Chapitre 14 (dimanche 20 mars 2022)

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La première chose qui vint à l'esprit de Thomas, c'était qu'il avait horriblement mal à la tête. La deuxième, c'était qu'il se rappelait, très bien, pourquoi il souffrait autant ce matin. Par contre, il ne se souvenait absolument pas comment il avait fait pour aller jusqu'à son lit, ni comment, il avait réussi à se déshabiller. C'était sûrement Chloé, qui avait un jeu des clés de son appartement, qui avait dû repasser le voir, à la fin de la soirée. La seule image qu'il avait en tête, c'était celle d'un mec pitoyable, qui vomissait dans la cuvette des WC.

Il réussit, péniblement, à se lever et à marcher vers la porte de la chambre. Ce n'est qu'une fois dans le salon, qu'il sentit l'odeur du café, et il se dit qu'il avait décidément une super amie.

– Salut, tu as l'air à peine en meilleure forme qu'hier !

– Merde, c'est pas la voix de Chloé.

– Non, pas vraiment.

Thomas se retourna lentement, et aperçu Théo, installé sur le canapé, une tasse de café à la main.

– Tu veux que je t'en serve un.

– Non merci, je vais pouvoir me débrouiller tout seul !

– Hé mec ! C'est pas parce que t'es vénère, qu'il faut me crier après.

– Désolé. Tu sais d'habitude, je bois pas comme ça. Du coup, c'est toi qui...

– Qui t'aie traîné jusqu'à ton lit ? Oui, et ça n'a pas été une partie de plaisir.

– Et c'est toi qui...

– Qui t'aie déshabillé ? Oui, c'est moi aussi. Au passage, je te rappelle que t'ai déjà vu tout nu, dit Théo en rigolant. Et pour le coup, je t'ai laissé ton caleçon, qui te va très bien d'ailleurs, ajouta-t-il en désignant de la tête celui-ci.

Thomas partit, immédiatement, dans sa chambre pour s'habiller. Il était mal l'aise, même après des années, la piscine était généralement, le seul endroit, où il se montrait les jambes nues. Ce fut seulement une fois vêtu, qu'il revint dans la pièce principale de l'appartement.

Théo était maintenant assis à la table de la cuisine, et il lui avait servi un café.

– Merci. Pour le café, et surtout pour hier soir. Franchement, j'ai honte que tu m'aies vu dans cet état. Mais c'est de ta faute aussi, tu aurais pu quand-même répondre à mon message.

– Alors, c'est à cause moi que tu t'es saoulé...

– Oui ça va hein... et arrête de sourire, tu m'agaces !

– Et pour ton information, petit un, j'ai répondu à ton message, et petit deux, il parait que j'ai un très beau sourire.

– Dis-donc, tu étais beaucoup moins grande gueule la semaine dernière, répondit Thomas, tout en consultant son téléphone pour vérifier son appli.

Il ne put que constater qu'il disait la vérité. Il avait bien reçu un message, mais seulement vers vingt-trois heures :

"je ne pourrai pas venir avant encore au moins une heure, mais promis je passe."

Thomas, que leur échange verbal, ajouté à la chaleur du café, avait définitivement réveillé, n'avait pas l'intention de s'excuser, mais plutôt de pousser son avantage au sujet de leur première rencontre.

– Du coup, si tu étais si gêné l'autre jour, c'était parce que c'était la première fois que tu utilisais une application comme ça, je me trompe ?

– Ok, j'avoue tout. Et d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai mis du temps à te répondre, j'avais dû faire une erreur de manipulation, et j'arrivais plus à me connecter sur mon compte. Par contre, c'est sûr que si je t'avais trouvé dans cet état l'autre jour, ça aurait été la première, et la dernière fois, que je m'en serais servi.

Les deux jeunes gens continuèrent leur discussion, de plus en plus complice, jusqu'à l'arrivée de Chloé, qui venait prendre des nouvelles de son ami.

– Salut les garçons. Théo, je suppose ? Tu as fini par venir ! Pour rien, à mon avis, car Thomas ne risquait pas d'être en état de faire quoi que ce soit hier soir.

– Chloé !

– Quoi ! C'est la vérité. Mais maintenant, par contre, tu as l'air d'aller mieux. Du coup, je vous dérange peut-être ? ajouta la jeune fille, amusée par la situation.

– Chloé !

– Non pas du tout, de toute façon je dois partir. Je te donne mon téléphone ? demanda Théo en se levant.

– Oui, évidement.

Les deux jeunes hommes partirent en direction de l'entrée, et Thomas, après avoir enregistré le numéro dans ses contacts, lui ouvrit la porte.

Ils hésitaient tous les deux sur la façon de se dire au revoir, et au moment où Thomas, gêné par la situation, finit par tendre sa main, son invité s'avança, et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

– Je me suis occupé de toi, j'ai bien le droit à un petit bisou quand-même ?!

Et sans attendre de réponse, Théo fit demi-tour et s'éloigna dans le couloir.

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