Promenade
2002 - La haine du célibat VS l'amour d'une mère.
Et une vague amertume (!).
En cette belle soirée d’été
Je vais encore l’accompagner :
La vieille mère le long de l’eau
Marche de village en hameau.
J’aime ces délicieuses heures
Le long des sentiers de fraîcheur
Où pour chacune le silence
Se fait une agréable science,
Où mon imagination
S’envole en saines divagations
Chevauche des rêves de lumière...
Mon Dieu, qu’il est doux de se taire !
Dans le futur que je construis
Chaque jour le soleil resplendit.
J’échafaude un avenir brillant :
Un mari et beaucoup d’enfants.
Et de ces plans souvent surgissent
Questions oiseuses, divin supplice :
Mon cher mari sera-t-il beau
Et m’aimera-t-il tendrement ?
Quel papier-peint lavable à l’eau
Choisirons-nous pour les enfants ?
M’emmènera-t-il jour et nuit
Pour d’aussi longues promenades
Où l’on n’entendra d’autre bruit
Que de nos deux cœurs la chamade ?
Et je ressasse à l’infini
Sur des variations romantiques
Toutes ces questions dans mon esprit
Ah, la délectable musique !
Jusqu’à ce que la vieille mère
Inquiète, prenant soudain peur
De me voir ainsi frissonner
Interrompe la course du cœur
Et me dépose, attentionnée,
Son châle en laine sur les épaules.
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