Oct. 2025 - Ma creation d'hier, toute chaude sortie du four (de mon agacement).

Nerval, un jour, Nerval toujours... Et l'actualité nous donne tellement à commenter.

Voici donc le célèbre El Desdichado de Gérard de Nerval (vraiment LA poésie ultime, celle que j'aime pasticher) dans une version "moderne" un peu plus piquante.

Je suis chef, – grand guerrier –, équarrisseur d’Etats,

Le prince des ténèbres à la mine réjouie.

Ma vertu, c’est soumettre tout comme je suis soumis ;

Et j’éclaire d’un œil noir les petites gens d’en-bas.

Dans la nuit de mon âme, mes discours, mon combat

Enverront à la ruine paix et diplomatie.

Moi j’aime jouer avec mes jolis petits soldats

Et tous ceux qui s’opposent seront anéantis.

Suis-je adulte ou complice ? Je clame mon innocence !

Mais mon front est rougi du baiser de mon roi

Et je maîtrise ma glotte, ultime obéissance.

Je mènerai mes troupes – je serai Attila ! –,

Ignorant soigneusement, sous le regard d’Eon,

Les soupirs de mon cœur, les cris de ma raison.