent rien.

— Ou alors s'intensifier, contra Kharel. C'est soi l'un soit l'autre, et si il est vraiment motivé, il va certainement augmenter les intensités des attaques.

— Je doute qu'il en ai les moyens, répond Jil. Je le connais, il n'est pas si puissant que ça !

Ils arrivèrent devant la maison du capitaine et Kharel mit fin à la conversation:

— Voyons voir ce que le capitaine a à nous dire, nous prendrons une décision après.

Jil acquiesça, peu convaincue et ils frappèrent à la porte.

— Entrez ! Leur répondit une autre voix de l'autre coté. Ce qu'ils firent.

La maison était propre et décorée très simplement, des meubles en mois massifs, brut. Aucun chichi. Il y'avait de quoi bien vivre, mais rien de luxueux. Les seules décorations étaient des armures, armes et des bouclier. Une maison de militaire, en somme.

— Ah, Kharel, c'est vous, commença un homme au cheveux grisonnants. Je m'attendais à votre visite.

Il jeta un œil méfiant à Jil et poursuivit:

— Et vous devez être la magicienne ! Vous avez fait fuir les gobelins hier. Mais je pense que ça va nous apporter encore plus de problèmes.

Jil cilla, un peu perturbée par cette entrée en matière. Elle ne perdit cependant pas sa répartie.

— C'était certes un peu trop tape à l'œil, mais je pense que j'ai quand même sauvée quelques vies.

Elle plongea son regard dans celui du capitaine.

— Et, bonjour, je m'appelle Jil, ravie de vous rencontrer moi aussi, dit elle d'un ton acerbe.

Le capitaine se radoucit, et sourit même.

— Hé bien Kharel, vous avez trouvé une compagne au caractère bien trempé ! 

S'adressant à Jil:

— Désolé m'dam, je n'y connais pas grand chose en magie, et j'ai tendance à m'en méfier. 

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