Renaissance

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Humains outragés, humains brisés, humains martyrisés... Mais humains... Libérés !

Dans une vie où nous connaissons plus d'échecs que de gos, nous apprenons à savourer chacun de nos succès, mêmes les plus infimes. Le manque décuple nos ressentis et voilà que nous sommes dévorés par nos ambitions toujours grandissantes, consummés par cette volonté supposément inhérente à l'humanité de viser toujours plus haut, toujours plus grand.

Mais il nous faut parfois s'arrêter en chemin, prendre le temps de faire une hâlte et se projetter. Dans un avenir tracé par d'autres, dans une vie vécue pour les autres, le soi se perd, et il ne reste plus que l'Autre. Ainsi, ne sommes-nous donc que des pantins esclaves de la piètre opinion d'autrui ?

Sans doute. Nous sommes le produit cumulé de nos expériences, avant d'être un "je", nous sommes un "nous". Nous apprenons à connaître notre propre personne par nos intéractions avec le monde, et quelle terrible nouvelle que de se savoir si faillibles ! Et bien, nous ne sommes pas que cela toutefois.

Comme tout bois ne devient pas violon, nous ne sommes pas condamnés à être de vulgaires marionettes. S'il y a bien une part de l'autre en nous, nous gardons toutefois cette caractéristique si unique qui nous définit, cet attrait spécial, c'est notre conscience.

Par l'esprit, nous combattons ceux qui espèrent nous définir. Notre volonté qui s'aiguise au fil du temps devient alors notre bouclier contre le jugement. Nos croyances se forgent comme une carapace inébranlable. Cette prison de convictions devenue bien trop rigide, nous empêche d'accepter de voir le monde différemment, et voici que le remède est devenu poison. L'

Emprisonnés, captifs, enchaînés : Voilà ce que nous devrions être. Que ce soit en vivant pour les autres ou pour nous, nous sommes condamnés, il semblerait.

Laissez-moi vous dire que ça n'est pas le cas.

S'enfermer, c'est trancher entre l'autre et le soi. La solution est simple.

Il faut se faire violence et faire le choix de l'étrange, l'absurde. Vivre non pas pour les autres, non pas pour nous, mais trouver ce juste équilibre vicieux qui nous permet véritablement de nous épanouir.

ça n'est qu'en acceptant de se renouveller sans cesse, de ne pas s'enfermer dans une prison de convictions à condition de rester fidèles à nous-mêmes que l'on peut, un jour, espérer s'en sortir libre.

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Petite inspiration du soir qui a commencé par cette phrase que je trouve absolument merveilleuse du général de Gaulle :
« Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des Armées de la France, avec l'appui et le concours de la France toute entière ! »

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