— Merci ! C'est tellement gentil !

— T'inquiète ! sourit Félice.

Bleu fracassant au-dessus des lycéens. On augure le printemps.

— Nan vraiment, t'es géniale. Tu gères ! appuie Jules.

Il tient les copies qu'elle a gracieusement corrigées comme le plus précieux des trésors. Félice le sait, qu'elle gère. Elle gère toujours et elle gère tout. Si ses nuits lui échappent, avalées par les monstres, il lui faut bien contrôler le reste.

— Je sais même pas comment t'as pu trouver le temps de faire tout ça... souffle-t-il en feuilletant la pile, l'air béat.

— La clé, c'est l'organisation.

Félice se fait marrer, intérieurement. Tu verrais le temps qu'on dégage quand on dort trois, quatre heures par nuit...

— Ouais, 'faudrait surtout que tu files l'adresse de ton fournisseur à la classe !

Elle rit. Son fournisseur de visions d'horreur, elle ne le connaît pas.

Alors que Félice lui échappe, Jules la retient sur l'esplanade.

— Tu viens à la soirée, tout à l'heure ?