26. Sacha

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 Mais qu’est-ce qui lui arrive aujourd’hui ? On dirait qu’il a peur de moi. Il est bien maladroit, avec ses petits baisers qui m’effleurent à peine. Mais baise-moi, bon sang. Baise-moi comme tu le fais d’habitude. C’est tellement bon. Arrête avec ces caresses dans mes cheveux, qui dégoulinent de tendresse. On aura bien le temps tout à l’heure pour ça, quand nos sens seront rassasiés. On se fera toutes les déclarations d’amour que tu voudras. Mais oui, moi aussi, je suis folle de toi, je n’arrive plus à me passer de toi, j’en oublie même mon boulot, c’est tout dire. Mais là, ce n’est vraiment pas le moment. Je n’ai pas quitté un colloque où je m’ennuyais à mourir sur une chaise pour m’ennuyer à mourir dans un lit. Je n’ai pas couru sur le quai, de peur de manquer le départ du train, pour des câlineries timides dignes d’un adolescent à peine pubère. Relève ma jupe, écarte mon string, utilise ta langue pour me lécher, puis sors ta queue, mets-la en moi, qu’on prenne notre pied comme les dernières fois. Tu ne vois pas que je suis assoiffée de toi ? Ah ! Si tu savais quelles étaient mes pensées, tout à l’heure, dans le train, tu cesserais tout de suite de caresser ma nuque avec cette mièvrerie. C’est bien simple, je n’arrivais pas à songer à autre chose qu’à nos deux corps enlacés, dans toutes les positions possibles. Je suis sûre que j’ai dû en inventer qui ne sont même pas dans le Kamasutra. Et elles ne ressemblaient pas du tout à ce qui se passe maintenant. Il me prend pour une poupée de cire ? Il a peur de me casser ?

 Bon, ça suffit, prends les choses en main, ma grande. Montre-lui ce que tu veux, sinon on ne va jamais passer aux choses sérieuses. Commence par le sucer, ça va peut-être lui remettre les idées en place.

 Voilà qu’il commence à se détendre. C’est ça, mets ta main dans mes cheveux, secoue-moi un peu. J’adore ça, sentir ton excitation dans ton corps qui se tend. En plus, je suis sûre que ça t’excite, ce symbole : voir le patronat à tes genoux. Ne te fais quand même pas trop d’illusions, ça ne risque pas d’arriver de sitôt, dans la vraie vie !

 Alors ? Ça y est, ça te revient ? Mes gémissements te rappellent quelque chose ? Mes yeux te le disent, ce que je veux ? Oui, c’est ça, mets-toi entre mes jambes qui n’attendent que ta langue, lèche-moi, tu vois comme je suis excitée ? Tu as besoin que je te le dise, avec des mots bien crus ? Ne me regarde pas comme ça, on dirait presque que je te choque, ce n’est pourtant pas la première fois que je te dis des cochonneries !

 Maintenant lâche-toi, je vois bien que tu ne tiens plus, que tu me veux. Retourne-moi, pousse tes grognements qui m’excitent, en même temps que tu me prends par les hanches. Putain, comme ça, oui ! Une petite fessée, ce serait possible ? Il faut tout lui dire, aujourd’hui ! Aïe, oui ! Emmène-moi loin ! Encore ! Encore ! Encore !

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