Aya & Noa
Je me réveille.
Je t’écris, réécris, je t’inspire, je t’expire,
Tu ne dois plus m’écrire.
Je te pense et te déconstruis en une journée mille fois.
Tu persistes et promets, mais Aya pense à ce que cela me fait, pense à moi,
Je t’imagine sous toutes les formes, Noa. Celles que que tu a pris, celles que tu aurais pu prendre.
Tu m’écris et te libères d’un poids, mais te lire m’a maintes fois fait rêver en vain que l'impossible était à notre portée.
Je vois encore ton sourire de la première fois, je me représente clairement la flèche de Cupidon se tendre.
Tu me laisses seule gérer un désastre que je n’avais pas choisi d’exhumer.
Je te perçois dans chaque virage de mon itinéraire singulier.
Tu ne t’éloignes pas tant du chemin que t’a tracé la société.
Je devine par certains détours la saveur vitale de ton nectar, sans jamais vouloir en faire un miel à deux.
Tu parais ambivalente, mais tes inactions en disent plus, et déjà tes discours tous doux sonnent creux,
Je serais l’abeille à fleur unique. Celle qui bourdonne autour, sans se poser sur les pétales,
Tu devrais ne plus m’écrire, libère toi, libère moi, enterre nous...
Je serais l’abeille qui craint de se poser sur une fleur trop fragile dans un monde trop cruel.
Tu devrais dormir, mais je te vois en ligne en train d'écrire.
Je ne t’enverrai plus de messages, je me contenterai de les écrire sur un nuage.
Tu ne m’enverras jamais ce message, ni les suivants; si proches mais si loin, la nuit se couche sur notre histoire d’un jour, notre histoire pour toujours.
Nos chances sont toutes passées, nous nous sommes dissociées, mais tu resteras mon lendemain d'un jour rêvé.
Un poème qui ne rime plus.
Je m'endors.
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