Enfin libres . . . mais pas sortis d'affaires . . .

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Un titan de quinze mètres, au corps musclé et aux cheveux bruns, apparait. Il a des oreilles longues, pointues et deux petits yeux verts qui brillent comme des émeraudes. Il fait apparaitre autour de lui des racines qui semblent faites de la même matière que les parois de la caverne. Elles s'élèvent en des piliers qui viennent soutenir la voûte pour l'empêcher de s'effondrer.

- Qu'est-ce que . . . demande Conny, surpris.

- Tous derrière Eren, vite ! nous presse notre supérieur en s'élançant dans sa direction.

Nous le suivons en courant. Le corps de l'immense créature se durcit à son tour et prend une couleur bleutée identique à celle des parois du sous-sol, tandis que d'énormes blocs de la voûte s'écroulent et viennent s'écraser au sol dans un terrible fracas !

Il faut quelques secondes pour que le calme revienne enfin. Nous constatons alors qu'une grande partie de la caverne est totalement détruite ! Tous nos regards convergent en direction de la nuque du titan, attendant que son détenteur en sorte, mais rien ne se produit. Il doit encore être coincé à l'intérieur.

- Mikasa ! Jean ! Allez récupérer Eren. Sasha, Conny, trouvez-nous une sortie, ordonne le caporal-chef Livaï.

Les quatre adolescents s'exécutent. Le grand brun et la jeune asiatique se servent de leur équipement tridimensionnel pour monter sur le dos du titan et le garçon commence à briser l'étrange cristal qui enveloppe la créature à l'aide du pommeau de son sabre, pendant que la jeune fille l'appelle :

- Eren !

Elle en extirpe ensuite mon cadet, qui semble à moitié inconscient et à bout de forces. C'est au tour de notre ami de crier son nom :

- Eren !

Ils le prennent dans leurs bras et redescendent au sol, où ils l'agenouillent, tant il n'a plus la force de se mettre debout, pendant que notre supérieur déclare :

- La voilà, l'autopétrification. On t'a extirpé de ton titan, mais sa cuirasse reste en place. C'est un sacré progrès.

Je souris : venant de lui, c'est un véritable compliment !

- Le flacon . . . murmure le jeune brun. Ça me revient ! J'ai croqué un flacon marqué "armure" avant de me transformer . . .

- C'est ça, confirme le caporal-chef Livaï. Et grâce à ce pouvoir que tu n'avais jamais réussi à maitriser, tu nous as protégés. Tu as dressé cette impressionnante sculpture en un clin d'oeil. C'est une architecture complètement délirante, mais cette grotte a dû être bâtie comme ça.

En effet, la peau durcie du titan de mon frère et les parois de ce sous-sol sont trop identiques pour être de compositions différentes. Le premier roi des murs s'est donc servi de l'autopétrification titanesque pour construire cet endroit.

- Ce qui veut dire que . . . poursuit Livaï. Reboucher le mur Maria est désormais possible. On a vu tomber alliés comme ennemis, on a perdu du temps et des forces en détours . . . Ça n'a pas été reluisant, mais on touche enfin notre objectif.

Au même moment, la grande brune redescend du plafond où elle était montée chercher une sortie avec son camarade, en appelant :

- Caporal ! On a ouvert une issue !

- Armin est sain et sauf, ajoute le petit chauve, et Hansi et Moblit aussi !

- Bon travail ! les félicite notre supérieur.

- Eren ! s'exclame Sasha en courant vers lui.

- Tu vas bien ? lui demande notre ami.

- Tu nous a sauvés, merci ! déclare la jeune fille aux yeux noisette en se prosternant devant lui, sous nos yeux ébahis. Mais pour être honnête, quand tu t'es mis à cavaler comme un dingue en beuglant, je me suis dit qu'on était tous fichus. "Ce mariole veut faire le malin en pleurant avec la morve au nez ?" Voilà ce que je pensais.

- T'abuses, rétorque Conny.

- On lève le camp, les interrompt Livaï, on a un sacré gros morceau à chasser.

Aussitôt, chacun se sert de son équipement tridimensionnel pour accéder à l'ouverture faite par nos deux camarades. Ma soeur adoptive attrape mon cadet par la taille pour le remonter avec elle, tandis que la brune s'occupe de porter Historia jusqu'en haut. Je les regarde s'élever en l'air lorsque le caporal-chef s'approche de moi et me prend dans ses bras, avant de rejoindre nos amis. Je passe les miens autour de son cou, tandis que mon coeur bat la chamade en sentant son corps toucher le mien et sa chaleur m'envelopper, pour garder l'équilibre et lui faciliter la manoeuvre, mais peut-être le fais-je aussi inconsciement dans le but de profiter de cet instant magique qui s'offre à moi au milieu de ce chaos. Mes joues, qui étaient déjà rouges de trouble et de plaisir mêlés, s'enflamment totalement lorsque cette pensée vient effleurer mon esprit.

Nous atteignons une surface rocheuse qu'il est possible d'escalader. Mon supérieur y plante son grappin et je le lâche, un peu à contre-coeur, je l'admets, pour m'accrocher à la paroi et grimper jusqu'à la sortie. C'est alors que j'entends une voix m'appeler :

- Éléonore !

En levant la tête, je vois mon ami d'enfance, qui me tend sa main. Je m'exclame en souriant, ravie de le voir sain et sauf :

- Armin !

J'attrape la main qu'il me tend et il me hisse sur l'herbe, en me demandant :

- Est-ce que ça va ?

- Oui, ne t'en fais pas pour nous. Tout va bien, le rassuré-je en me relevant.

Au même moment, je remarque l'immense créature qui rampe au loin, soulevant un énorme nuage de poussière sur son passage ! Il dégage une telle chaleur que les arbres qui l'entourent s'embrasent !

Je l'observe avec des yeux écarquillés d'horreur et d'incrédulité ! Il est absolument terrfiant !

- Dépêchons-nous de rentrer ! ordonne notre supérieur. Il faut qu'on se prépare à affronter cette chose.

Nous nous dirigeons tous vers la charrette en bois et les chevaux qui nous attendent un peu plus loin. Je monte dans le véhicule avec Eren et Historia et le jeune homme aux cheveux blonds coupés au carré grimpe à l'avant pour le conduire, tandis que les autres se mettent en selle. C'est alors que je découvre une femme brune aux cheveux attachés en une queue de cheval, aux yeux marrons et dotée de lunettes, allongée sur le plancher en bois, la main posée sur son épaule, qui est tâchée de sang !

- Hansi ! m'écrié-je.

- Éléonore . . . Je suis contente de vous voir sains et saufs. Ne t'en fais pas pour moi, ça va aller.

Je m'installe donc sur le banc, à côté des deux adolescents. Les bêtes sont aussitôt lancées au galop.

Nous nous arrêtons quelques minutes plus tard, en voyant le major du bataillon d'exploration arriver sur sa monture.

- Erwin ! l'interpelle Livaï.

- Tout le monde va bien ? demande ce dernier.

- À part Hansi, ça va, lui répond l'homme aux yeux gris-bleuté.

Notre supérieure se contente de lever une main pour les rassurer à son sujet.

- Rien de trop alarmant, visiblement, constate le grand blond. Bravo à tous pour votre travail.

- Tu auras droit à un rapport dense, lui dit le caporal-chef. Mais d'abord . . .

- D'où sort ce titan ? l'interrompt le major.

- C'est Rhodes Reiss.

Les yeux bleus de notre chef s'écarquillent de surprise.

- On a besoin de ton avis à ce sujet, major, poursuit Livaï.

L'homme aux épais sourcils garde le silence pendant quelques secondes, avant de répondre :

- Pas le temps d'en discuter ici, retournons au mur Sina.

- Tu comptes laisser ce monstre arriver jusque là-bas ? lui demande notre caporal.

- Jusqu'à Orvud, pour être exact. C'est probablement là qu'il se dirige . . .

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