La Horde

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La harde est le berceau qu'utilise Satan

Pour nourrir et dresser sa venimeuse horde,

Acharné, besogneux, quelque part Il attend

Que toute âme en ses yeux luisants se désaccorde.

Et lorsque ce moment dans ses rires survient,

Le pur et blanc plumage offert à la naissance

Brûle, et n'en reste alors, Père, presque plus rien,

Regarde ! dans leurs feux, c'est un enfant qu'on lance !

Ils l'appelaient le Foc, le Boiteux, le Rouquin,

Le Laidron, le Noiraud, le Pouilleux ou la Panse,

Le Nabot, le Gougneux, le Citron de Pékin,

Qu'on nomme désormais Grand-Vide et Long-Silence.

Écoute ! Écoute bien ! Les rires se sont tus

Pour laisser place aux cris, aux pleurs, à la discorde,

Quelle image et quelle œuvre ! ô Ciel ! puits de vertus !

Qui laissent des enfants sous le nœud d’une corde ?

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