Chance

Une minute de lecture

Allongé dans ce lit de chaude obscurité,

Perçois-tu, frère ou sœur, prunelles toujours vierges,

Ce monde par le ciel et le goufre vanté

Où s'allument les voix et s'éteignent les cierges ?

C'est là que sont promis des monarques d'un jour,

De bien étranges fleurs, mi-roses mi-sangsues,

Des soleils qui sur toi déposent leur amour

Pour scruter la douleur que lentement tu sues.

Telle est l'œuvre de l'Autre, affable Criminel,

Qui susurre aux mourants « lumière est fille d'ombre ! »

Avant de regagner son antre originel,

Misère et cordes d'yeux sur son établi sombre !

À toi, tête bleuâtre hors du ventre hurlant,

Dans cette clarté froide avide d'innocence ;

À toi, jeune pendu qu'on décroche en élan

De comprendre ici-bas que vivre est une chance.

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