- Vous avez senti le sol trembler ? Cela veut dire qu’une Elue est arrivée ! Enfin ! dit un homme barbu, sans s’adresser à quelqu’un en particulier, et sans attendre de réponse.

Je pensais :

« Depuis le temps que j’attends ça ! Ca ne peut être qu’elle ! Je me demande où sa mère a bien pu la cacher pendant tout ce temps... »

*****

Où est-ce que je suis ? J’entends une voix qui dit " - pourquoi est-elle déjà réveillée ? Remettez une dose ! Maintenant ! « Je sens qu’on m’injecte quelque chose dans l’avant bras, puis plus rien.

*****

Quand je me réveille, je suis dans une cellule, allongée, avec 3 garçons qui m’observent. Ils attendaient manifestement que je me réveille. Ils ont les cheveux noirs, les yeux noirs. Un des 3, le plus agé, je crois, dit :

- ll nous on facilite le travail ! On n’aura même pas besoin de prendre contact avec elle par la pensée !

- Par la pensée ? C’est bizarre ! On dirait que je ne suis pas en train de parler français. Une sorte de dialecte que je n’identifie pas, mais que je comprends, comme si je l’avais parlé toute ma vie. La suite me donne raison :

- Tu comprends ce que j’ai dit ?

Il se tourne ensuite vers ses - je crois - frères, et dit :

- Vous savez ce que ça implique ?

Ils acquièsent en silence.

Je leur demande ensuite :

- Moi non, mais c’est pas grave. Vous êtes qui ? Qu’est-ce que je fais ici ? Je n’étais pas censée comprendre votre langue, tout à l’heure ? Pourquoi...

La suite de ma phrase est noyée dans ses paroles :

- Moi, c’est Ethan. J’ai 22 ans. Eux, ce sont Florient et Clément. Ce sont des jumeaux, et ils ont 20 ans. On sais pourquoi tu es ici, mail il ne vaut mieux pas que tu le saches maintenant... On sait par contre que ce n’est pas bon qu’ils t’aient retrouvée aussi vite, et que cela implique que leurs moyens financiers et matériels ont considérablement augmenté, et il se pourrait même qu’il y ait une taupe dans notre, euh... organisation, si je puis dire. En même temps, ça ne m’étonne pas d’eux...

- Eux ? Ils ? Qui sont ces personnes ???

- Des gens que tu n’aurais jamais dû connaître si tu étais restée dans ton monde, mais qui n’auraient été qu’un caillou dans ta chaussure, si tu faisais partie de ce monde à part entière, si je puis dire...

- Tu ne réponds pas à ma question.

Le vouvoiement s’était enlevé automatiquement. De toute manière, je n’étais pas douée pour respecter ça. Et encore moins maintenant.

- La Sorcière. Un être aux Pouvoirs Magiques exceptionnels...

- Pouvoirs Magiques ?

-Ah. J’oubliais que les Élues ne savaient rien, aujourd’hui. Kate, tu es arrivée dans un Monde Magique. Tes ravisseurs, les hommes de mains de la Sorcière, t’ont retrouvée, alors que ta mère, que la plupart croyait sans enfants, était censée te mettre à l’abri. Tu as toi aussi des Pouvoirs Magiques exceptionnel, que nous devons t’apprendre à maitriser. Mais avant ça, il faut qu’on s’échappe.

- D’accord. J’ai juste une question. Pourquoi vous sembliez soulagés que je me réveille ici, dans cette cellule, et non dans une autre ?

- Parce que nous savions qu’ils allaient te retrouver. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous sommes là. Normalement, nous ne nous serions jamais laissés emprisonnés.

- Nous avons pour mission de te protéger, me dit celui que je désigna comme étant Clément.

- Me protéger ? Pourquoi ?

- Parce que comme tu l’as remarqué, ton arrivée dans ce monde n’a pas été particulièrement amicale.

-Ethan ? Clément ? Vous êtes prêts ?

- Oui.

- Vous pouvez lui passer une épée ?

- « Lui » comme tu le dis si bien, Florient, a un prénom. Et même si je ne te l’ai pas dit, tu sembles le connaître, donc je pense que tu peux l’utiliser comme bon te semble. Et si tu peux m’expliquer le fait que tu le saches, ça m’arrangerait.

- Je te l’ai déjà dit, on doit te protéger. Et ça impliquait de savoir ton prénom, Kate, me dit-il en insistant sur mon prénom.

-Oh. Fantastique. Monsieur Je-Sais-Tout est dans la place. Vous savez quoi d’autre de moi ?

- On va se calmer. Tout de suite. Et pour information, Florient a raison, on se devait se renseigner, mais ta mère a très bien fait le travail, et nous n’avons pu avoir que ton prénom, et ton âge, soit 16 ans, n’est-ce pas ?

- Oui, c’est ça.

- Tiens. Ton épée.

Il me tend une magnifique épée, facile à tenir, parfaitement équilibrée, ni trop longue, ni trop courte. Parfaite. Il crochète ensuite la serrure. Je me demande pourquoi ils ont attendu autant de temps pour partir, et, ne trouvant pas de réponse valable, je pris note de leur demander.

Il me dit alors :

- Les choses sérieuses vont bientôt commencer.

La suite lui donne raison :

L’atmosphère du groupe est tendue. On court depuis une petite dizaine de minutes, quand soudain, Ethan souffle, d’une voix où pointe la peur :

- 10 Mercenaire du Chaos ! Ils ont mis le paquet. Ça va être difficile. Il faut qu’on s’échappe ! Par tous les moyens possibles ! Courez