Réponse 6-7

2 minutes de lecture

Un croassement de brillance pour mon cher ami Noc


Silence.

Voici ce qui nous est dérobé de ce monde de bruits.

L'on voudrait stopper l'aiguille, fracasser le cadran à terre, détraquer le mécanisme, figer le temps ! Prendre son temps... silencieusement... les ombres de la divagation se profilent et s'érodent au fil du ciel qui se dégage de ses amas de nuages... (oui, je me sens l'âme poétique pour exprimer mon ressenti mystique). N'oublie pas qu'il n'y a pas qu'un chemin pour parvenir en haut de la montagne. D'ailleurs faut-il à tout prix se sacrifier, se tuer à la tâche pour parvenir au bout de cette ascension ?

L'ascension du Haut-Mal, voilà une série de bande dessinée qu'il te faut avoir lu. Une BD dérangeante et percutante de vérités, sur fond d'épilepsie, sur fond de trouble (intentionnel?) compulsif... D'ailleurs n'y a-t-il pas autre chose que la maladie ? En réalité qui n'est pas greffé à sa folie, folie ordinaire, folie survivante, toujours folie... Oui... Tous nous sommes au fond d'un abîme d'obsessions et d'aberrations, on se couvre de boue pour paraître pareil aux autres – comme un rat ! Pourtant jamais nous n'abandonnons, peut-être car nous craignons pire. Nous voulons rêver la vie et non la vivre, la vivre c'est mourir, la rêver c'est y survivre !

Nous accédons au haut du sommet après une longue escapade, un long vagabondage à travers les sentiers arides ou abrupts au bord des précipices, étape après étape nous parvenons enfin, un jour, après bien des péripéties, au bout – et au cours de maintes métamorphoses – de notre peine ? Mais quelle peine ? Fut-ce une peine que de gravir cette montagne magique ?! N'était-ce un plaisir chaque fois vivifiant ? Surnaturel et enchanteur ! Certes il y eut des conditions climatiques cataclysmiques – et alors ? – ou des caprices atmosphériques de la nature, et autres imprévisibles situations critiques, – au final qui eut raison qui eut tort ? – personne n'est mort... ou du moins pas moi. J'ai survécu et j'ai vaincu. En réalité, cette montagne c'était moi. J'y suis descendu en bas âge, puis j'ai dû la gravir, en croyant que ma peine finirait, tel Sisyphe et son rocher. « Il faut imaginer Sisyphe heureux ! », nous conseillait Camus. Pourquoi ne pas tenter ce pari fou ? Ne nous rongeons plus de doutes ! ... bien qu'à chaque tournant on pourrait s'en prendre un de plein fouet ! Tant pis, si ça se trouve je me suis trompé de montagne ; personne ne m'y attend, personne ne m'y rejoindra. D'accord, mais je pourrais au moins dire que j'ai eu la vue la plus magnifique qu'il m'ait été donné de vivre !

M.C-V

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