Intermède

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Message après message, je l'avais supplié de comprendre mon refus, arguant que c'était mon droit de soumise le plus strict de prétendre à ce que mes limites soient respectées. Cependant, il était vrai aussi que je lui avais fait part de mes fantasmes les plus extrêmes, qui étaient d'être son esclave, l'esclave de sa volonté et de ses envies.

Son attitude visait-elle à me faire assouvir cette envie-là ? Pour cela, il fallait que je me débarrasse de toutes mes inhibitions, je le savais, c'était peut-être sa manière à lui de m'y aider.

Peut-être ou peut-être pas... toujours était-il qu'un horrible silence s'était instauré depuis la veille, et je me morfondais sur mon canapé en surveillant fébrilement mon téléphone.

Le temps s'étirait dans l'absence. Devais-je m'incliner ? Je n'avais pas changé de position sur la demande qu'il m'avait faite. Faire une photo de moi en train d'uriner, ce n'était pas simplement dégradant, c'était sale, et en conséquence, dépourvu de toute dimension érotique.

C'était peut-être cela qui me gênait le plus, car je souhaitais me montrer sous mon meilleur jour pour mon maître, belle et attrayante. Malgré les situations avilissantes auxquelles je m'étais prêtée, j'avais toujours poursuivi le but de l'exciter, de le rendre fou de désir pour moi.

Or, dans ce cas, me montrer dans ma condition la plus triviale, c'était me rabaisser à ses yeux, et ça m'était intolérable. Tout, mais pas ça, avais-je résolu. Et même si ça me déchirait le cœur, je décidais d'endurer ce terrible manque plutôt que de me montrer diminuée à ses yeux.

Mais, malgré la fermeté à laquelle je tentais de rester fidèle, le manque se faisait sentir perpétuellement, et les heures se succédaient, vides de sens.

J'exécutais machinalement mes tâches quotidiennes, mais mon esprit était ailleurs, auprès de Lui. Que faisait-il en ce moment, voyait-il quelqu'un d'autre ? Je savais que je n'avais pas le droit d'être jalouse, mais je ne pouvais me défendre de cette appréhension cruelle qui m'aiguillonnait, telle une épine empoisonnée.

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, crayonnant au fusain une énième nature morte, la sonnerie de mon portable me prévint qu'un message était arrivé. Venait-il de Lui ?

Avait-il échoué à maintenir cette cruelle punition qu'il m'avait infligée ? Non, le message émanait de Nunzio.

Comment allais-je ? s'inquiétait-il.

Nunzio, je n'avais plus repensé à lui dernièrement, mais les délicieux moments passés dans ses bras se rappelèrent à moi. Timidement, je lui signifiais que oui, j'allais bien, en lui retournant la politesse.

Il me répondit aussitôt, me donnant quelques nouvelles de lui, son travail qui l'accaparait, les loisirs qui l'occupaient.

" Mais pas autant que les doux souvenirs que j'ai de toi" conclut-il abruptement.

Ces mots me laissèrent rêveuse, mais avais-je le droit d'éprouver cette douce sensation? N'était-ce pas trahir le maître ?

Non, à aucun moment, il ne m'avait demandé mon cœur, pire, il se jouait sans cesse des sentiments.

Son cynisme moquait toute sensiblerie, je l'avais constaté par le passé. Au début de notre relation, il m'avait demandé ce que je souhaitais exactement, quels étaient mes désirs, mes attentes. Je ne connaissais alors pas du tout le monde du BDSM et la nature complexe des relations qui s'y tissaient.

Ingénument, j'avais répondu :" votre cœur", déclaration qu'il avait évidemment tournée en dérision.

Ce qu'il voulait, c'était ma soumission, corps et âme, et mon cœur, il le dédaignait ouvertement.

J'étais donc libre de ce côté-là, libre d'explorer ces sentiments avec d'autres.

La conversation se poursuivit avec Nunzio, il se révéla qu'il aimait les belles lettres, comme moi, et notre discussion prit une tournure poétique. Mais sous les envolées lyriques, je sentais bien que la chaleur du désir couvait, et j'étais au diapason de ses envies. Je ne me souvenais que trop bien de l'alchimie de nos corps, à la fois brutale et raffinée. Un mélange enivrant que je brûlais de goûter à nouveau.

Il m'invita donc à le rejoindre le samedi suivant, le point de rendez-vous étant fixé dans un appartement qu'il avait loué dans la ville voisine.

Devais-je le dire à mon maitre ? J'estimais que non, puisqu'il m'imposait le silence et que mes histoires amoureuses lui étaient forcément indifférentes.

La fin de semaine arrivant, je me glissais dans une robe légère, sans même de dessous, conformément aux commandements du maître. Même dans ces moments, je lui étais soumise, et je tenais à exécuter fidèlement ses ordres.

Ainsi vêtue, je me mettais en route pour rejoindre mon beau ligure. Je commis plusieurs impairs au volant, je ne m'appartenais plus à l'idée de le rejoindre. Cet état m'étonna moi-même, car jusqu'à présent, je ne l'avais éprouvé que dans mes rapports avec le maître, très précisément à l'annonce de chaque nouvelle contrainte.

J'étais donc excitée au-delà des mots. La porte s'ouvrit enfin sur l'homme que je désirais tant, et en entrapercevant ses yeux fendus comme des amandes, je baissai immédiatement les miens.

J'y percevais comme une interrogation, et peut-être un espoir. Par habitude, j'arborais naturellement une attitude soumise, et vins simplement m'asseoir à l'emplacement qu'il me désigna, sur le canapé.

Il était aussi beau que dans mes souvenirs, d'une élégance sans artifice, quoique habillé de vêtements casual.

Sans oser confronter son regard, je devinais qu'il me dévorait du sien. Que pensait-il de moi ? me demandai-je. Me jugeait-il pour ce qu'il savait de moi et de mes pratiques particulières ?

Heureusement, une conversation assez banale s'engagea, me détournant de mes entêtantes interrogations. Je devais lui sembler préoccupée, si bien qu'il s'approcha de moi lentement, presque précautionneusement.

Je ressentis ce mouvement comme à la fois prévenant, mais félin, impérieux, déjà dominateur, ce qui éveilla d'exquises sensations auxquelles je désirais violemment m'adonner.

Il me saisit le menton et appliqua doucement ses lèvres sur les miennes, sans forcer. Ses mains se perdirent dans ma chevelure qui flottait librement sur mes épaules. Il approfondit le baiser et je répondis ardemment à cette délicieuse pression.

Ma respiration se fit courte alors que ses doigts dessinaient le contour de mes seins, sagement, à travers le fin tissu de la robe. J'en voulais davantage, oui, j'aspirais avidement à ce qu'il m'arrache cet oripeau inutile, et que ses doigts fassent à nouveau connaissance avec ma moiteur.

Mais il se contenta de les enlacer dans les miens, et les faire courir sur son membre dressé à travers le pantalon. Cette envoutante rigidité, je voulais la goûter, en connaître à nouveau la saveur. Réprimant l'urgence qui me prenait, je m'agenouillai face à lui et délivrai le colosse, si doux et si dur à la fois.

Plus rien ne comptait désormais, à part lui donner du plaisir, et j'étalai toute ma science sur le phallus orgueilleux qui parfois tressautait dans ma gorge. De son côté, il haletait parfois discrètement, ou soupirait profondément. Cela me donna les indications nécessaires pour l'amener à l'orgasme, qui se répandit en saccades entre mes lèvres assoiffées.

J'étais si fière d'avoir ainsi provoqué sa jouissance que j'en savourais longuement la fragrance.

Après avoir repris son souffle, il me renversa, les fesses en l'air, dos à lui et caressa longuement les monts rebondis encore masqués par le voile de coton. Ses doigts se complurent dans mon sillon, appréciant le jus sucré qui transparaissait abondamment, et y jouèrent un long moment, encouragés par mes reins qui se cambraient vers eux.

Je crois qu'il s'en délectait car ce moment s'éternisa, portant mon excitation à son paroxysme. Ses mains remontèrent enfin pour me débarrasser de l'encombrante robe. J'entendis le déchirement d'un morceau de plastique, il devait enfiler un préservatif.

Je ne sais pas pourquoi, alors que cette protection est nécessaire, et même vitale, je l'avais toujours prise pour une humiliation. J'ai toujours aimé sentir un homme se déverser en moi, et je prenais cela pour une marque de confiance, ce qui est insensé quand on y pense.

Le gland frottait maintenant à l'entrée de mon antre, pour s'enrober de son accueillante humidité.

L'instant tant espéré arriva enfin, il me pénétra assez vivement, mes chairs s'écartant devant lui, comme une vassale faisant la révérence devant son souverain. J'étais remplie par lui au-delà de toute mesure, car son membre était véritablement énorme, ce qui m'amena instantanément au bord de l'extase.

Saisissant mes hanches, il s'appliqua dès lors à me marteler intensément la croupe toujours indécemment offerte. Cela dura, pour mon plus grand plaisir, longtemps, si longtemps.

J'en perdais le compte du temps, pourtant rythmé impitoyablement par son incroyable fougue. Il m'aimait prosternée ainsi devant lui, et je l'aimais, seigneur et maître, me prenant ainsi avec autorité, me faisant sienne selon son bon plaisir.

Tout comme pour mon maître, son plaisir, c'était mon plaisir, c'était dans ma nature, je n'y pouvais rien.

Je vibrais dans ses bras comme je ne l'avais jamais fait, il me maniait tel un instrument, avec un doigté brutal et expert. Je jouis plusieurs fois sous ses brusques assauts. Quand il me sentit pantelante, il se retira doucement et s'allongea à mes côtés , m'enlaçant tendrement.

Nous eûmes alors une conversation à voix basse, quelques impressions échangées. Moi, inquiète, sollicitait son ressenti, lui me rassurait affectueusement. Comment était-il parvenu à souffler sur moi un tel vent de passion ?

Cette émotion me submergea et me ramena brutalement à mon maître. Je culpabilisais de m'être donnée si complètement, j'avais l'impression de l'avoir trahi.

M'arrachant péniblement à mon abri de douceur, je promis lâchement à Nunzio de le revoir, sans savoir si je pourrais me le permettre.

Honteuse et désorientée, je regagnais mon appartement, secouée par des sentiments contraires, comme s'il me fallait désormais faire un choix.

Message après message, je l'avais supplié de comprendre mon refus, arguant que c'était mon droit de soumise le plus strict de prétendre à ce que mes limites soient respectées. Cependant, il était vrai aussi que je lui avais fait part de mes fantasmes les plus extrêmes, qui étaient d'être son esclave, l'esclave de sa volonté et de ses envies.

Son attitude visait-elle à me faire assouvir cette envie-là ? Pour cela, il fallait que je me débarrasse de toutes mes inhibitions, je le savais, c'était peut-être sa manière à lui de m'y aider.

Peut-être ou peut-être pas... toujours était-il qu'un horrible silence s'était instauré depuis la veille, et je me morfondais sur mon canapé en surveillant fébrilement mon téléphone.

Le temps s'étirait dans l'absence. Devais-je m'incliner ? Je n'avais pas changé de position sur la demande qu'il m'avait faite. Faire une photo de moi en train d'uriner, ce n'était pas simplement dégradant, c'était sale, et en conséquence, dépourvu de toute dimension érotique.

C'était peut-être cela qui me gênait le plus, car je souhaitais me montrer sous mon meilleur jour pour mon maître, belle et attrayante. Malgré les situations avilissantes auxquelles je m'étais prêtée, j'avais toujours poursuivi le but de l'exciter, de le rendre fou de désir pour moi.

Or, dans ce cas, me montrer dans ma condition la plus triviale, c'était me rabaisser à ses yeux, et ça m'était intolérable. Tout, mais pas ça, avais-je résolu. Et même si ça me déchirait le coeur, je décidais d'endurer ce terrible manque plutôt que de me montrer diminuée à ses yeux.

Mais, malgré la fermeté à laquelle je tentais de rester fidèle, le manque se faisait sentir perpétuellement, et les heures se succédaient, vides de sens.

J'exécutais machinalement mes tâches quotidiennes, mais mon esprit était ailleurs, auprès de Lui. Que faisait-il en ce moment, voyait-il quelqu'un d'autre ? Je savais que jen'avais pas le droit d'être jalouse, mais je ne pouvais me défendre de cette appréhension cruelle qui m'aiguillonnait, telle une épine empoisonnée.

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, crayonnant au fusain une énième nature morte, la sonnerie de mon portable me prévint qu'un message était arrivé. Venait-il de Lui ?

Avait-il échoué à maintenir cette cruelle punition qu'il m'avait infligée ? Non, le message émanait de Nunzio.

Comment allais-je ? s'inquiétait-il.

Nunzio, je n'avais plus repensé à lui dernièrement, mais les délicieux moments passés dans ses bras se rappelèrent à moi. Timidement, je lui signifiais que oui, j'allais bien, en lui retournant la politesse.

Il me répondit aussitôt, me donnant quelques nouvelles de lui, son travail qui l'accaparait, les loisirs qui l'occupaient.

" Mais pas autant que les doux souvenirs que j'ai de toi" conclut-il abruptement.

Ces mots me laissèrent rêveuse, mais avais-je le droit d'éprouver cette douce sensation? N'était-ce pas trahir le maître ?

Non, à aucun moment, il ne m'avait demandé mon coeur, pire, il se jouait sans cesse des sentiments.

Son cynisme moquait toute sensiblerie, je l'avais constaté par le passé. Au début de notre relation, il m'avait demandé ce que je souhaitais exactement, quels étaient mes désirs, mes attentes. Je ne connaissais alors pas du tout le monde du BDSM et la nature complexe des relations qui s'y tissaient.

Ingénument, j'avais répondu :" votre coeur", déclaration qu'il avait évidemment tournée en dérision.

Ce qu'il voulait, c'était ma soumission, corps et âme, et mon coeur, il le dédaignait ouvertement.

J'étais donc libre de ce côté-là, libre d'explorer ces sentiments avec d'autres.

La conversation se poursuivit avec Nunzio, il se révéla qu'il aimait les belles lettres, comme moi, et notre discussion prit une tournure poétique. Mais sous les envolées lyriques, je sentais bien que la chaleur du désir couvait, et j'étais au diapason de ses envies. Je ne me souvenais que trop bien de l'alchimie de nos corps, à la fois brutale et raffinée. Un mélange enivrant que je brûlais de goûter à nouveau.

Il m'invita donc à le rejoindre le samedi suivant, le point de rendez-vous étant fixé dans un appartement qu'il avait loué dans la ville voisine.

Devais-je le dire à mon maitre ? J'estimais que non, puisqu'il m'imposait le silence et que mes histoires amoureuses lui étaient forcément indifférentes.

La fin de semaine arrivant, je me glissais dans une robe légère, sans même de dessous, conformément aux commandements du maître. Même dans ces moments, je lui étais soumise, et je tenais à exécuter fidèlement ses ordres.

Ainsi vêtue, je me mettais en route pour rejoindre mon beau ligure. Je commis plusieurs impairs au volant, je ne m'appartenais plus à l'idée de le rejoindre. Cet état m'étonna moi-même, car jusqu'à présent, je ne l'avais éprouvé que dans mes rapports avec le maître, très précisément à l'annonce de chaque nouvelle contrainte.

J'étais donc excitée au-délà des mots. La porte s'ouvrit enfin sur l'homme que je désirais tant, et en entrapercevant ses yeux fendus comme des amandes, je baissai immédiatement les miens.

J'y percevais comme une interrogation, et peut-être un espoir. Par habitude, j'arborais naturellement une attitude soumise, et vins simplement m'asseoir à l'emplacement qu'il me désigna, sur le canapé.

Il était aussi beau que dans mes souvenirs, d'une élégance sans artifice, quoique habillé de vêtements casual.

Sans oser confronter son regard, je devinais qu'il me dévorait du sien. Que pensait-il de moi ? me demandai-je. Me jugeait-il pour ce qu'il savait de moi et de mes pratiques particulières ?

Heureusement, une conversation assez banale s'engagea, me détournant de mes entêtantes interrogations. Je devais lui sembler préoccupée, si bien qu'il s'approcha de moi lentement, presque précautionneusement.

Je ressentis ce mouvement comme à la fois prévenant, mais félin, impérieux, déjà dominateur, ce qui éveilla d'exquises sensations auxquelles je désirais violemment m'adonner.

Il me saisit le menton et appliqua doucement ses lèvres sur les miennes, sans forcer. Ses mains se perdirent dans ma chevelure qui flottait librement sur mes épaules. Il approfondit le baiser et je répondis ardemment à cette délicieuse pression.

Ma respiration se fit courte alors que ses doigts dessinaient le contour de mes seins, sagement, à travers le fin tissu de la robe. J'en voulais davantage, oui, j'aspirais avidement à ce qu'il m'arrache cet oripeau inutile, et que ses doigts fassent à nouveau connaissance avec ma moiteur.

Mais il se contenta de les enlacer dans les miens, et les faire courir sur son membre dressé à travers le pantalon. Cette envoutante rigidité, je voulais la goûter, en connaître à nouveau la saveur. Réprimant l'urgence qui me prenait, je m'agenouillai face à lui et délivrai le colosse, si doux et si dur à la fois.

Plus rien ne comptait désormais, à part lui donner du plaisir, et j'étalai toute ma science sur le phallus orgueilleux qui parfois tressautait dans ma gorge. De son côté, il haletait parfois discrètement, ou soupirait profondément. Cela me donna les indications nécessaires pour l'amener à l'orgasme, qui se répandit en saccades entre mes lèvres assoiffées.

J'étais si fière d'avoir ainsi provoqué sa jouissance que j'en savourais longuement la fragrance.

Après avoir repris son souffle, il me renversa, les fesses en l'air, dos à lui et caressa longuement les monts rebondis encore masqués par le voile de coton. Ses doigts se complurent dans mon sillon, appréciant le jus sucré qui transparaissait abondamment, et y jouèrent un long moment, encouragés par mes reins qui se cambraient vers eux.

Je crois qu'il s'en délectait car ce moment s'éternisa, portant mon excitation à son paroxysme. Ses mains remontèrent enfin pour me débarrasser de l'encombrante robe. J'entendis le déchirement d'un morceau de plastique, il devait enfiler un préservatif.

Je ne sais pas pourquoi, alors que cette protection est nécessaire, et même vitale, je l'avais toujours prise pour une humiliation. J'ai toujours aimé sentir un homme se déverser en moi, et je prenais cela pour une marque de confiance, ce qui est insensé quand on y pense.

Le gland frottait maintenant à l'entrée de mon antre, pour s'enrober de son accueillante humidité.

L'instant tant espéré arriva enfin, il me pénétra assez vivement, mes chairs s'écartant devant lui, comme une vassale faisant la révérence devant son souverain. J'étais remplie par lui au-delà de toute mesure, car son membre était véritablement énorme, ce qui m'amena instantanémant au bord de l'extase.

Saisissant mes hanches, il s'appliqua dès lors à me marteler intensément la croupe toujours indécemment offerte. Cela dura, pour mon plus grand plaisir, longtemps, si longtemps.

J'en perdais le compte du temps, pourtant rythmé impitoyablement par son incroyable fougue. Il m'aimait prosternée ainsi devant lui, et je l'aimais, seigneur et maître, me prenant ainsi avec autorité, me faisant sienne selon son bon plaisir.

Tout comme pour mon maître, son plaisir, c'était mon plaisir, c'était dans ma nature, je n'y pouvais rien.

Je vibrais dans ses bras comme je ne l'avais jamais fait, il me maniait tel un instrument, avec un doigté brutal et expert. Je jouis plusieurs fois sous ses brusques assauts. Quand il me sentit pantelante, il se retira doucement et s'allongea à mes côtés , m'enlaçant tendrement.

Nous eûmes alors une conversation à voix basse, quelques impressions échangées. Moi, inquiète, sollicitait son ressenti, lui me rassurait affectueusement. Comment était-il parvenu à souffler sur moi un tel vent de passion ?

Cette émotion me submergea et me ramena brutalement à mon maître. Je culpabilisais de m'être donnée si complètement, j'avais l'impression de l'avoir trahi.

M'arrachant péniblement à mon abri de douceur, je promis lâchement à Nunzio de le revoir, sans savoir si je pourrais me le permettre.

Honteuse et désorientée, je regagnais mon appartement, secouée par des sentiments contraires, comme s'il me fallait désormais faire un choix.

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